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Top Départ pour l'édition 2022 de la mission CorSeaCare !

Juillet 2016. Une bande de jeunes se lance un défi un peu fou : longer la côte ouest de la Corse pour rejoindre Bastia au départ de Bonifacio en 1 mois, le tout à bord de bateaux non-polluants. Projet extravagant ?
Top départ pour l’édition 2022 de la mission CorSeaCare !


Juillet 2016. Une bande de jeunes se lance un défi un peu fou : longer la côte ouest de la Corse pour rejoindre Bastia au départ de Bonifacio en 1 mois, le tout à bord de bateaux non-polluants. Projet extravagant ? Peut-être. Mais le but est avant tout de collecter des données scientifiques sur les écosystèmes marins, d’informer le grand public à travers des témoignages concrets sur l'état de la Méditerranée, et de fédérer un maximum d’acteurs de tous horizons autour de l'engagement en faveur de la préservation du milieu marin.

6 ans après, le projet tient le cap. Ce samedi 16 juillet, une équipe de 8 jeunes prendra de nouveau le large pour 30 jours d’aventure.


Des collectes de données scientifiques

L’un des objectifs premiers de la mission CorSeaCare est de collecter des données scientifiques le long du littoral Corse. S’ouvrent alors deux axes fondamentaux : le suivi de la pollution, notamment plastique, et le suivi de la biodiversité marine.

À terre et en mer, l’équipe organise des collectes de macrodéchets (déchets de taille supérieure à 2,5 cm). Ces collectes sont toujours suivies d’un tri et d’un comptage de la récolte. Et les chiffres sont sans appel : à 80%, les déchets ramassés sont faits de plastique. Ce matériau étant complexe, son temps de dégradation en mer peut aller de 10 à 1000 ans. Il arrive alors très souvent d’en retrouver datant du siècle passé, ou provenant d’autres pays des côtes méditerranéennes. Mais le plus souvent, ces plastiques ont tant été détériorés par le sel, le soleil et les courants, que l’on en retrouve que des fragments : mésoplastiques (de 2,5 cm à 5 mm) et microplastiques (inférieurs à 5 mm). Dès lors, c’est un travail d’orfèvre qui débute, où les bénévoles scientifiques tamisent et fouillent le sable à la pince à épiler pour estimer l’étendue de leur présence sur les tronçons de plages étudiés.

Sous l’eau cette fois, les bénévoles plongeurs effectuent, depuis 1 an maintenant, un suivi de la biodiversité en plongée. Il s’agit d’un protocole dont le principe est de dresser l’état de santé de sites clés via un comptage visuel d’espèces marines afin d’y étudier leur présence et leur absence.

Une fois toutes ces données récoltées et classées, elles sont analysées par les bénévoles de l’association Mare Vivu, fondatrice de la mission, mais également par ses nombreux partenaires scientifiques, partout en Corse, en France et en Europe.


Des campagnes de sensibilisation

Au-delà de son aspect scientifique, la mission CorSeaCare vise un autre objectif primordial : la sensibilisation. Convaincus du pouvoir immense de la transmission, les bénévoles travaillent d’arrache-pied pour informer et éduquer les citoyens d’aujourd’hui et de demain. Ils proposent alors de nombreux ateliers pour tous les âges, notamment autour de l’explication du cycle de vie du plastique dont son temps de dégradation en mer, les difficultés liées à son recyclage, ou encore les gestes simples pour le remplacer au quotidien. Sont aussi proposés, tout au long du mois, des conférences, projections et débats autour des questions environnementales majeures qui touchent la Corse, la Méditerranée, et plus globalement, notre planète.


Une aventure ouverte à tous

Tout au long du parcours, de nombreux événements tout public sont organisés : collectes, ateliers, conférences, projections… Le programme est à retrouver semaine par semaine sur les réseaux Facebook et Instagram de l’association Mare Vivu !

- Le crédit photo pour les images : Olmu Productions
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