Une belle victoire pour les défenseurs des insectes pollinisateurs
Il est des batailles essentielles qui restent masquées au sein du tohu-bohu médiatique .
Une belle victoire pour les défenseurs des insectes pollinisateurs
Il est des batailles essentielles qui malheureusement restent masquées au sein du tohu-bohu médiatique. Je suis de ceux qui soutiennent la lutte de Pollinis, cette association qui se fait un devoir de défendre les insectes pollinisateurs sans lesquels notre planète serait un vaste désert comme cela se passe dans certaines régions chinoises ou nord américaines. La cause ? Les pesticides abondamment utilisés par les agriculteurs pour exterminer certains parasites des plantes dites rentables. Pollinis a mené un combat juridique pour que cessent les épandages de ces produits ultra-toxiques. Pollinis vient de remporter une victoire importante à la fois pour la vie mais aussi pour la démocratie et la transparence des procédures législatives en Europe !
L'exigence d'une pleine transparence des tractations sur l'homologation des pesticides.
Mercredi 14 septembre, le Tribunal de l’Union européenne a tranché en faveur de Pollinis dans le procès qui l’oppose à la Commission européenne pour accéder aux informations gardées secrètes par les autorités européennes sur l’influence des lobbys dans le rejet des protocoles scientifiques mesurant la toxicité réelle des pesticides sur les pollinisateurs, avant leur mise sur le marché. Depuis 4 ans, Pollinis exige de la Commission européenne la pleine transparence sur les tractations qui ont mené au blocage scandaleux des « tests abeilles ». Ces protocoles d’homologation des pesticides ont été élaborés en 2013 par des scientifiques indépendants. Ils auraient pu permettre d’empêcher la commercialisation de centaines de substances toxiques pour les abeilles et les pollinisateurs depuis 9 ans déjà. Malheureusement, ils ont été systématiquement rejetés par le Scopaff – le comité d’experts chargé des négociations, réunissant des représentants des États membres et de la Commission européenne au profit des conglomérats agro-industriels. Ceux-ci ont ainsi pu écouler pendant des années des pesticides dévastateurs pour l’environnement et la biodiversité, sans qu’aucune information ne filtre sur la teneur des délibérations, la position réelle des États membres, ou l’implication des puissants réseaux de lobbyistes.
Une obstruction lobbyiste et illégale
Il ne fait nul doute que les lobbys de ces consortiums ont graissé des pattes de certains membres de la Commission ou encore ont joué sur un clientélisme dévastateur. Pollinis a voulu mettre en lumière ce scandale et comprendre le rôle des multinationales dans ces délibérations cruciales. C’est la condition sine qua non pour essayer d'enrayer l’extinction des abeilles et des pollinisateurs. Pour ce faire, Pollinis a déposé dès le mois de septembre 2018 une requête à la Commission européenne pour obtenir l’accès aux correspondances, aux ordres du jour, et aux comptes rendus du Scopaff. Sans succès. L’association a donc saisi la médiatrice européenne Emily O’Reilly pour dénoncer l’obstruction illégale de la Commission, et son manquement flagrant aux principes de transparence de l’Union européenne qui obligent Bruxelles à garantir l’accès des citoyens aux documents administratifs. Malgré le soutien public et appuyé de la médiatrice, rien n’a changé. Le 15 juin 2020, Pollinis a donc décidé de poursuivre le combat devant le Tribunal de l’Union européenne, qui vient de délibérer en sa faveur.
Pollinis obtient donc, après quatre années de combat acharné, la reconnaissance de son action indispensable pour informer les citoyens européens sur l’intolérable blocage des « tests abeilles », et la fin de l’opacité qui règne sur les procédures décisionnelles européennes, qui ont permis aux lobbys d’imposer pendant des années leurs pesticides tueurs d’abeilles.
Le combat continue.
Alors que Bruxelles s’apprête à adopter de nouveaux tests de toxicité des pesticides qui pourraient affaiblir les protections des abeilles domestiques et sauvages pour les prochaines décennies dont la survie est aujourd'hui en grand danger, la décision du Tribunal de l’Union européenne est un signal d’alerte clair envoyé aux autorités européennes : les citoyens surveillent de près leurs manœuvres et leurs compromissions avec les lobbys. Pollinis s'est promis de ne reculer devant rien pour forcer les responsables politiques à adopter les règles nécessaires à une vraie protection des abeilles et des pollinisateurs contre les pesticides qui les déciment et qui menacent tout simplement le vivant.
