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La mission CorSEaCare touche à sa fin... quel bilan ?

Cette année encore, la mission révèle des chiffres qui donnent le vertige.
La mission CorSeaCare touche à sa fin… quel bilan ?


Chaque année depuis 7 ans, l’association Mare Vivu organise sa mission CorSeaCare. Le but ? Faire le tour de la Corse en 1 mois à bord de trimarans, pour collecter des données scientifiques et sensibiliser la population à la pollution plastique. Cette année encore, la mission révèle des chiffres qui donnent le vertige.


Prenons l’exemple de la plage de Capu Rossu, non loin du Golfe de Porto. Cette petite crique au cadre idyllique cache une réalité bien moins instagramable. Accessible uniquement par voie maritime, cette plage de galet est peu fréquentée par l’humain. Il n’empêche qu’on y retrouve, d’année en année, des quantités de déchets plastiques de plus en plus importantes. En témoigne notre suivi annuel : en 2020, c’est un volume de 85L de déchets qui y a été récolté. En 2021, 88L. En 2022… 100L. Nous notons donc une augmentation de 17,6% de la quantité de plastique collectée sur cette crique.


Si ces chiffres semblent bien abstraits, c’est parce que l’on a souvent du mal à réaliser quelle forme prennent les déchets ramassés sur les plages. Pour cela, deux exemples parlants liés à nos habitudes de consommation les plus communes : en 2020, ce sont au total 143 bouchons de bouteilles et 106 emballages (confiseries, gâteaux et chips) qui ont été ramassés sur un nombre limité de plages. En 2021, les chiffres ont presque doublé : 232 bouchons et 236 emballages sur les plages étudiées. Pour 2022, si le total ne sera donné qu’à la fin de la mission, nous pouvons néanmoins nous appuyer sur les données de la collecte réalisée à Capu Rossu. Sur les 50 m qu’offre cette plage, 87 bouchons et 102 emballages ont été ramassés. Des chiffres accablants, d’autant qu’il s’agit, rappelons-le, d’une crique difficilement accessible par voie terrestre.


Ces premiers constats nous montrent bel et bien que nos habitudes de consommation à terre impactent forcément la pollution marine. Et si une partie de ces déchets peut effectivement être le fruit d’incivilités assumées, la majorité est en fait liée à nos mauvaises pratiques. Réfléchissons… combien de papier de gâteaux ou de bouteilles en plastique avons-nous pu jeter dans une poubelle pleine à ras-bord, dont un seul coup de vent a pu suffire pour tout emporter ? On ne les compte plus. Pour cela, si nous, citoyens, n’avons pas les pleins pouvoirs quant au nettoyage de nos communes et à la gestion des déchets, nous pouvons agir. Comment ? Eh bien, le vrac peut être une première solution : avec des emballages réutilisables ou une simple gourde à remplir, nous réduisons un maximum ces risques de pollution « accidentelle ». Lorsque le vrac n’est pas possible, il vaut mieux s’assurer de toujours jeter ses détritus dans une poubelle (de tri, de préférence) fermée, de laquelle il ne pourra s’envoler… Quitte à garder nos déchets pour les trier/jeter une fois rentrés chez nous ! Mais si l’on tient vraiment à ce que les chiffres n’augmentent plus, la meilleure solution reste de repenser nos modes de consommation, et de prendre conscience que nos déchets sont notre responsabilité. Une fois terminé, le papier du bonbon qui nous a régalé nous appartient. Tout comme notre bouteille, notre paquet de chips, notre mégot… alors soyons responsables !


Pour connaître le bilan intégral de la mission CorSeaCare 2022, nous vous invitons à nous rejoindre lors de la soirée de clôture qui se déroulera à Bastia le 13 août. Plus d’informations à venir sur nos réseaux Instagram et Facebook !



Légende des photos :

1 - Arrivée dans la crique de Capu Rossu - CorSeaCare 2020
2 - Collecte de déchets - CorSeaCare 2022
3 - Bouchons en plastiques récoltés à Capu Rossu - CorSeaCare 2021
4 - Message de sensibilisation à Calvi - CorSeaCare 2022
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