La spécificité de la Corse implique une action publique d'une autre nature
Pascal Lelarge succède à Franck Robine préfet de Corse
Pascal Lelarge, Préfet de Corse
Ancien préfet du Finistère, Pascal Lelarge a été nommé en Corse lors du Conseil des Ministres du 29 juillet dernier. Il succède à Franck Robine, qui après seulement six mois est nommé à Matignon. Homme de terrain, ce Breton de 63 ans a débuté sa carrière professionnelle en 1981. Il a pris ses fonctions en début de mois et évoque, pour nos lecteurs, les grandes lignes de son rôle…
« La spécificité de la Corse implique une action publique d’une autre nature »
Vous arrivez dans l’île sur fond de nouvelle crise sanitaire.
Comment gérer cette situation ?
Comme vous le savez, la Corse est passée en zone rouge depuis le 6 septembre dernier. On était serein en pensant que tout fonctionnait plutôt bien. Les derniers chiffres qui démontrent une diffusion endémique du virus sur l’ensemble du territoire sont inquiétants. Le taux d’incidence (ndlr : nombre de cas positifs pour 100000 habitants) est de 77,4 pour la Corse-du-Sud et de 60,7 pour la Haute-Corse.
La progression est inquiétante et nous a contraints à prendre des mesures. Ainsi, des arrêtés imposent le port du masque dans les espaces publics, certaines communes en font de même sur l’ensemble de leur territoire. Il y a des secteurs où il faudra sans doute étendre le port du masque. Pour ce qui me concerne, ce sera tolérance zéro pour toutes les personnes qui ne respecteront pas la réglementation. Ensuite les bars et tous les établissements qui servent de l’alcool devront fermer à 0h00. Par ailleurs, la vente d’alcool sera interdite à partir de 23h00 et il sera également défendu de consommer de l’alcool sur la voie publique. Nous allons également surveiller l’évolution du virus dans certains secteurs, je pense notamment au monde sportif où il tend à s’amplifier. Un travail avec les différentes fédérations est en cours.
Nous travaillons main dans la main avec les maires pour adapter au mieux les réponses. Il faut savoir, toutefois, que ce n’est pas seulement par des mesures réglementaires que l’on va régler des questions comportementales. Mais par principe de responsabilité. On ne doit pas céder à la panique et à la fois ne pas être désinvolte. Nous devrons être prêts en cas de nouvelle vague d’hospitalisation.
Notre position s’articule autour du triptyque principe de responsabilité, pour nous comme pour les citoyens, concertation avec les maires pour évaluer la situation, être près du terrain.
La tenue du Med7 a été maintenue ce week-end. Y a-t-il un risque ?
C’est un événement piloté par le Ministère des Affaires Etrangères avec des délégations, chefs d’Etat… La sécurisation au niveau des protocoles sanitaires sera assurée. Il y aura, en dehors du Med7, des séquences avec le Président de la République, il va intervenir dans des conditions précisées au tout dernier moment. Cela va nécessiter une organisation que nous maîtrisons, notamment au niveau de la sécurité sanitaire. Il n’y a pas de risques. Emmanuel Macron abordera d’autres thèmes et devrait rencontrer des élus parmi lesquels ceux de l’Assemblée de Corse.
Vous êtes en Corse depuis un mois, connaissez-vous le territoire ?
C’est une région que je ne connais pas. Quand je suis arrivé dans le Finistère en tant que Préfet, je savais bien que ce n’était pas le Finistère que je connaissais depuis mon enfance, l’approche était différente. Quand on ne connaît pas un territoire il faut être à l’écoute mais quand on le connaît bien, ce n’est pas forcément un atout. Je suis là pour conduire une action de l’Etat différenciée et incarnée dans le territoire.
Une réelle décentralisation ?
La décentralisation est active.
