• Le doyen de la presse Européenne

USS CORSICA : la Corse, porte -avions de la Méditerranée (1943_1945 )

L’USS Corsica : le porte-avions immobile qui fit chavirer l’île

USS Corsica – La Corse, porte-avions de


la Méditerranée (1943–1945)

Après la libération de la Corse, les forces américaines y ont établi 17 aérodromes pour soutenir les opérations aériennes contre les forces de l'Axe en Italie et en Europe centrale. Ce surnom, faisant référence au préfixe « USS » (United States Ship) utilisé pour désigner les navires de guerre américains, symbolisait la transformation de la Corse en une base aérienne stratégique majeure pour les Alliés en Méditerranée, comparable à un porte-avions insubmersible. Cette concentration d'infrastructures militaires a conduit à la comparaison de l'île à un porte-avions géant, d'où le surnom « USS Corsica » . L'installation massive des forces américaines a eu un impact significatif sur la population corse, introduisant de nouvelles technologies et infrastructures. Des aérodromes comme ceux de Borgo et de Solenzara sont encore en activité aujourd'hui. De plus, des épaves d'avions alliés et allemands sont toujours présentes au large des côtes corses, témoignant de cette période historique. La transformation de la Corse en « USS Corsica » illustre l'importance stratégique de l'île dans les opérations alliées en Méditerranée et son rôle crucial dans la libéra-tion de l'Europe occidentale.


L’USS Corsica : le porte-avions immobile qui fit chavirer l’île

« Ce n’est pas un navire. C’est une terre. Mais tout, dans ses entrailles, vibre comme une machine de guerre. L’USS Corsica ne se contente pas de décoller vers l’Allemagne : elle fait atterrir la modernité sur les montagnes.

Un seul but, la victoire , le général Giraud écrit à propos de la Corse libérée : « le plus magnifique porte-avions à proximité des côtes de Provence était maintenant à la disposition des Alliés . Lorsqu’il sera aménagé, il permettra l’envol des chasseurs et des bombardiers légers dans des conditions exceptionnelles ». La Corse est le domaine réservé du commandant en chef, le général Giraud. C’est lui qui a décidé de libérer la Corse, alors que ni les Alliés, ni De Gaulle n’y étaient favorables. Et c’est lui qui propose aux alliés de faire de la Corse un porte-avions. Il est secondé par un état-major particulier. Il a sous ses ordres dans l’île, le général Henry Martin, à la fois commandant français des opérations de Corse et commandant du 1er corps d’armée.

Une île coupée du monde

Avant 1943, la Corse a vécu au rythme lent des saisons. Les villages, enserrés dans leurs vallées, n’ont souvent que peu de contacts avec l’extérieur. L’agriculture est vivrière, le bétail descend en hiver et remonte en été, les routes sont rares, les ponts parfois détruits par les Allemands ou emportés par les crues.


L’occupation étrangère

Le 11 novembre 1942, 80 000 Italiens occupent la Corse. À partir de juin 1943, 14 000 Allemands de la brigade SS Reichsführer les rejoignent. L’île, qui compte alors environ 200.000 habitants, se retrouve avec presque un occupant pour deux insulaires. L’arrivée de 90 000 soldats américains à partir de décembre 1943, avec leur cortège de camions, de Caterpillars, de radars et d’antennes, a constitué un choc tellurique. La montagne, jusque-là indomptée, a été nivelée. Des pistes ont été ouvertes là où seuls passaient les muletiers. En quelques semaines, la Corse est devenue l’un des plus vastes complexes aériens du monde libre. Elle en est ressortie profondément transformée, économiquement comme psychologiquement.

Une société confrontée à l'accélération

Les Corses découvrent une autre temporalité, un autre champ des possibles. Les jeunes soldats américains arrivent avec des montres, des radios, des cigarettes aux noms étrangers, des conserves, des médicaments. Dans les villages, on voit circuler des jeeps, des camions, des avions plus nombreux que tout ce qui n’avait jamais été vu. Pour beaucoup, c’est le premier contact direct avec les États-Unis – une civilisation radicalement différente. Le regard corse sur le monde change : on apprend l’immensité de la planète, mais aussi qu’on peut la traverser rapidement. L’armée américaine démontre qu’avec les outils adéquats, on peut dompter les paysages, les transformer en quelques semaines, alors qu’il a fallu des décennies pour tracer la route Ajaccio-Bastia. 3 000 soldats italiens environ restent en Corse pour effectuer les travaux. En outre, 3 000 autres Italiens, muletiers, conducteurs de camions, gardes de dépôts, et personnel faisant partie de l’intendance, de la D.C.A. ou du service de santé y sont maintenus, tant qu’ils ne peuvent être remplacés par des Français.

