Municipales de Bastia : Via Citadina revendique être la seule à gauche
Sacha Bastelica a été catégorique. Via Citadina n’acceptera que des rapprochements avec des partis ou personnes adhérant à ses propositions.
Municipales de Bastia : Via Citadina revendique être la seule à gauche
Sacha Bastelica a été catégorique. Via Citadina n’acceptera que des rapprochements avec des partis ou personnes adhérant à ses propositions. Comme l’a fait Hélène Sanchez, qui a été candidate dans la deuxième circonscription de la Haute-Corse sous l’étiquette Nouveau Front populaire, et qui a annoncé apporter le soutien d’Ecologia sulidaria.
Créé il y a quelques mois, composé de militants de diverses sensibilités de gauche, le collectif Via Citadina, animé par Sacha Bastelica, avait affiché la couleur lors d’une conférence presse tenue dans l’enceinte de la citadelle de Bastia. Le collectif avait affirmé avoir pour projet d’investir le terrain électoral bastiais. Mais pas que. En effet, il revendiquait aussi se faire porteur et propagateur d’une démarche globale associant intransigeance éthique et exigences politiques fortes. A savoir : garantir la justice sociale ; faire participer les habitants au choix des projets ; lutter contre la mafia et surtout ce qui constitue le vivier de la criminalité organisée (notamment les gestions opaques, les détournements financiers et la corruption) ; donner le pouvoir de représentation et de décision aux citoyens, quels que soient leurs niveaux sociaux ; abolir les privilèges de la classe politique ; émanciper de la pauvreté (en luttant contre ses causes et réorganisant les systèmes d’aide afin de libérer les ayant-droits du clientélisme et de la charité) ; lutter contre les inégalités à l’école (gratuité de la cantine et des fournitures scolaires de base, soutien scolaire) ; soutenir les parents isolés (places de crèches, aides et accompagnements spécifiques) ; garantir le droit au logement décent et non énergivore (action pour réduire le nombre de meublés touristiques, aide à la rénovation thermique, encadrement des loyers, interdiction de construire de nouvelles résidences secondaires) ; instaurer un plan de santé publique. Via Citadina avait aussi affirmé sa sensibilité à la défense des spécificités et des différences : lutter pour la valorisation de la langue et de la culture corses (notamment avec la création d’établissements immersifs) ; préparer une cité résiliente (gestion durable de l’eau, agriculture urbaine populaire) ; combattre toutes les formes de discrimination et de stigmatisation.
Être « faiseur de roi » ou siéger au conseil municipal
Lors d’un récent point presse, Via Citadini a concrétisé. Le collectif a officiellement annoncé entrer en campagne pour les élections municipales de Bastia. Pour ce faire, il a réuni des partisans et des soutiens sur une placette du quartier du Puntettu dominant le Vieux port et distribué un document exposants des propositions sociétale, sociale, écologique et citoyenne dont la plupart figuraient déjà dans le document distribué lors de sa création. Les choses sont claires, le collectif entend capitaliser électoralement et politiquement à partir des 1327 voix obtenues par Sacha Bastelica avec l’étiquette Nouveau Front Populaire de Corse lors des élections législatives de juin 2024. Ce dernier n’a d’ailleurs pas caché que sa liste pourrait ambitionner être « faiseur de rois » ou au moins siéger au conseil municipal. Il a aussi confirmé avoir été été approché par d’autres candidats ou partis et avoir été invité à rejoindre les coalitions désormais officialisées : celle constituée autour de Julien Morganti et celle agrégée autour de Jean Zuccarelli. Il a assuré que Via Citadina entendait rester dehors des logiques clanistes et des appareils nationaux et « faisait le pari des idées ». Ce qui l’a d’ailleurs conduit à reprocher au Parti communiste de « trahir certains principes » car ayant choisi de faire liste commune avec un des leaders de la droite corse (Jean-Martin Mondoloni). Sacha Bastelica a été catégorique la Via Citadina sera « la seule de gauche ». C’est en ce sens qu’elle n’acceptera que des rapprochements avec des partis ou personnes adhérant à ses propositions. Comme l’a fait Hélène Sanchez, qui a été candidate dans la deuxième circonscription de la Haute-Corse sous l’étiquette Nouveau Front populaire, et qui a annoncé apporter le soutien d’Ecologia sulidaria.
Pierre Corsi
Photo : JDC