• Le doyen de la presse Européenne

EVENTI E FATTI

À l'accorta cette semaine
Les revendications sociales de Nazione

À l’occasion de la journée de grèves et manifestations du jeudi 18 septembre à laquelle les principales organisations syndicales de salariés avaient appelé à participer, considérant que celles-ci entendaient ainsi « s’opposer aux politiques d’austérité, antisociales, portées par le gouvernement français et qui frappent durement les travailleurs corses » et que « le STC, syndicat de la Lutte de Libération Nationale, s’est exprimé afin de recentrer cette mobilisation sur des bases propres à la Corse et dans le droit fil du projet national dont la libération sociale est indissociable », Nazione a fait part de sa solidarité. Le parti indépendantiste a ajouté que « face à une économie de type colonial caractérisée par les logiques de monopole, la décorsisation systématique des emplois et la précarisation généralisée des travailleurs », les revendications suivantes lui semblent essentielles : corsisation des emplois ; code du travail corse fondé sur un principe de mieux-disant social ; maîtrise publique des secteurs stratégiques ; revalorisation des salaires et des retraite, et déploré que celles-ci « pourtant essentielles à l’avènement d’un pays libéré », ne soient pas prises en compte dans le cadre du « pseudo processus de Beauvau ».



Mise en valeur du site de l’Ermitage de la Trinité


L’Ermitage de la Trinité est un des sites emblématiques de Bunifaziu. Il est au quotidien un lieu de pèlerinage et de convivialité où se côtoient promeneurs et fidèles bonifaciens, randonneurs, croyants venus d’ailleurs et touristes. Il est aussi un espace naturel et de riche biodiversité. Des aménagements apportés dans le passé (arrachages d’arbres, construction d’un terre-plein pour le stationnement, répartition anarchique des places de stationnement…) ont dégradé le paysage et les milieux naturels. La municipalité bonifacienne souhaite redonner au site une grande qualité paysagère et naturelle. L’avant-projet qui a récemment été présenté à la population (150 personnes ont assisté sur site à la réunion publique de présentation et ont été invitées à formuler des avis et propositions car la volonté de la municipalité est de co-construire le projet avec les habitants), prévoit la requalification de l’aire de stationnement (transformation en jardin de la principale aire de stationnement ; le maintien, le réaménagement et la réservation aux Bonifaciens du parking supérieur ; la création d’un parking Visiteurs ; la plantation d’essences historiques adaptées au climat ou résilientes ; la restauration des prairies naturelles et des vergers des moines ; la réfection des petites constructions (murs de pierre, lavoir…) Un projet révisé sera présenté à la population avant tout lancement d’aménagements. Concernant le financement, la municipalité entend recourir uniquement au mécénat.

Crédit photo : Cità di Bunifaziu


Langue corse : le PNC dénonce incohérences et carences


Alors que l’Université prépare au concours de l’agrégation Langue Corse pour la session 2026, cette session serait « bel et bien supprimée » et cette suppression « concernerait également toutes les autres langues dites régionales » a déploré le PNC (Partitu di a Nazione Corsa). Le PNC a aussi dénoncé l’incohérence de l’État et les carences de la Collectivité de Corse : ministère qui « vient porter paradoxalement atteinte à l’indispensable besoin de développement de cette agrégation » alors que le Rectorat « a pris politiquement la main sur l’enseignement du Corse, soutenant fortement l’enseignement immersif à l’école élémentaire (ouverture de 97 classes pour plus d’un bon millier d’élèves) et la formation des formateurs » ; Collectivité de Corse qui « faute d’anticiper une glottopolitique digne de ce nom et pire sans feuille de route en la matière, n’a pas encore réagi face à l’inacceptable, porte sa lourde part de responsabilité dans la mesure où elle est garante, de par l’article 7 du statut de la Corse, de l’enseignement Langue et Culture Corses. » Le PNC considère que l’État et la CdC doivent rapidement apporter « des réponses politiques claires » car « à un moment crucial où l’instabilité pénalise toute perspective d’avenir, il importe de réaffirmer de manière solennelle l’urgence d’un projet qui place la langue Corse en pilier éducatif et sociétal fondamental d’un peuple désormais en danger de mort ». En effet, pour le PNC, l’agrégation de langue corse représente « un acquis déterminant arraché au printemps 2016 » et « un élément essentiel du processus de réappropriation culturelle et linguistique. »