GXC (en s'appuyant sur les informations de Pollinis)
Il est des batailles essentielles qui malheureusement restent masquées au sein du tohu-bohu médiatique. Je suis de ceux qui soutiennent la lutte de Pollinis, cette association qui se fait un devoir de défendre les insectes pollinisateurs sans lesquels notre planète serait un vaste désert comme cela se passe dans certaines régions chinoises ou nord américaines. La cause ? Les pesticides abondamment utilisés par les agriculteurs pour exterminer certains parasites des plantes dites rentables. Pollinis a mené un combat juridique pour que cessent les épandages de ces produits ultra-toxiques. Pollinis vient de remporter une victoire importante à la fois pour la vie mais aussi pour la démocratie et la transparence des procédures législatives en Europe !
L'exigence d'une pleine transparence des tractations sur l'homologation des pesticides.
Mercredi 14 septembre, le Tribunal de l’Union européenne a tranché en faveur de Pollinis dans le procès qui l’oppose à la Commission européenne pour accéder aux informations gardées secrètes par les autorités européennes sur l’influence des lobbys dans le rejet des protocoles scientifiques mesurant la toxicité réelle des pesticides sur les pollinisateurs, avant leur mise sur le marché. Depuis 4 ans, Pollinis exige de la Commission européenne la pleine transparence sur les tractations qui ont mené au blocage scandaleux des « tests abeilles ». Ces protocoles d’homologation des pesticides ont été élaborés en 2013 par des scientifiques indépendants. Ils auraient pu permettre d’empêcher la commercialisation de centaines de substances toxiques pour les abeilles et les pollinisateurs depuis 9 ans déjà. Malheureusement, ils ont été systématiquement rejetés par le Scopaff – le comité d’experts chargé des négociations, réunissant des représentants des États membres et de la Commission européenne au profit des conglomérats agro-industriels. Ceux-ci ont ainsi pu écouler pendant des années des pesticides dévastateurs pour l’environnement et la biodiversité, sans qu’aucune information ne filtre sur la teneur des délibérations, la position réelle des États membres, ou l’implication des puissants réseaux de lobbyistes.
Une obstruction lobbyiste et illégale
Il ne fait nul doute que les lobbys de ces consortiums ont graissé des pattes de certains membres de la Commission ou encore ont joué sur un clientélisme dévastateur. Pollinis a voulu mettre en lumière ce scandale et comprendre le rôle des multinationales dans ces délibérations cruciales. C’est la condition sine qua non pour essayer d'enrayer l’extinction des abeilles et des pollinisateurs. Pour ce faire, Pollinis a déposé dès le mois de septembre 2018 une requête à la Commission européenne pour obtenir l’accès aux correspondances, aux ordres du jour, et aux comptes rendus du Scopaff. Sans succès. L’association a donc saisi la médiatrice européenne Emily O’Reilly pour dénoncer l’obstruction illégale de la Commission, et son manquement flagrant aux principes de transparence de l’Union européenne qui obligent Bruxelles à garantir l’accès des citoyens aux documents administratifs. Malgré le soutien public et appuyé de la médiatrice, rien n’a changé. Le 15 juin 2020, Pollinis a donc décidé de poursuivre le combat devant le Tribunal de l’Union européenne, qui vient de délibérer en sa faveur.
Pollinis obtient donc, après quatre années de combat acharné, la reconnaissance de son action indispensable pour informer les citoyens européens sur l’intolérable blocage des « tests abeilles », et la fin de l’opacité qui règne sur les procédures décisionnelles européennes, qui ont permis aux lobbys d’imposer pendant des années leurs pesticides tueurs d’abeilles.
Le combat continue.
Alors que Bruxelles s’apprête à adopter de nouveaux tests de toxicité des pesticides qui pourraient affaiblir les protections des abeilles domestiques et sauvages pour les prochaines décennies dont la survie est aujourd'hui en grand danger, la décision du Tribunal de l’Union européenne est un signal d’alerte clair envoyé aux autorités européennes : les citoyens surveillent de près leurs manœuvres et leurs compromissions avec les lobbys. Pollinis s'est promis de ne reculer devant rien pour forcer les responsables politiques à adopter les règles nécessaires à une vraie protection des abeilles et des pollinisateurs contre les pesticides qui les déciment et qui menacent tout simplement le vivant.
GXC (en s'appuyant sur les informations de Pollinis)