Le combat contre la malaria

Les soldats américains ont l’habitude de combattre la malaria. Ils l’ont fait lors des combats du pacifique. Ils ne lésinent pas sur les moyens : à l’aide de l’aviation ils pulvérisent des milliers de litres de DDT sur les zones marécageuses. Et tant pis pour les autres insectes. Le résultat est quasi immédiat. Et voilà un mal endémique qui empoisonne la vie des Corses depuis des millénaires réglé en quelques jours. Les zones de marais mais aussi les terres limitrophes souvent très riches sont libérés de l’emprise du moustique et l’homme peut commencer à occuper ces espaces extraordinairement favorables à l’agriculture. Dans un pareil contexte les Américains apparaissent comme des êtres miraculeux.

La question du ravitaillement

Pour nourrir ses troupes, l’armée américaine a importé ses propres circuits : viande en conserve, pain de guerre, lait en poudre. La Corse peut tout au plus fournir du fromage, du poisson, des légumes et des fruits frais. Mais cela reste largement insuffisant, d’autant qu’il faut déjà subvenir aux besoins alimentaires de 6 000 hommes, alors que de nombreux renforts sont encore attendus. En effet, à la fin novembre 1943, le nombre de soldats à ravitailler s’élèvera à 35 000 ou 40 000, et atteindra 50 000 au mois de mai 1944. L’approvisionnement en viande pose un problème particulier. La quantité disponible sur l’île ne couvre que deux jours de consommation par semaine. Il faut donc acheminer depuis l’Afrique du Nord des conserves et des produits congelés. Lors de son inspection en janvier 1944, le général Giraud note que « les besoins en viande sont de 9 tonnes par mois ; or, sans porter atteinte à l’économie locale, la Corse ne peut en civilisation radicalement différente. Le regard corse sur le monde change : on apprend l’immensité de la planète, mais aussi qu’on peut la traverser rapidement. L’armée américaine démontre qu’avec les outils adéquats, on peut dompter les paysages, les transformer en quelques semaines, alors qu’il a fallu des décennies pour tracer la route Ajaccio-Bastia. 3 000 soldats italiens environ restent en Corse pour effectuer les travaux. En outre, 3 000 autres Italiens, muletiers, conducteurs de camions, gardes de dépôts, et personnel faisant partie de l’intendance, de la D.C.A. ou du service de santé y sont maintenus, tant qu’ils ne peuvent être remplacés par des Français.

Le combat contre la malaria

Les soldats américains ont l’habitude de combattre la malaria. Ils l’ont fait lors des combats du pacifique. Ils ne lésinent pas sur les moyens : à l’aide de l’aviation ils pulvérisent des milliers de litres de DDT sur les zones marécageuses. Et tant pis pour les autres insectes. Le résultat est quasi immédiat. Et voilà un mal endémique qui empoisonne la vie des Corses depuis des millénaires réglé en quelques jours. Les zones de marais mais aussi les terres limitrophes souvent très riches sont libérés de l’emprise du moustique et l’homme peut commencer à occuper ces espaces extraordinairement favorables à l’agriculture. Dans un pareil contexte les Américains apparaissent comme des êtres miraculeux.

La question du ravitaillement

Pour nourrir ses troupes, l’armée américaine a importé ses propres circuits : viande en conserve, pain de guerre, lait en poudre. La Corse peut tout au plus fournir du fromage, du poisson, des légumes et des fruits frais. Mais cela reste largement insuffisant, d’autant qu’il faut déjà subvenir aux besoins alimentaires de 6 000 hommes, alors que de nombreux renforts sont encore attendus. En effet, à la fin novembre 1943, le nombre de soldats à ravitailler s’élèvera à 35 000 ou 40 000, et atteindra 50 000 au mois de mai 1944. L’approvisionnement en viande pose un problème particulier. La quantité disponible sur l’île ne couvre que deux jours de consommation par semaine. Il faut donc acheminer depuis l’Afrique du Nord des conserves et des produits congelés. Lors de son inspection en janvier 1944, le général Giraud note que « les besoins en viande sont de 9 tonnes par mois ; or, sans porter atteinte à l’économie locale, la Corse ne peut en La population sous le charme