Sylvain Fanti veut écouter, décider, agir, être jugé sur les résultats


Sylvain Fanti a fait sa rentrée politique entre les murs de la Citadelle de Bastia, devant le Palais des Gouverneurs. Plusieurs dizaines de militants et sympathisants de droite ont répondu présent. En revanche, hormis Jean-Michel Savelli, conseiller de Corse Un soffiu Novu, conseiller municipal de E Ville di Pietrabugnu, siégeant à la Communauté d'Agglomération de Bastia, les poids lourds de la droite de la région bastiaise n’ont pas fait le déplacement. Pas vraiment une surprise. Jean-Martin Mondoloni et Jean-Louis Milani restent à ce jour sur la réserve, attendant sans doute de connaître le résultat des discussions entre différents opposants à la majorité municipale siméoniste bastiaise en vue de constituer une large liste d’union d’alternative, et aussi de savoir si Femu a Corsica investira Pierre Savelli. Ces absences n’ont semblé affecter ni Sylvain Fanti, ni son public où dominaient les quadras. L’intéressé a réaffirmé être candidat à la mairie de Bastia car considérant pouvoir apporter sa passion de bastais et son expérience d’entrepreneur à « l’aspiration au changement de la population bastiaise », selon une démarche « écouter, décider, agir, être jugé sur les résultats », du pragmatisme, du travail et de la rigueur et les axes suivants : politique sociale juste, ville plus sûre car la sécurité est un droit, économie vivante, école ambitieuse et exigeante, politique culturelle faisant rayonner l’identité corse et ouverte au monde. Pour conclure, Sylvain Fanti a dit vouloir être « la voix de celle et ceux qui aiment Bastia » et n’a pas fermé la porte à sa participation à une démarche très large fondée sur le partage de valeurs, d’un projet et d’une méthode.

Crédit photo : Journal de la Corse



Ils veulent sortir l’Alsace du Grand Est


Neuf députés alsaciens ont déposé une proposition de loi afin de permettre une sortie de l'Alsace de la région Grand Est. Ils souhaitent profiter de la volonté du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, de relancer le chantier de la décentralisation pour obtenir satisfaction. Leur objectif final est un regroupement des compétences régionales et départementales dans le cadre d’une entité qui engloberait les deux départements d'Alsace. Ils insistent sur le fait que cette proposition de loi doit impérativement être adoptée avant les prochaines échéances électorales locales car « une jurisprudence du Conseil constitutionnel dit que si les mandats de 2028 au titre de la Communauté Européenne d’Alsace et du Grand Est sont renouvelés, il ne pourra pas y avoir de modification avant 2034 ». Pour booster leur démarche et la rendre attractive, les neufs débutés invoquent : la perspective d’économies budgétaires (une sortie de l’Alsace de la région Grand Est permettrait une économie de 100 millions d'euros par an) ; l'idée de faire de l'Alsace, un territoire d'expérimentation d’un nouvel acte de décentralisation ; des rapports de la Cour des comptes où il est souligné que « les grandes régions coûtent plus cher, complexifient le mille-feuille administratif et éloignent les décisions des habitants » ; une déclaration du ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, celui-ci s'étant également prononcé contre les grandes régions le 14 septembre dernier et ayant qualifié la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) de « blessure faite à la démocratie française » ; un sondage Ifop ayant révélé qu’au moins 70 % des électeurs d’Alsace souhaitent un référendum sur la question de la sortie de l'Alsace de la grande région et voteraient OUI à un projet de région Alsace.
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Soutien à Jean-Luc Albertini


Un incendie criminel a partiellement détruit à Sagone, le commerce d’un militant Core in Fronte, ancien prisonnier politique, Jean-Luc Albertini. Dans ce commerce, ce dernier vend le produit de travail et de sa terre ( il est agriculteur et berger). Un rassemblement de soutien a rassemblé près de 300 personnes.

Crédit photo : Core in Fronte



Être un ancien prisonnier politique...


Éclairage sur des situations trop oubliées : celles d’anciens prisonniers politiques ; Aiutu Paisani a communiqué : « Être un ancien prisonnier politique, c’est souvent la perspective d’une toute petite retraite. Incarcération, machja, pour certains pendant plusieurs années, ne contribuent guère aux cotisations. Et lorsqu’on se débat avec des problèmes de logement depuis des années, cela donne des comptes bloqués et une incapacité à faire face aux dépenses du quotidien. Pour y faire face, nous activons un fond de secours. Ce fond, il est alimenté par vos dons et vos achats sur le site ou sur les stands, par votre participation aux événements que nous organisons. Grâce à vous, nous avons pu, au mois de septembre, aider Jean-Pierre Colombani (qui a tenu à être cité, la plupart ne le souhaitent pas) à passer un cap difficile. Soyez-en remerciés. »
Crédit photo : Aiutu Paisanu:
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