• Le doyen de la presse Européenne

Alexandre Nari et le GFCA, l'amour du maillot

Un collectionneur passionné du Gazélec
Alexandre Nari et le GFCA, l’amour du maillot
L’Ajaccien de 25 ans, dont le grand-père a été champion de France amateur avec le Gazélec en 1968, collectionne avec passion les tuniques rouge et bleu.

Entre Alexandre Nari et le GFCA, c’est une histoire de famille. L’Ajaccien de 25 ans a toujours été un fervent supporter gazier. “Quand j’étais petit, mon père m’emmenait très souvent au stade, que ce soit pour les entraînements ou pour les matchs”, se remémore-t-il. Il se souvient des travées de Mezzavia, des gradins en béton, “mouillés, sans siège à l’époque”. “Ce qui me plaisait, c’était cette ambiance familiale, comme dans un village. Tout le monde se connaissait. On allait voir plus qu’un simple match, c’était un véritable rendez-vous.”

Cette passion, Alexandre la doit également à son grand-père, Robert Nari, champion de France amateur en 1968 avec le Gaz. “Mon grand-père n’a rien gardé de sa carrière, même pas un maillot”, déplore Alexandre. Les seules traces de ses années de footballeurs sont des souvenirs que Robert conte à son petit-fils ou que les nostalgiques de l’époque dorée du Gazélec lui livrent quand l’occasion se présente.


Un projet initié en 2012

C’est en 2012 que débute son projet de collectionneur, “l’année de l’épopée en Coupe de France et de notre montée en Ligue 2, raconte-t-il,
en souriant. Au départ, mon objectif était de récolter les maillots de mes joueurs préférés de cette saison historique. Ensuite, je voulais avoir ceux de la saison précédente et suivante.”

Parmi sa collection de quatre-vingts tuniques qu’il expose sur son compte Facebook “Maglietti GFCA”, il y a forcément des coups de cœur, dont un en particulier : le maillot de Mickaël Seymand lors de la saison 2012-2013, offert comme cadeau de Noël. “C’était mon joueur préféré, jubile-t-il. Il l’avait porté en match à domicile, puis signé et dédicacé à mon nom avec un petit message : “Amicalement, pour Alexandre”. Je me souviens encore de ma réaction quand j’ai ouvert le paquet, j’étais émerveillé. C’est un cadeau que je n’oublierai jamais.”


Au fur et à mesure que la collection s'agrandit, il s’entretient avec divers adeptes insulaires et continentaux et obtient des maillots de plusieurs époques différentes, allant jusqu’aux années 1980. Seul critère obligatoire : les maillots doivent avoir été portés lors de rencontres officielles.


Un minutieux travail de recherche

Quand un maillot attire son attention sur Internet, le jeune Ajaccien se lance alors dans un processus d’analyse et de négociation bien rodé. “Sur les maillots officiels, il y a des patchs qui n’existent que sur les maillots portés, ce qui prouve leur authenticité. Je demande donc plusieurs photos à la personne pour vérifier tous ces patchs.” Comme ce n’est pas une science exacte, Alexandre se documente en amont : “Je regarde la feuille de match de la rencontre où il a potentiellement été porté, ainsi que des vidéos du match en question pour vérifier tout ça.” Un travail quotidien.

Aujourd’hui, la collection de maillots s’apparente à un véritable marché. “C’est de plus en plus cher de se procurer certaines tuniques, parce qu’il y a plusieurs types d’acheteurs et de vendeurs, souligne Alexandre. J’essaie de privilégier les échanges de maillot, mais je préfère quand cela se fait entre vrais collectionneurs. Et quand je n’ai pas le choix, je mets la main au portefeuille.” Sa plus grosse dépense s’élève à 300 euros pour un maillot à manches courtes de la saison 1985-1986. “Celui-là est assez spécial, car il est floqué du sponsor “Ligne 7” alors que le sponsor habituel était les hypermarchés Corsaire, cela m’a tout de suite interpellé et séduit. C’est une pièce très rare.”

Les prochaines étapes de son projet consistent à acquérir tous les maillots des prochaines saisons afin d'être toujours à jour, “sans oublier de chercher ceux des saisons précédentes qui me manquent.” Le Graal serait d’obtenir un maillot de la fameuse saison 1967-68, “ça va être très compliqué, confie-t-il. Mais si j’y arrive, cela rappellera de merveilleux souvenirs à mon grand-père.” Quand la passion parle, tous les rêves sont permis.


Laurent Di Fraja
Partager :