• Le doyen de la presse Européenne

La conclusion de la COP 26 : et blablabla et blablabla

La vraie clôture de cette tragique pitrerie reviendra à Greta Thunberg énumérant les pitoyables résolutions.......
L’image qui marquera la 26 COP sera celle d’Alok Sharma, ancien secrétaire d’État britannique à l’Énergie et président de la COP26, présentant en guise de conclusion des excuses en pleurant « pour la façon dont ce processus s’est déroulé ». Mais la vraie clôture de cette tragique pitrerie mondiale reviendra à Greta Thunberg énumérant les pitoyables résolutions prises par cet aréopage de dirigeants hypocrites et intercalant entre chaque « décision » le fameux néologisme inventé par Céline « et blablabla et blablabla ».

Le suicide de l’humanité organisé par des crétins égoïstes


Alors pourquoi les larmes de ce secrétaire d’État, dont l’action n’a pas été pour rien dans le réchauffement climatique ? C’est que, contre toute évidence, les participants du raout de Glasgow ont feint de croire durant la COP que leur fumier allait permettre à une rose d’éclore. Pour la première fois dans l’histoire des COP, les 196 pays signataires de l’accord de Paris avaient mis le charbon, principal émetteur mondial de CO2, dans leur ligne de mire. Et on allait voir ce qu’on allait voir. La signature de l’accord était toute proche avec un terme essentiel : celui d’abandon de cette énergie fossile. Et puis au dernier moment, les deux principales nations asiatiques, l’Inde et la Chine, principales émettrices de gaz carbonique, ont réussi à imposer le terme d’abandon pour remplacer celui de diminution. Et ces assassins du vivant ont eu en plus le culot de conserver l’objectif de réchauffement maximum de 1,5 ° alors que selon le calcul de Climate Action Tracker, nous nous envolons vers les 2,4 ° d’augmentation. Et blablabla et blablabla.

Une complicité active et passive des pays industrialisés


Autant ne pas barguigner : c’est foutu. Sauf catastrophe soudaine et réellement dévastatrice, l’humanité avance vers un inconnu brûlant comme l’enfer. Comme le proclamait avec humour le poète Sully Prudhomme : « Nous sommes au bord du gouffre, avançons avec résolution ». Il n’est pas besoin de posséder les hypothétiques qualités de Nostradamus pour prédire la disparition d’îles du Pacifique, l’érosion de plus en plus forte des côtes et d’immenses vagues migratoires poussées par la sécheresse dans certains cas et les intempéries dans d’autres.
Les pays menacés ont demandé d’une voix timide aux pays les plus riches de financer la réparation des « dégâts irréversibles » causés par le réchauffement. Refus immédiats et sans discussion possible des États-Unis et de l’Europe parlant pour une fois de façon univoque justifiant leur égoïsme insensé par la crainte de poursuites judiciaires. Allez comprendre et bonjour l’intelligence.
Peut-être qu’un jour les dirigeants de ces pays feront le lien entre l’extension du terrorisme, la croissance de la xénophobie et la catastrophe climatique. Et puis les promesses n’engagent que ceux qui y croient, jamais ceux qui les font. 100 milliards de dollars par an avaient été promis à ces mêmes pays du sud en 2009 à Copenhague. Ils n’ont jamais été entièrement payés, mais, paraît-il que les arriérés seront versés en 2023. Et blablabla et blablabla.

Des promesses, toujours des promesses encore des promesses


Certains pays ont promis de stopper la déforestation d’ici à 2030 et de réduire leurs émissions de méthane de 30 % d’ici à 2030 et d’aider l’Afrique du Sud à ne plus utiliser le charbon et de parvenir à la voiture miracle avec zéro émission d’ici à 2040. La Chine et les États-Unis, surpris, ont affirmé du bout des lèvres qu’ils coopéreraient à de telles actions. Et blablabla et blablabla. Et chacun de promettre la main sur le cœur que les promesses faites à la conférence de Paris seraient — un jour — tenues. 152 pays qui mentent dans un bel ensemble, c’est tout de même impressionnant. Ainsi la France s’est engagée à mettre fin aux financements publics des projets d’exploitation des énergies fossiles à l’étranger ainsi qu’à la production de pétrole et de gaz sur leur sol. Et blablabla et blablabla concurrence oblige.
Quant à la mise en place du « marché carbone » loué par la ministre de l’Écologie Barbara Pompili (il paraît qu’elle a été écologiste dans une autre vie) c’est une vraie saloperie. Les riches peuvent acheter le droit de polluer tandis que les pauvres ont celui de le subir. Selon Emmanuel Macron, la solution pérenne serait le nucléaire, ce qui est vrai à court terme et dévastateur à long terme. Un jour en vérité, les générations futures analyseront le comportement des hommes du présent et ils auront le droit d’écrire que les humains furent l’espèce animale la plus bête de toutes, mais surdouée pour le blablabla.

GXC
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