Judo : Le Dojo Club de Brando
Le DCB prône le judo partagé
Le Dojo Club de Brando prône le judo partagé
Bien dans la philosophie de cet art martial ancestral, la présidente du DCB a initié une séance interclubs. Une belle réussite sportive et humaine.
« Au-delà d’enseigner à mes licenciés j’aspire aussi à faire se rencontrer les judokas entre eux, à retrouver une cohésion parfois chancelante entre les clubs à travers des entrainement communs. Cela permet de resserrer les liens entre nous » explique Sylvie Giorgi Iozzia, fondatrice, présidente et professeur du Dojo Club de Brando, affilié à la FFJDA et à la FSGT. En seulement 4 ans d’activité le club de judo du Cap Corse est passé de 10 à 80 licenciés. Le club s’est bien structuré aussi. Abrité dans la salle des fêtes d’Erbalonga, le dojo vient, grâce à la mairie et à la Collectivité de Corse, de se parer d’un tatami neuf de quelque 80m². Sylvie Giorgi Iozzia, ceinture noire 2e dan, est dans la droite ligne philosophique du judo : Courage (elle se bat depuis de longues années contre une terrible maladie et vient de perdre un être très cher), respect d'autrui, confiance mutuelle, sagesse… Sylvie puise sa force, son énergie, dans le sport : judo, vélo, training, randonnée et dans le culturel, s’occupant avec passion de l’association, qu’elle a créée dans son village de Castellu.
Un engouement dans le Cap Corse
Face à la demande de nombreux jeunes cap corsins de pratiquer le judo, elle a fondé le Dojo Club Brando en 2021. Elle y enseigne deux à trois par semaine sa passion aux petits et aux grands de sa microrégion, voire au-delà. Sylvie vit aussi dans le partage. Aussi a-t-elle eu l’idée de séances communes avec d’autres clubs insulaires. A Erbalonga se sont donc retrouvés, le DC Brando, le Judo Club du Nebbiu et le JC de Lucciana. Pour cette séance partagée, à la baguette, venu spécialement d’Ajaccio, Olivier Grisel, 4e dan, du DC Bastelicaccia, référent minime régional, entraineur adjoint au Pôle espoir corse de Judo, membre du comité de sélection… Au programme un « zoom » sur deux techniques de base du judo : Le O soto gari et le O uchi gari. Un cours de de deux heures où la trentaine de judokas de tous âges a appris à mieux appréhender, maitriser et enchainer ces prises. « Ce type de séances est vraiment intéressante car elles permettent de resserrer les liens entre les clubs, leurs dirigeants, leurs pratiquants. C’est vraiment très enrichissant sportivement et humainement» savoure S. Iozzia Giorgi. L’enrichissement s’acquiert aussi sur le continent. Aussi Sylvie part elle de l’autre côté de la méditerranée avec quelques-uns de ses élèves à l’occasion des championnats nationaux. « Le niveau est très élevé mais c’est un enrichissement à tous points de vue pour mes judokas. Partir c’est s’aguerrir, c’est gagner en expérience, prendre confiance en soi ». Et le travail paye ! Thomas Joseph-Vedrenne vient ainsi de remporter une médaille de bronze en catégorie minime - 50 kg aux championnats de France FSGT. « Après un excellent parcours en poules, il s’est incliné en ½ finale face au futur champion de France. Thomas est un bosseur, un passionné. Il est aux portes du pôle espoir judo Corse à Ajaccio ». En juin elle retraversera la méditerranée, à Nice avec 2 benjamins et un vétéran. Notre « sage » enseigne aussi le Taï So. « C’est une discipline associée de la FFJDA, une préparation à l’effort avec des ateliers cardio, renforcement musculaire, maniement de poids. Cela permet notamment aux malades, blessés de renouer avec l‘effort tranquillement. On peut le pratiquer à tout âge, la plus jeune de mes élèves a 10 ans, la plus âgée 70 ans ».
Ph.J
Photo : Dojo Club