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Football : Yannick Cahuzac tourne la page

L'ancien capitaine emblématique du sporting Club de Bastia a décidé de mettre un terme à sa carrière de footballeur.

Yannick Cahuzac tourne la page


Âgé de 37 ans, l’ancien capitaine emblématique du Sporting Club de Bastia a décidé de mettre un terme à sa carrière de footballeur. Le joueur corse du RC Lens jouera son dernier match ce samedi face à Monaco.


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Je sentais que j’étais à la limite. C’est donc le bon moment pour arrêter. » Ce samedi soir, au stade Bollaert-Delelis, Yannick Cahuzac s’apprête à disputer le dernier match de sa carrière. Après plus de 17 ans passés dans le monde professionnel, l’ex-capitaine du Sporting Club de Bastia a pris la décision de raccrocher les crampons. “Elle n’a pas été facile à prendre, avoue le milieu de terrain de 37 ans. Mais je ne voulais pas faire l’année de trop. Cette saison a été plus compliquée pour moi sur le plan physique. Mentalement, j’avais envie de continuer. Mais le physique joue sur le mental et ça devenait compliqué…

C’est donc dans le Nord, avec le maillot du RC Lens, que le natif d’Ajaccio va disputer l’ultime partie d’une carrière professionnelle débutée en 2005 avec le Sporting. Avant cela, le petit-fils de Pierre Cahuzac avait suivi les pas de son illustre grand-père. Dans son enfance, il a d’abord enfilé la tunique du GFCA avant de revêtir, à l’adolescence, celle du SCB, au moment d'intégrer le centre de formation bastiais à l’âge de 15 ans. Le début d’une belle histoire d’amour avec le maillot bleu qui durera 17 ans : champion de National en 2011, puis de Ligue 2 en 2012, finale de la Coupe de la Ligue en 2015... Autant de souvenirs qu’il qualifie de “magnifiques” . Certains seront aussi douloureux, notamment la rétrogradation administrative du Sporting en 2017. “Ça reste l’un de mes plus gros regrets et ma plus grosse déception, concède-t-il. Ça m’a fait très mal de quitter le club À 32 ans sur une relégation administrative après y avoir passé 17 ans de ma vie. Voir le club quasiment disparaitre a été le moment le plus dur de ma carrière.”

Contraint de partir, Yannick Cahuzac saura néanmoins rebondir à Toulouse. Puis à Lens en 2019. Deux clubs où il portera là aussi le brassard de capitaine, prouvant au passage qu’il peut exister avec un autre maillot que celui du SCB. “Quand je suis parti, je m’étais fixé comme objectif d’essayer de m’imposer ailleurs qu’à Bastia. Ça a été l’une de mes fiertés d’avoir pu y arriver dans d’autres clubs même si ça été un peu difficile à Toulouse. Avec le recul, ça a été valorisant et enrichissant sur le plan sportif et humain d’avoir pu exister ailleurs qu’à Bastia.”


« Je me sens vraiment privilégié »

Ces derniers temps, il s’était également fait plus discret auprès des arbitres, prenant moins de cartons après les avoir collectionnés pendant plusieurs saisons. “Ce n’est pas une fierté mais ça fait partie de ma carrière. À Bastia, j’avais tellement le club en moi que j’avais un surplus d’émotion. Je voulais combler à moi tout seul le manque d’agressivité ou de moyens de l’équipe. Ce qui n’est évidemment pas faisable. Ça a été préjudiciable pour moi, pour l’équipe. Après, par la suite, j’ai pris un peu moins de cartons. On apprend à tout âge et on murit.

Avec plus de 450 matches disputés chez les professionnels, Yannick Cahuzac s’apprête à chausser les crampons une dernière fois ce samedi. Lorsqu’il jette un œil sur sa carrière, il lâche : “Jamais je n’aurais pensé pouvoir jouer autant de matchs, faire cette carrière-là, vivre autant d’émotions, et partager autant de grands moments avec mes coéquipiers, mes amis et ma famille. Je me sens vraiment privilégié d’avoir pu connaître tout ça. Je suis tombé très jeune dans le foot et j’ai eu la chance de pouvoir faire de ma passion mon métier.

Son histoire avec le ballon rond n’est cependant pas terminée. Elle devrait se poursuivre sur le bord des terrains. “J’ai commencé à passer les examens pour obtenir mon diplôme d’entraîneur. J’ai envie de continuer là-dedans.” Pour peut-être un jour entraîner Bastia ? “Ça serait fantastique !, répond-il. Après, à moi de me donner les moyens d’obtenir mon diplôme et de travailler pour y parvenir.”
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