Il s’agir de déconcentrer les pouvoirs que l’on a tendance à faire remonter. J’ai été directeur de l’administration centrale dans la Capitale, je connais donc bien le centralisme parisien. Pour autant, l’action sur le terrain reste très importante en Province. Il faut savoir fonctionner avec ces deux volets. On a besoin d’avoir une administration, des orientations, et il est important, en même temps, d’écouter et de prendre des initiatives sur le terrain en Province. Et il appartient aux Préfets de prendre ces initiatives.
J’ai pour ma part, ce devoir en tant que fonctionnaire de terrain. C’est un devoir de transmission. Quand on est à l’intérieur du périphérique, on ne comprend pas, bien souvent, les réalités territoriales comme elles sont perçues sur le terrain. Inversement, la Province ne comprend pas toujours les enjeux au plan national.
Rentrée scolaire, relance économique, arrière-saison touristique, l’éventualité d’une crise sociale, une entrée en matière délicate ?
Je ne suis pas seul pour gérer tout cela. La rentrée est réussie. Nos enfants ont besoin d’être éduqués et d’apprendre. Ce sont des moments décisifs avec l’apprentissage à la vie collective et l’apprentissage des disciplines. Il ne s’agit pas de mettre les enfants à l’école pour que l’économie puisse fonctionner. Et cela nous renvoie nécessairement à ce volet.
Le moteur, en Corse, de l’activité économique, c’est en grande partie le tourisme. La situation sanitaire étant délicate, il ne s’agit pas de faire du chiffre d’affaires coûte que coûte mais de pouvoir maintenir une activité et créer les conditions favorables pour cela. Enfin, concernant la crise sociale que vous évoquez, le gouvernement a mis en place des amortisseurs extrêmement puissants au niveau financier. Il reste à espérer que tout cela va fonctionner.
En Corse, nous sommes moins interpénétrés que sur le Continent, il y a des spécificités à prendre en compte. Il est aussi de mon devoir d’accompagner cette phase de rentrée.
Peut-on, justement, gérer la Corse de la même manière qu’un autre territoire ou doit-on tenir compte de ses spécificités ?
La discontinuité territoriale est déjà une spécificité. Il y a, ensuite, toute une histoire, une culture. Et la Corse est construite de cette façon économiquement, humainement et socialement. C’est une singularité extrêmement forte. Cela créé une organisation sociale et aussi géographique particulière. La spécificité de la Corse implique, il est vrai, une action publique d’une autre nature…
Quels seront vos premiers chantiers ?
Nous préparons la suite des programmes d’investissement.
Le Président de la République souhaite poursuivre cette tendance à travers un grand plan. Il s’agit d’investissements lourds qui auront un important impact. Je pense notamment aux aérogares, au développement durable…Il faut à la fois songer à l’avenir et gérer le court terme.
Le sujet du déchet par exemple, me semble préoccupant. Comme pour l’aspect sanitaire, il ne concerne pas que les hautes sphères et les élus politiques. À la base, la population doit trier. Cela nécessite avant tout un comportement individuel. Ensuite, il faut bien sûr que le territoire soit équipé.
Les ambitions d’une société moderne qui trie ses déchets, valorise les produits de tri, si possible en circuit court, doit se matérialiser. Il conviendra d’amplifier cette démarche de progrès.
« Je m’inscris dans la continuité de mon prédécesseur »
Vous avez rencontré Gilles Simeoni, président de l’Exécutif et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, le 25 août dernier. Qu’est-il ressorti de cette entrevue ?
Il y a une évidence, à savoir que le maître mot commun consiste à se mettre au service de la population. On vit, aujourd’hui, dans un monde de compétences partagées.
Ce n’est pas simple mais cela nécessite beaucoup de modestie et des ambitions, bien sûr, communes.
L’Etat a des ambitions pour la Corse, il les a réitérées, j’ai le sentiment que nous sommes sur la même ligne avec les élus de Corse même s’il y a ensuite toutes les dimensions politiques à prendre en compte mais c’est aussi le jeu de la démocratie.
Comment vous situez-vous par rapport à votre prédécesseur ?
