La dépénalisation des drogues : un moindre mal
La France est à la traîne d'une culture qui pourrait rapporter gros : celle du cannabis médical.
La dépénalisation des drogues : un moindre mal
La France est à la traîne d’une culture qui pourrait rapporter gros : celle du cannabis médical. Elle se l’interdit pour de supposées questions de morale. Selon les contempteurs du cannabis, autoriser la plante à usage médical amènerait à autoriser le cannabis à fumer. Et les drogues douces amènent immanquablement aux drogues dures. Un tel raisonnement est identique à celui qui a mené la France à combattre les régionalismes qui devaient mener aux autonomismes qui ouvraient la voie aux indépendantismes. Or en matière de drogue, tout démontre que le plus grand danger pour la société est aujourd’hui l’interdiction et non la légalisation.
Les chiffres ne mentent pas
Les opposants à la légalisation mettent en avant les troubles physiologiques qu’entraîne un usage intensif du cannabis : perte de l’attention, accélération du rythme cardiaque, respiration désordonnée, troubles de l’humeur. Je n’ai trouvé nulle part de mort par overdose. Quant aux conséquences accidentelles, elles existent vraisemblablement, mais elles sont noyées sous la nomenclature conduite en état de stupéfiants mêlant le cannabis, la cocaïne et les amphétamines. Le cannabis n’a jamais été à la source d’un comportement violent. Mais surtout quand on le compare aux drogues légales, le tabac, l’alcool et les excès médicamenteux, on reste stupéfié par la pauvreté de l’argumentation. Le tabac est responsable de 78 000 décès chaque année, l’alcool 49 000. Ce sont donc 120 000 personnes que la combinaison de ces deux produits totalement légaux tue chaque année. Aux États-Unis la cigarette tue 480 000 personnes chaque année, les médicaments antidouleur légaux 17 000. Au niveau mondial, le tabac tue chaque année huit millions de personnes recensées. Quant à l’alcool, il est inutile d’insister sur le désastre social que cela implique : violences domestiques, accidents de la route, émeutes etc. « L’alcool est une cause importante de mortalité prématurée, puisqu’il est responsable de 22 % des décès entre 15 et 34 ans, 18 % des décès entre 35 et 64 ans et 7 % des décès à partir de 65 ans » affirme Catherine Hill du service de bio statistique et d’épidémiologie de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif. La France est le premier pays d’Europe pour l’usage des somnifères, calmants et autres drogues légales. C’est dire si le cannabis est de peu d’importance. Par contre sa répression mobilise quotidiennement des milliers de policiers, gendarmes et magistrats qui pourraient être bien utiles ailleurs.
L’interdiction a-t-elle une quelconque efficacité
Le marché d’un produit quelconque requiert d’abord une clientèle puis une production. Selon diverses études, la France est encore le pays d’Europe où se retrouve la plus grosse clientèle de jeunes consommateurs. Cela ne signifie d’ailleurs pas que la situation soit meilleure en Europe du Nord où la consommation d’alcool remplace celle du cannabis. Mais il suffit d’interroger un jeune : le cannabis est en vente partout et notamment sur internet. Donc l’état en l’interdisant n’arrive qu’à un résultat : rendre le produit plus cher que s’il était vendu légalement. L’interdiction enrichit les trafiquants comme celle de l’alcool a permis de créer l’empire mondial de la mafia italo-américaine. L’alcool clandestin a mis sur les rails la mafia en lui permettant de cumuler des gains gigantesques ensuite blanchis dans des affaires légales. La légalisation est la seule façon de combattre efficacement les mafias.
Et les autres drogues
L’héroïne est aujourd’hui en déclin face à la cocaïne, mais surtout face aux drogues de synthèse. Pour ces dernières il suffit de changer, d’ajouter ou de retrancher une molécule pour que le produit ne soit plus prohibé. L’interdiction est donc une guerre perdue à l’avance. De nombreux pays sont devenus le refuge quasi officiel des narcotrafiquants et sans la drogue leur économie s’effondrerait : le Mexique, la Colombie génèrent des milliards ensuite investis dans l’économie dite réelle comme si les trafics n’étaient pas une réalité. Et c’est tellement vrai que désormais l’OCDE a intégré dans ses calculs de PIB l’économie souterraine. Il est évident qu’il est très choquant d’autoriser des substances qui nuisent autant à la santé. C’est pourtant le cas pour l’alcool, le tabac et les tranquillisants et autres antidouleurs. Et puis on ne peut à la fois affirmer que l’addiction est une maladie (ce qui est vrai) et ne pas traiter les drogues comme le produit de cette maladie. Les drogues sont les mauvaises réponses apportées par les individus ou les sociétés à une absence de raison vitale. Et contre une telle maladie qui se nomme la dépression, il n’y a qu’une solution : la spiritualité et la solidarité sociale. Et c’est peut-être l’absence de vision spirituelle qui explique la hausse vertigineuse de la consommation de drogues.