Et puis, avec ces soldats américains, âgés en moyenne d’une vingtaine d’années, la guerre prend presque une allure joyeuse et insouciante. Les plus âgés des Corses observent ces bouleversements avec un étonnement passif, tandis que les jeunes y voient une promesse de modernité. Les témoignages montrent des débuts hésitants. Tout dans l’allure américaine est déroutant : les ordres sont exécutés à la lettre, les promesses sont tenues contrairement à ce qui s’était passé avec les Italiens. Et bientôt malgré le barrage de la langue, des proximités se forment. On apporte de petits quelques choses à ces soldats aux allures d’adolescent. Les jeunes filles entament des discussions. La méfiance s’évanouit.

Une explosion des échanges… et des trafics

Le débarquement américain a fait tomber les frontières douanières de fait. L’argent circule, les marchés parallèles s’organisent. De nombreux trafics voient le jour dans l’ombre de l’USS Corsica : essence, cigarettes, pièces détachées, médicaments. On se souvient des années noires de l’Occupation, mais en quelques semaines, la Corse, qui en est aux tickets de ravitaillement, semble soudain être devenue riche… souvent de ressources détournées. Des réseaux d’échange se mettent en place entre soldats et insulaires : trocs, trafics, contrebande. Certains maquisards y trouvent une reconversion. Des familles entières s’enrichissent. Un capitalisme souterrain, insulaire, naît dans les marges de l’effort de guerre.

Le choc culturel

Les rapports humains évoluent aussi. Des mariages mixtes sont célébrés. Des enfants naissent. On aperçoit des infirmières noires américaines dans les hôpitaux militaires : première confrontation avec l’Amérique ségréguée, mais aussi avec une forme de libération. Les femmes corses découvrent qu’ailleurs, d’autres femmes conduisent, commandent, soignent. Elles se baignent au et au su de tous. Les soldats affichent des photos de femmes peu vêtus, les fameuses pin-up. Leurs avions en sont décorés. Les rôles sociaux vacillent. On entend parler anglais dans les ruelles d’Aléria, de Ghisonaccia, de Borgo. Hollywood s’invite sur les affiches collées aux murs des bases. Un imaginaire nouveau pénètre les veillées corses.

Une mémoire ambivalente

L’USS Corsica ne reste que deux ans, mais son sillage est profond. Elle laisse derrière elle des pistes d’atterrissage, des enfants métis, des chansons country dans la mémoire des anciens. Elle laisse aussi une société fracturée : entre ceux qui ont profité du système et ceux qui sont restés à l’écart. On ne parle pas toujours de ce qu’on a vu, vendu, échangé. La guerre est passée, mais la paix qu’elle a laissée n’est plus la même. L’USS Corsica est un vaisseau immobile, mais chargé d’utopies, de violences, de désirs. Elle importe l’Amérique dans une île archaïque, provoque des bouleversements irréversibles. Ce n’est pas une libération sans ambiguïté. C’est une ouverture, une blessure, une promesse. « A près 1945, rien n’est plus jamais comme avant. Et la Corse, sans le savoir, a déjà embarqué pour un autre siècle. »



Les aérodromes de l'USS Corsica Parmi les 17 aérodromes établis, certains étaient préexistants, tandis que d'autres ont été construits par les Américains :

Aérodromes préexistants :
o Ajaccio Campo dell'Oro
o Borgo (Bastia)
o Corte
o Casabianda
o Calvi
o Ghisonaccia-Gare

Aérodromes construits par les Américains :
o Bevinco
o Poretta (Bastia)
o Serragia
o Alto
o Alesani
o Aghione
o Solenzara
o Calvi Sainte Catherine
o Calenzana
o Fiume Secco

Ces aérodromes ont servi de bases pour des missions de bombardement, de reconnaissance et de soutien aux opérations alliées, notamment le débarquement de Provence en août 1944

Unités aériennes et opérations

Plusieurs unités aériennes alliées ont opéré depuis la Corse, dont le 57th Fighter Group de l'US Army Air Forces, composé des escadrons :
• 64th Fighter Squadron "Black Scorpions"
• 65th Fighter Squadron "Fighting Cocks"
• 66th Fighter Squadron "Exterminators"

Ces unités ont mené des missions de soutien aérien rapproché, d'escorte de bombardiers et de supériorité aérienne au-dessus de l'Italie et de la France.