Je m’inscris dans la continuité. Il convient, également de faire valoir ses atouts et marquer son empreinte dans un esprit résolument constructif. J’assume complètement cette représentation de l’Etat avec tout ce que cela implique. Être le plus efficace possible au quotidien en répondant au mieux à ce que la population attend de nous sur la santé, la sécurité, le social, l’éducation…Les ambitions pour la Corse doivent, en même temps, se bâtir avec la CdC…
La majorité territoriale revendique une spécificité et des mesures particulières concernant la langue corse, le statut de résident, le statut fiscal, l’inscription de la Corse dans la constitution. Paris refuse toujours d’évoquer ces domaines…
La plupart des domaines que vous évoquez relèvent du Président de la République. Concernant la langue corse, je peux m’exprimer en tant que breton. Parler corse, basque, alsacien ou breton, est un fait naturel qui n’est pas discutable. On est tous dépositaire de cet héritage.
L’Etat met des moyens conséquents en Corse plus qu’ailleurs. Il est intéressant de voir comment toutes ces langues régionales s’inscrivent dans l’histoire et constituent autant d’enjeux pour l’avenir.
Tout ce qui est constitutif d’une culture est extrêmement important. On ne peut pas aborder l’avenir sans savoir d’où on vient. La question de la place de la langue, la culture et l’histoire est importante pour l’Etat.
La Corse subit le fléau du grand banditisme. Comment y remédier ?
Il n’y a aucune résignation à avoir. D’importants moyens sont consacrés sur chacune des affaires concernées. Ce n’est pas toujours simple à résoudre mais nous sommes dans un Etat de droit, il faut des éléments et la construction de preuves tangibles. Je peux témoigner que les moyens sont en place, consacrés par le ministère de la Justice sur certaines investigations.
La population doit savoir que les crimes ne resteront pas impunis. Ce type de violence n’a pas sa place dans notre société et c’est le rôle de l’Etat dans ses investigations judiciaires de sanctionner et empêcher ces dérives. Cela concerne la criminalité la délinquance économique et financière, ce sont autant de questions qui se posent et doivent donner des réponses.
Ancien préfet du Finistère, Pascal Lelarge a été nommé en Corse lors du Conseil des Ministres du 29 juillet dernier. Il succède à Franck Robine, qui après seulement six mois est nommé à Matignon. Homme de terrain, ce Breton de 63 ans a débuté sa carrière professionnelle en 1981. Il a pris ses fonctions en début de mois et évoque, pour nos lecteurs, les grandes lignes de son rôle…
« La spécificité de la Corse implique une action publique d’une autre nature »
Vous arrivez dans l’île sur fond de nouvelle crise sanitaire.
Comment gérer cette situation ?
Comme vous le savez, la Corse est passée en zone rouge depuis le 6 septembre dernier. On était serein en pensant que tout fonctionnait plutôt bien. Les derniers chiffres qui démontrent une diffusion endémique du virus sur l’ensemble du territoire sont inquiétants. Le taux d’incidence (ndlr : nombre de cas positifs pour 100000 habitants) est de 77,4 pour la Corse-du-Sud et de 60,7 pour la Haute-Corse.
La progression est inquiétante et nous a contraints à prendre des mesures. Ainsi, des arrêtés imposent le port du masque dans les espaces publics, certaines communes en font de même sur l’ensemble de leur territoire. Il y a des secteurs où il faudra sans doute étendre le port du masque. Pour ce qui me concerne, ce sera tolérance zéro pour toutes les personnes qui ne respecteront pas la réglementation. Ensuite les bars et tous les établissements qui servent de l’alcool devront fermer à 0h00. Par ailleurs, la vente d’alcool sera interdite à partir de 23h00 et il sera également défendu de consommer de l’alcool sur la voie publique. Nous allons également surveiller l’évolution du virus dans certains secteurs, je pense notamment au monde sportif où il tend à s’amplifier. Un travail avec les différentes fédérations est en cours.
