• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
PUTTAGHJI


Sacrés pachydermes roses !

On aurait pu croire ou penser qu’ils avaient disparu. Seul le maire de Petrusedda Jean-Baptiste Luccioni avait, ces dernières années, un temps vraiment occupé la scène politique en acceptant d’être candidat Nouveau Front Populaire lors des élections législatives d’après dissolution. Eh bien non ! A l’approche du congrès national de son parti, Jean-Marc Ciabrini, l’ancien premier secrétaire fédéral PS de Corse-du-Sud, a réapparu en signant une contribution étrillant l’autonomie qui rend heureux. Dans la perspective des élections municipales qui auront lieu en mars prochain, Emmanuelle de Gentili, première adjointe au maire de Bastia, inamovible première secrétaire fédérale PS de Haute-Corse, occupe à nouveau les écrans. Tout comme les vieilles grandes équipes de football, un éléphant socialiste est quasi immortel. Et ne jamais dire ou penser qu’une éléphante socialiste ne vit que le temps que vivent les roses.


Avant de répondre oui

Bunifaziu, deux propriétaires sommés, par arrêté préfectoral, de quitter leur maison située sur un site qui menace de s’effondrer, peut-être demain ou plus probablement dans 100 ans selon un rapport du très sérieux Bureau de recherches géologiques et minières. Les propriétaires ont contesté l’arrêté, le jugeant « disproportionné ». Le tribunal administratif de Bastia leur a donné raison. La cour administrative d’appel de Marseille a donné raison aux services préfectoraux. Principe de précaution poussé à l’extrême en frisant la bêtise ? Avant de répondre oui, se demander si l’on dormirait tranquille dans une de ces bâtisses ou si on l’achèterait pour y vivre. Principe de précaution appliqué avec pertinence ? Avant de répondre oui, se demander si l’on se résignerait à quitter et perdre un bien empreint de souvenirs familiaux, au motif que la menace qu’il s’effondre ne sera vraiment réelle qu’en l’an 2125.


Aussi normaux

Ponte Novu, deux personnes âgées retrouvées mortes à leur domicile. Elles ne donnaient plus signe de vie depuis plusieurs mois. Les décès seraient d’origine naturelle. Le couple habitait une maison sans électricité, ne sortaient presque jamais, n'allaient pas chez le médecin ou dans les commerces du village, a témoigné le voisinage. Des alertes avaient été données, notamment par la factrice. Personne n’a jugé utile d’intervenir. Indifférence totale à l’isolement d’autrui et à sa misère ! Aucun doute, nous devenons aussi normaux que les pinzuti.
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