Témoignages


Franck B. Dean


« Affecté dans cette île où les conditions atmosphériques sont déplorables, je trouve qu'elle est d'une beauté incomparable, comme par exemple ces routes de montagne tortueuses traversant des villages couverts de neige, entourés de forêts de pins majestueux dont l'éventail de couleurs est un véritable ravissement. Nous rencontrâmes un vieux Corse, il nous salua d'un geste chaleureux en nous faisant comprendre qu'il appréciait la présence de soldats qui avaient libéré sa terre.

Une fois sortis du village, nous traversâmes un pont surplombant une rivière tumultueuse dont l'eau restait étrangement claire malgré le courant impétueux.

J'étais très heureux d'avoir enfin découvert la beauté intérieure de cette région. Les maisons des villages ne ressemblaient en aucune façon à nos bâtisses américaines. Elles étaient construites en pierre de taille et leurs imposantes structures me laissaient béat d'admiration. Tout était histoire, passé, familles, traditions, coutumes. Nos véhicules avaient du mal à circuler sur ces passages étroits, notre lenteur nous laissait entrevoir toutes ces familles réunies autour d'un feu où le temps semblait s'être arrêté. Rien ne semblait avoir changé, les meubles, la table, les chaises, la marmite accrochée dans la cheminée. Seule une radio semblait les rapprocher du monde moderne. J'aperçus quand même dans une autre maison une vieille machine à coudre Singer. Sur la place du village se dressait une immense plaque de marbre affichant des noms d'hommes, je pensais à Guerre mondiale. La liste me semblait bien longue pour un tel village. J'appris bien plus tard que la Corse avait perdu beaucoup de ses fils de 1914 à 1918. Un détail me frappait, c'était de voir de nombreuses femmes vêtues de noir et les hommes porter des bandeaux noirs autour de leur manche.Lorsque nous rentrions dans des bars, nous étions surpris du nombre d'uniformes différents que l'on y voyait, américains, anglais baptisés les « rouges », képis des français, bleus gris des italiens. Toutes ces salles étaient remplies de fumée de cigarettes Lucky Strikes et Players. Après avoir quitté cet endroit nous passâmes devant un cimetière de treize soldats allemands qui avaient vainement donné leur vie pour la victoire de leur pays. Une croix gammée était accrochée à la grille d'entrée et sur chaque tombe une croix maltaise suivi de leur nom et de leur régiment avec les dates de naissance et de décès nous renseignaient sur leur identité. Pauvres garçons qui gisaient là au bord d'une route où nos camions passaient sans cesse témoignant de leur sacrifice inutile.

Je vous embrasse tous très fort. »

Franck B. Dean


Ceux qui avaient eu la chance de visiter Ajaccio nous apportèrent qu'ils étaient très fiers et qu'ils n'agissaient pas comme les Africains que nous avions connus et qui restaient collés à nous pour nous acheter de la marchandise. D'autres nous parlaient de marché noir. La vérité est qu'il fallait ne croire que la moitié de ce que l'on nous racontait. Malgré sa beauté, la Corse souffrait quand même de son relief trop montagneux. Elle disposait de peu d'espace de labourage pour subvenir à ses besoins. Les forêts et la vigne semblaient être les principales ressources de l'île. Surtout le ramassage du liège. Il n'y avait aucune industrie, tout devait être importé. Tous ces facteurs avaient appauvri cette région et la guerre avait aggravé cette situation. La France pressurée par la machine de guerre allemande était incapable de changer les choses. La chasse et la pêche étaient pratiquées par nécessité plutôt que pour le sport. Avant la guerre, la pauvreté de l'île et le fait que les familles avaient de nombreux enfants et poussaient les jeunes Corses à partir aux colonies ou à s'engager dans les différents corps d'armée, aviation, marine, armée de terre. Toutes ces possibilités permettaient aux familles de vivre convenablement. On retrouvait une situation bien particulière de gens qui avaient de l'argent mais qui n'avaient rien à acheter. Certains nous disaient avoir rencontrés des personnes prêtes à payer une paire de chaussures militaires une centaine de dollars et aller jusqu'à quatre cents dollars pour un blouson de vol en cuir.

