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Cristinacce veut s'inscrire dans une gestion durable du territoire

L'exode rural pour aller vivre " mieux " dans des mégalopoles surpeuplées a provoqué l'abandon des terres exploitéeses
CRISTINACCE VEUT S’INSCRIRE DANS UNE GESTION DURABLE
DE SON TERRITOIRE


L’exode rural pour aller vivre « mieux » dans des mégalopoles surpeuplées a provoqué l’abandon des terres autrefois exploitées par l’homme et la colonisation d’une végétation spontanée. Pour ceux qui demeurent dans les villages la crainte d’un incendie sur ces terrains en friche est grand.


Le petit village montagnard de Cristinacce a une équipe municipale ambitieuse coachée par son maire Antoine Versini. Ce dernier nous parle d’un projet qui a déjà fait ses preuves en Corse comme sur le Continent et qui ne présente que des avantages. Voilà encore quelques décennies, chaque village de l'île était doté de jardins et vergers, alors manne économique incontestable, ce n'est aujourd'hui plus le cas.

«Les nombreuses crises qui frappent la société, économiques, climatiques ou sanitaires comme celle que nous traversons aujourd'hui mettent l'accent sur une priorité majeure : celle de changer notre mode de fonctionnement.
Il faut se tourner vers les circuits de production et de distribution courts et encourager l'emploi et le travail locaux. Ce peut être un véritable plan de relance économique. Aussi, nous proposons à nos concitoyens, dont bon nombre sont propriétaires de parcelles inexploitées, de se regrouper afin de faire revivre le secteur de l'agriculture au sein de notre commune, en favorisant la réhabilitation de nos anciens jardins, vergers ou terres agricoles". Les terrains inexploités témoignent d'un savoir-faire, d'une culture et d'un mode de vie anciens que nous devons nous réapproprier.

Antoine Versini rappelle les différents départs de feu de cette année et des précédentes, même en hiver mettant les communes de l'île en danger. « En œuvrant pour la réhabilitation des jardins, de nos terres d'élevages au sein de la commune, c'est d'un riacquistu économique et démographique pour le village qu'il s'agit : la possibilité pour les jeunes agriculteurs ou exploitants d'y vivre avec leur famille, de s'y installer pour permettre au milieu rural en général de lutter contre la désertification ".
L'idée est donc simple : concilier les intérêts de tous, mutualiser les moyens de chacun avec le concours de la commune et de l'Odarc, entre autres organismes, afin d'y relancer l'activité agricole.
Pour ce faire, les travaux nécessaires à l'installation d'une cuve de 75 m3 auto-alimentée par la rivière Funtanella et la modernisation de la prise d'eau ont déjà été initiés par la mairie, avec le soutien financier du Comité de massif de Corse. En projet également la création d'une association syndicale libre (ASL), regroupant les différents propriétaires de parcelles inexploitées en association.

Cristinacce ayant le « vent en poupe » trois appartements communaux sont en construction. Il s’agit de trois logements en pin Laricio « bas carbone ». L’opération consiste en la reconstruction et la rénovation d’une ruine du village, L’ONF et l’ODARC ont suivi la traçabilité des bois de la coupe en forêt d’Aïtone, à Albertacce chez l’entreprise « PALANDRI », et à Ponte Leccia chez « Les Charpentiers de la Corse » en charge de la construction du bâtiment. Pour Antoine aujourd’hui, nous devons prendre conscience que le bois, au même titre que le lait ou la viande sont des matières premières pour lesquelles il faut un véritable « Plan Marshall » si on veut sauver le rural profond et la montagne.

Une chose est certaine c’est la détermination de l'équipe municipale à développer le village. Cristinacce est en harmonie totale avec UMANI.


D. Campinchi
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