GXC
La France est à la traîne d’une culture qui pourrait rapporter gros : celle du cannabis médical. Elle se l’interdit pour de supposées questions de morale. Selon les contempteurs du cannabis, autoriser la plante à usage médical amènerait à autoriser le cannabis à fumer. Et les drogues douces amènent immanquablement aux drogues dures. Un tel raisonnement est identique à celui qui a mené la France à combattre les régionalismes qui devaient mener aux autonomismes qui ouvraient la voie aux indépendantismes. Or en matière de drogue, tout démontre que le plus grand danger pour la société est aujourd’hui l’interdiction et non la légalisation.
Les chiffres ne mentent pas
Les opposants à la légalisation mettent en avant les troubles physiologiques qu’entraîne un usage intensif du cannabis : perte de l’attention, accélération du rythme cardiaque, respiration désordonnée, troubles de l’humeur. Je n’ai trouvé nulle part de mort par overdose. Quant aux conséquences accidentelles, elles existent vraisemblablement, mais elles sont noyées sous la nomenclature conduite en état de stupéfiants mêlant le cannabis, la cocaïne et les amphétamines. Le cannabis n’a jamais été à la source d’un comportement violent. Mais surtout quand on le compare aux drogues légales, le tabac, l’alcool et les excès médicamenteux, on reste stupéfié par la pauvreté de l’argumentation. Le tabac est responsable de 78 000 décès chaque année, l’alcool 49 000. Ce sont donc 120 000 personnes que la combinaison de ces deux produits totalement légaux tue chaque année. Aux États-Unis la cigarette tue 480 000 personnes chaque année, les médicaments antidouleur légaux 17 000. Au niveau mondial, le tabac tue chaque année huit millions de personnes recensées. Quant à l’alcool, il est inutile d’insister sur le désastre social que cela implique : violences domestiques, accidents de la route, émeutes etc. « L’alcool est une cause importante de mortalité prématurée, puisqu’il est responsable de 22 % des décès entre 15 et 34 ans, 18 % des décès entre 35 et 64 ans et 7 % des décès à partir de 65 ans » affirme Catherine Hill du service de bio statistique et d’épidémiologie de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif. La France est le premier pays d’Europe pour l’usage des somnifères, calmants et autres drogues légales. C’est dire si le cannabis est de peu d’importance. Par contre sa répression mobilise quotidiennement des milliers de policiers, gendarmes et magistrats qui pourraient être bien utiles ailleurs.
L’interdiction a-t-elle une quelconque efficacité
Le marché d’un produit quelconque requiert d’abord une clientèle puis une production. Selon diverses études, la France est encore le pays d’Europe où se retrouve la plus grosse clientèle de jeunes consommateurs. Cela ne signifie d’ailleurs pas que la situation soit meilleure en Europe du Nord où la consommation d’alcool remplace celle du cannabis. Mais il suffit d’interroger un jeune : le cannabis est en vente partout et notamment sur internet. Donc l’état en l’interdisant n’arrive qu’à un résultat : rendre le produit plus cher que s’il était vendu légalement. L’interdiction enrichit les trafiquants comme celle de l’alcool a permis de créer l’empire mondial de la mafia italo-américaine. L’alcool clandestin a mis sur les rails la mafia en lui permettant de cumuler des gains gigantesques ensuite blanchis dans des affaires légales. La légalisation est la seule façon de combattre efficacement les mafias.
Et les autres drogues
L’héroïne est aujourd’hui en déclin face à la cocaïne, mais surtout face aux drogues de synthèse. Pour ces dernières il suffit de changer, d’ajouter ou de retrancher une molécule pour que le produit ne soit plus prohibé. L’interdiction est donc une guerre perdue à l’avance. De nombreux pays sont devenus le refuge quasi officiel des narcotrafiquants et sans la drogue leur économie s’effondrerait : le Mexique, la Colombie génèrent des milliards ensuite investis dans l’économie dite réelle comme si les trafics n’étaient pas une réalité. Et c’est tellement vrai que désormais l’OCDE a intégré dans ses calculs de PIB l’économie souterraine. Il est évident qu’il est très choquant d’autoriser des substances qui nuisent autant à la santé. C’est pourtant le cas pour l’alcool, le tabac et les tranquillisants et autres antidouleurs. Et puis on ne peut à la fois affirmer que l’addiction est une maladie (ce qui est vrai) et ne pas traiter les drogues comme le produit de cette maladie. Les drogues sont les mauvaises réponses apportées par les individus ou les sociétés à une absence de raison vitale. Et contre une telle maladie qui se nomme la dépression, il n’y a qu’une solution : la spiritualité et la solidarité sociale. Et c’est peut-être l’absence de vision spirituelle qui explique la hausse vertigineuse de la consommation de drogues.
GXC