Il est certain qu'ils surveillaient leurs femmes de façon excessive, on avait beaucoup de mal à en apercevoir une, parfois en traversant un village en camion quelques-unes se glissaient furtivement le long de la route ; et lorsque nous avions la chance d'en rencontrer une nous servant des boissons dans une maison qui faisait office de bar, ses parents et son frère se chargeaient de mettre tout de suite de l'ordre si l'un d'entre nous se permettait quelques fantaisies.


GXC

Photo tirée du livre USS Corsica de Dominique Taddei (éd. Albiana)


Ouvrages de référence


Ce sont essentiellement deux ouvrages magnifiques édités par les éditions Albiana. Dominique Taddei et Michel Martraix dans USS Corsica, l'île porte-avions : Décembre 1943 - Avril 1945, ont recueilli des dizaines de témoignages complétés par ceux rassemblés dans We Corsicans (1943-1945) de Dominique Taddei et Jean-Michel Casanova. C’est en définitive la rencontre de deux mondes, de deux cultures. Il faut s’imaginer les premiers pas des Espagnols en Amérique latine. Il y a à travers ces témoignages l’émerveillement des Américains devant les paysages somptueux de la Corse et l’attitude bienveillante des insulaires. Et de l’autre, il y a cette curiosité atavique qui a toujours étonné les visiteurs de notre île pour ce qui lui est étranger. L’iconographie des deux ouvrages est somptueuse. Un beau cadeau pour celles et ceux qui veulent connaître cette part ignorée de notre histoire.

USS Corsica, l'île porte-avions : Décembre 1943 -Avril 1945

Dominique Taddei & Michel Martraix (éd. Albiana) Cet ouvrage offre une étude détaillée des bases aériennes américaines en Corse, illustrée de nombreuses photographies et documents d'archives. Il met en lumière l'ampleur de l'installa-tion militaire et ses répercussions sur l'île.

We Corsicans (1943-1945) : Récits & témoignages Jean-Michel Casanova & Dominique Taddei (éd. Albiana)

Recueil de témoignages de soldats américains et de Corses, cet ouvrage donne une perspective humaine sur la cohabitation entre les troupes alliées et la population locale, révélant les échanges culturels et les changements sociaux survenus pendant cette période.

Ressources audiovisuelles
Thunderbolt (1947)
William Wyler & John Sturges

Documentaire réalisé pendant la guerre, il présente les missions aériennes des forces alliées en Méditerranée, avec des images tournées en Corse, illustrant le rôle stratégique de l'île.

Sur la piste d'Alto

Daniel Costelle & Isabelle Clarke
Ce film retrace l'histoire de la base aérienne d'Alto en Corse, mettant en lumière la vie quotidienne des soldats et les interactions avec la population locale.

Corse Images Sous-Marines : Une section du site est consacrée aux bases américaines en Corse, avec des cartes, des photos et des informations sur les épaves d'avions, témoins de l'activité aérienne intense de l'époque.

Ressources audio

L'émission Terra è onde de France Bleu RCFM a consacré un épisode à l'association USS Corsica, qui recueille les témoignages et souvenirs des vétérans américains ayant servi en Corse. Cet épisode offre des récits poignants et des anecdotes sur la vie des soldats américains sur l'île.

Témoignages individuels

Genevieve Norwood, infirmière de l'armée américaine, a partagé ses souvenirs d'un Noël passé dans un hôpital de campagne en Corse en 1944. Son récit poignant évoque la solitude et la nostalgie ressenties loin de chez elle. 
Dennis A. Livesey, pilote de B-25, a documenté son expérience en Corse dans un journal intitulé The Junior Birdmen of Corsica. Il y relate son arrivée à Ghisonaccia en août 1944 et ses 70 missions de combat. 
Frederick J. Krauss, opérateur radio-mitrailleur, a servi au sein du 321st Bomb Group en Corse et en Italie. Il a partagé ses souvenirs de missions et de la vie quotidienne sur la base. 
Martin Lipschultz, membre du personnel médi-cal, a décrit l'évacuation des blessés vers Ajaccio pendant l'opération Dragoon en août 1944. Il mentionne que les blessés étaient transportés par petits navires de débarquement vers des transports, puis acheminés par LST jusqu'à Ajaccio, en Corse, pour être soignés à l'hôpital de campagne.
Partager :