Nous travaillons main dans la main avec les maires pour adapter au mieux les réponses. Il faut savoir, toutefois, que ce n’est pas seulement par des mesures réglementaires que l’on va régler des questions comportementales. Mais par principe de responsabilité. On ne doit pas céder à la panique et à la fois ne pas être désinvolte. Nous devrons être prêts en cas de nouvelle vague d’hospitalisation.
Notre position s’articule autour du triptyque principe de responsabilité, pour nous comme pour les citoyens, concertation avec les maires pour évaluer la situation, être près du terrain.
La tenue du Med7 a été maintenue ce week-end. Y a-t-il un risque ?
C’est un événement piloté par le Ministère des Affaires Etrangères avec des délégations, chefs d’Etat… La sécurisation au niveau des protocoles sanitaires sera assurée. Il y aura, en dehors du Med7, des séquences avec le Président de la République, il va intervenir dans des conditions précisées au tout dernier moment. Cela va nécessiter une organisation que nous maîtrisons, notamment au niveau de la sécurité sanitaire. Il n’y a pas de risques. Emmanuel Macron abordera d’autres thèmes et devrait rencontrer des élus parmi lesquels ceux de l’Assemblée de Corse.
Vous êtes en Corse depuis un mois, connaissez-vous le territoire ?
C’est une région que je ne connais pas. Quand je suis arrivé dans le Finistère en tant que Préfet, je savais bien que ce n’était pas le Finistère que je connaissais depuis mon enfance, l’approche était différente. Quand on ne connaît pas un territoire il faut être à l’écoute mais quand on le connaît bien, ce n’est pas forcément un atout. Je suis là pour conduire une action de l’Etat différenciée et incarnée dans le territoire.
Une réelle décentralisation ?
La décentralisation est active.
Il s’agir de déconcentrer les pouvoirs que l’on a tendance à faire remonter. J’ai été directeur de l’administration centrale dans la Capitale, je connais donc bien le centralisme parisien. Pour autant, l’action sur le terrain reste très importante en Province. Il faut savoir fonctionner avec ces deux volets. On a besoin d’avoir une administration, des orientations, et il est important, en même temps, d’écouter et de prendre des initiatives sur le terrain en Province. Et il appartient aux Préfets de prendre ces initiatives.
J’ai pour ma part, ce devoir en tant que fonctionnaire de terrain. C’est un devoir de transmission. Quand on est à l’intérieur du périphérique, on ne comprend pas, bien souvent, les réalités territoriales comme elles sont perçues sur le terrain. Inversement, la Province ne comprend pas toujours les enjeux au plan national.
Rentrée scolaire, relance économique, arrière-saison touristique, l’éventualité d’une crise sociale, une entrée en matière délicate ?
Je ne suis pas seul pour gérer tout cela. La rentrée est réussie. Nos enfants ont besoin d’être éduqués et d’apprendre. Ce sont des moments décisifs avec l’apprentissage à la vie collective et l’apprentissage des disciplines. Il ne s’agit pas de mettre les enfants à l’école pour que l’économie puisse fonctionner. Et cela nous renvoie nécessairement à ce volet.
Le moteur, en Corse, de l’activité économique, c’est en grande partie le tourisme. La situation sanitaire étant délicate, il ne s’agit pas de faire du chiffre d’affaires coûte que coûte mais de pouvoir maintenir une activité et créer les conditions favorables pour cela. Enfin, concernant la crise sociale que vous évoquez, le gouvernement a mis en place des amortisseurs extrêmement puissants au niveau financier. Il reste à espérer que tout cela va fonctionner.
En Corse, nous sommes moins interpénétrés que sur le Continent, il y a des spécificités à prendre en compte. Il est aussi de mon devoir d’accompagner cette phase de rentrée.
Peut-on, justement, gérer la Corse de la même manière qu’un autre territoire ou doit-on tenir compte de ses spécificités ?
