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Donner , ça a toujours du sens

Tout le monde peut avoir besoin d'un coup de main un jour ou l'autre .
Donner, ça a toujours du sens

Tout le monde peut avoir besoin d’un coup de main un jour ou l’autre. En ces temps difficiles, la générosité et la solidarité sont des valeurs qui font chaud au cœur. Donner aux associations pour venir en aide à ceux en difficulté est une tendance à la hausse. Le nombre de dons non sollicités a connu un bond en 2020.
Même si cet élan de solidarité ne suffira pas pour venir en aide à tous. Et qu’il y a un don qui reste insuffisant, celui du sang, pourtant tout aussi vital.


Voyants dans le rouge

La Corse est la région de France la plus touchée par l'impact de la crise sanitaire : d'après un récent rapport de l'INSEE, sur l'année 2020, le nombre de demandeurs d'emploi dans l'île a ainsi augmenté de 14,7 %, contre 4,4 % au niveau national. Ces chiffres sont sans surprise, l’île étant très dépendante du tourisme. Même si l’été a bien favorisé la Corse comme destination au sortir du confinement, l’INSEE note que « la reprise des activités touristiques en saison estivale n’efface pas le préjudice causé par la crise sanitaire », et explique le Covid-19 a complètement balayé l’activité touristique de l’avant-saison : - 98 % de nuitées en avril 2020 par rapport à 2020. De quoi inquiéter pour la situation à venir. D’autant plus que la question sanitaire reste incertaine, que la vie doit continuer, coûte que coûte.

Boom des banques alimentaires

L’une des conséquences directes de la crise liée à la pandémie est l’augmentation du nombre de personnes ayant recours à l’aide alimentaire. Cela concerne des milliers de personnes en Corse.
Pendant le premier confinement de 2020, la fédération de Corse du Secours populaire a ainsi enregistré une augmentation des recours de + 30 % à Ajaccio et de + 40 % à Bastia. Les pertes d’emploi et les fins de droit expliquent cette hausse, dont la courbe n’infléchit pas. Les bénévoles viennent prêter main-forte à ces associations caritatives, qui peuvent aussi compter sur la générosité des particuliers et des entreprises insulaires. Le profil des personnes ayant recours à l’aide alimentaire s’est étendu, touchant des personnes âgées isolées n’ayant pas une retraite suffisante et ne pouvant plus compter sur le soutien de leur entourage, des jeunes qui n’ont plus les petits boulots pour boucler les fins de mois, des personnes qui arrivent en fin de droit et n’ont plus que le RSA...

Une situation qui inquiète partout sur le territoire, puisque selon un rapport de la Fondation Abbé Pierre paru au début du mois de février, les banques alimentaires en France ont accueilli au 30 juin 2020 entre 20 à 25 % de bénéficiaires supplémentaires. Parallèlement à cette hausse des demandes, les associations ont noté une mobilisation importante en volume du nombre de dons. Au premier semestre 2020, les dons aux associations et aux fondations ont ainsi bondi de près de 22 % par rapport à 2019. Les aides exceptionnelles de l'État ont également permis d'absorber la hausse du nombre de demandeurs d'aide. Certaines associations ont également bénéficié de dons « spontané » de denrées alimentaires, de vêtements et des plats préparés de la part de plusieurs entreprises insulaires.

Sang en tension

Question solidarité, il en est une autre, d’un genre tout différent, qui est aussi en tension. Celle du don du sang. 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour soigner un million de malades par an en France. Les produits sanguins ont une durée de vie limitée. Renouveler les réserves reste un enjeu de taille pour l’Établissement français du sang (EFS), qui ne dispose que de quatorze jours de stock. Selon l’EFS Corse, environ 75 % des besoins transfusionnels de l’île sont prélevés lors des collectes. Le reste provient d’autres régions, hors PACA. Si les besoins en dons du sang sont aussi pressants, c’est parce que les besoins en transfusion le sont de multiples manières.
Cela sert pour les urgences, mais aussi pour d’autres pathologies. Or seulement 3,5 à 4 % de la population effectue des dons. Depuis le début de la pandémie, l’EFS a réorganisé les collectes pour qu’elles respectent strictement les gestes barrières et que toutes les conditions de sécurité sanitaire soient respectées, pour les donneurs et les équipes chargées de la collecte.
Ainsi, tout se fait sur la base de rendez-vous. Un prélèvement 420 à 480 ml de sang dure une dizaine de minutes. Un seul don permet de sauver trois vies. Rien ne remplace le sang.

Maria Mariana
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