Denier de l'Eglise : un don indispensable

Denier de l’Église : un don indispensable

Avoir donné pour recevoir le Pape, c’est bien. Donner régulièrement pour la continuité de notre Église, c’est bien aussi.


Dans quelques jours, nous autres chrétiennes et chrétiens célébrerons dignement Noël. Le 24 décembre, avant minuit, nous nous rendrons à l’église en famille. A minuit, alors que sonneront les cloches, nous nous réjouirons de la venue du Divin enfant, « di u Bambinu » dicìa mammone. De retour à la maison, tandis que nous placerons « u Bambinu » dans la crèche, entre Marie et Joseph et l’âne et le bœuf, nos tout-petits se précipiteront sous l’arbre coloré et lumineux pour découvrir, émerveillés et heureux, les cadeaux apportés par le Père Noël. Tout cela fait partie de notre vie depuis l’enfance. Nous souhaitons ardemment que tout cela reste une tradition bien établie durant très longtemps. L’habitude et la foi ne peuvent cependant suffire à maintenir les rites et la tradition.
Pour que ne meure pas la magie de Noël, il est nécessaire que vive l’enseignement de celui qui est né à Bethléem, et qui a été supplicié sur la Croix pour nous rapprocher de Dieu et racheter nos péchés. Pour cela, il faut aussi que vive et rayonne l’Église qui, depuis des siècles et des siècles, est celle de nous autres Corses : l’Église catholique, apostolique et romaine (institution qui se réfère à l’enseignement missionnaire des Apôtres et à l’autorité pontificale). Or cette Église est aujourd’hui affectée, ailleurs mais aussi chez nous, par différents maux : mode de vie dominant à la fois accaparant et hédoniste conduisant à un abandon de l’introspection, de la prière régulière, des temps spirituels et de la pratique religieuse dominicale) ; crise de la foi en bonne partie imputable à un défaut de transmission ou au refus de reconnaître toute autorité spirituelle et morale ; dénigrement et dérision orchestrés par certains médias ; fautes de quelques uns de nos prêtres ; insuffisante contribution financière des croyants. C’est de ce dernier mal que j’ai souhaité traiter dans les lignes qui suivent.


Une contribution indispensable


Pour continuer à porter la parole du Christ, l’Église a besoin de lieux et de prêtres. Cela nécessite de l’argent. Les croyants ont le pouvoir d’apporter cet argent en versant le denier de l’Église et d’ainsi permettre de rémunérer et couvrir socialement les prêtres ; de financer les coûts d’entretien, d’éclairage, de chauffage et d’assurance des lieux de culte ; de couvrir les frais de catéchèse et d’action pastorale ; de mener une œuvre caritative. Pour donner, les périodes de l’Avent et de Noël jusqu’à la Saint Sylvestre sont particulièrement indiquées. En effet, en ces périodes où l’on regarde moins à la dépense, donner à l’Église est une action appropriée. Le riche a l’opportunité de faire bon usage d’une petite part de sa fortune.
Le pauvre a la possibilité d’affirmer sa foi, son appartenance et sa générosité selon ses moyens. Et, pourquoi ne pas l’avouer ou en convenir, en donnant, il est possible de se faire un petit plaisir (dont j’admets qu’il n’a pas grand-chose de chrétien). En effet, vu que 66 % de la somme versée est défalqué du montant de l’impôt sur le revenu (indiquer le montant dans la case « 7UF, dons à des organismes d'intérêt général ou reconnu d'utilité publique », de la déclaration de revenus), donner au titre du denier de l’Église permet de joindre l’agréable au geste de bon catholique. C’est vraiment cool le denier de l’Église ! Important : avoir apporté son obole au financement de la visite papale, événement historique, ne dispense pas de verser en cette fin d’année ou l’an prochain le denier de l’Église.
Avoir donné pour recevoir le Pape, c’est bien.

Donner régulièrement pour la continuité de notre Église, c’est bien aussi. Important aussi : il est possible de donner en ligne : https://don.corse.catholique.f...

Alexandra Sereni
Crédit photo : Eglise de Corse