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Marc-Antoine Corticchiato lance sa Ruade

La vingt-troisième fragrance , Ruade
«Marc-Antoine Corticchiato lance sa Ruade


Cofondateur de la marque Parfum d’Empire il y a vingt ans, Marc-Antoine Corticchiato sort sa vingt-troisième fragrance, Ruade. Une création élaborée autour des effluves du monde équestre et de l’équitation, une discipline que le parfumeur insulaire a longtemps pratiquée.

Les coups des sabots sur la terre. Le hennissement du cheval après avoir sauté un obstacle. L’ambiance des écuries. Et plus particulièrement le mélange olfactif qui se dégage des malles qui renferment les accessoires du cavalier : le cuir d’un enrênement, la transpiration sur un tapis de selle ou encore le reste de paille et de foin sur les couvertures…

C’est tout cet univers qui compose Ruade, la nouvelle fragrance élaborée par Marc-Antoine Corticchiato pour Parfum d’Empire. Un « parfum-souvenir
- dixit le communiqué de presse de la marque de luxe -,
celui du retour aux écuries après un weekend de concours de saut d’obstacles ».
Une manière de rappeler que ce passionné d’équitation et cavalier émérite a hésité à faire carrière dans ce domaine avant d’opter pour des études de chimie.

Avec ce nouvel « élixir impétueux, saturé d’animalité et rebelle comme une ruade
», le parfumeur originaire de Cutuli è Curtichjatu fait la part belle à ce monde équestre qu’il connaît bien, lui qui a passé une partie de sa jeunesse au Maroc. « J’ai eu la chance de grandir dans trois univers olfactifs d’une beauté et d’une richesse inouïes : le maquis corse, les orangeraies de mes parents au bled et les écuries », indiquait-il dans ces mêmes colonnes il y a deux ans, tout en rappelant qu’il avait cofondé Parfum d’Empire avec son amie, la comtesse de Reinach Cessac (décédée en décembre 2021).


L’essence de bois de oud

A travers cet extrait de parfum, élaboré dans son atelier du XVIIe arrondissement de Paris, Marc-Antoine Corticchiato a donc souhaité faire rejaillir « l’adrénaline de la com­pétition » et « la joie de retrouver l’écurie ». Encore fallait-il parvenir à capter les fameux effluves de ces moments avec une certaine précision. Le parfumeur corse s’est ainsi tourné vers l’essence de bois de oud, qualifiée ici « d’or liquide somptueux qui déploie alors tout son panache », et de
« matière la plus rétive de la parfumerie dont la résine odorante résulte d’une agression du bois de l’Aquilaria
».

« J’ai découvert le oud il y a une trentaine d’années, explique-t-il. À l’époque c’était un de mes amis chercheurs - brillant analyste des matières premières naturelles - qui m’en avait envoyé une petite fiole accompagnée de sa complexe fiche analytique et d’un petit mot manuscrit me disant qu’il était persuadé que cette note terriblement animale devrait me plaire. Effectivement ! Des années après, j’ai voulu tra­vailler cet oud pour un de mes parfums. Je savais exactement comment je voulais l’utiliser. Mais très vite, on a commencé à le voir reven­diqué partout et j’ai préféré mettre de côté ce projet qui me tenait à cœur. Pourtant, malgré la déferlante, on sent rarement le oud au naturel : la parfumerie occidentale s’est approprié la note avec des reconstitutions souvent collantes et écœurantes, en la castrant de la brillance de ses effets cuirés et de son envol très animalisé. »


Bougies parfumées

Chez le créateur de parfum insulaire, la « noblesse »
de l’essence de bois de oud lui évoque également le souvenir de certains de ses compagnons d’équitation (Equistrius, Salomon, Santeano, Harissa, Dingo etc.). Autant de chevaux « qui ont toujours fait partie de [sa] vie » et qui l’ont « soutenu pendant la traversée des jours les plus sombres et plusieurs fois sauvé ». Raison de plus pour leur rendre à eux aussi hommage avec ce « parfum intrépide » disponible dès la mi-novembre. Une date où sera également commercialisée la toute nouvelle collection de bougies - « qui regorgent de matières premières naturelles » - de la marque Parfum d’Empire.

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