La discontinuité territoriale est déjà une spécificité. Il y a, ensuite, toute une histoire, une culture. Et la Corse est construite de cette façon économiquement, humainement et socialement. C’est une singularité extrêmement forte. Cela créé une organisation sociale et aussi géographique particulière. La spécificité de la Corse implique, il est vrai, une action publique d’une autre nature…
Quels seront vos premiers chantiers ?
Nous préparons la suite des programmes d’investissement.
Le Président de la République souhaite poursuivre cette tendance à travers un grand plan. Il s’agit d’investissements lourds qui auront un important impact. Je pense notamment aux aérogares, au développement durable…Il faut à la fois songer à l’avenir et gérer le court terme.
Le sujet du déchet par exemple, me semble préoccupant. Comme pour l’aspect sanitaire, il ne concerne pas que les hautes sphères et les élus politiques. À la base, la population doit trier. Cela nécessite avant tout un comportement individuel. Ensuite, il faut bien sûr que le territoire soit équipé.
Les ambitions d’une société moderne qui trie ses déchets, valorise les produits de tri, si possible en circuit court, doit se matérialiser. Il conviendra d’amplifier cette démarche de progrès.
« Je m’inscris dans la continuité de mon prédécesseur »
Vous avez rencontré Gilles Simeoni, président de l’Exécutif et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, le 25 août dernier. Qu’est-il ressorti de cette entrevue ?
Il y a une évidence, à savoir que le maître mot commun consiste à se mettre au service de la population. On vit, aujourd’hui, dans un monde de compétences partagées.
Ce n’est pas simple mais cela nécessite beaucoup de modestie et des ambitions, bien sûr, communes.
L’Etat a des ambitions pour la Corse, il les a réitérées, j’ai le sentiment que nous sommes sur la même ligne avec les élus de Corse même s’il y a ensuite toutes les dimensions politiques à prendre en compte mais c’est aussi le jeu de la démocratie.
Comment vous situez-vous par rapport à votre prédécesseur ?
Je m’inscris dans la continuité. Il convient, également de faire valoir ses atouts et marquer son empreinte dans un esprit résolument constructif. J’assume complètement cette représentation de l’Etat avec tout ce que cela implique. Être le plus efficace possible au quotidien en répondant au mieux à ce que la population attend de nous sur la santé, la sécurité, le social, l’éducation…Les ambitions pour la Corse doivent, en même temps, se bâtir avec la CdC…
La majorité territoriale revendique une spécificité et des mesures particulières concernant la langue corse, le statut de résident, le statut fiscal, l’inscription de la Corse dans la constitution. Paris refuse toujours d’évoquer ces domaines…
La plupart des domaines que vous évoquez relèvent du Président de la République. Concernant la langue corse, je peux m’exprimer en tant que breton. Parler corse, basque, alsacien ou breton, est un fait naturel qui n’est pas discutable. On est tous dépositaire de cet héritage.
L’Etat met des moyens conséquents en Corse plus qu’ailleurs. Il est intéressant de voir comment toutes ces langues régionales s’inscrivent dans l’histoire et constituent autant d’enjeux pour l’avenir.
Tout ce qui est constitutif d’une culture est extrêmement important. On ne peut pas aborder l’avenir sans savoir d’où on vient. La question de la place de la langue, la culture et l’histoire est importante pour l’Etat.
La Corse subit le fléau du grand banditisme. Comment y remédier ?
Il n’y a aucune résignation à avoir. D’importants moyens sont consacrés sur chacune des affaires concernées. Ce n’est pas toujours simple à résoudre mais nous sommes dans un Etat de droit, il faut des éléments et la construction de preuves tangibles. Je peux témoigner que les moyens sont en place, consacrés par le ministère de la Justice sur certaines investigations.
La population doit savoir que les crimes ne resteront pas impunis. Ce type de violence n’a pas sa place dans notre société et c’est le rôle de l’Etat dans ses investigations judiciaires de sanctionner et empêcher ces dérives. Cela concerne la criminalité la délinquance économique et financière, ce sont autant de questions qui se posent et doivent donner des réponses.