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Chronique d'une catastrophe annoncée : on brûle déjà !

Nous voilà bien loin du 1,5 ° qu'il ne fallait surtout pas dépasser.

Chronique d’une catastrophe annoncée : on brûle déjà


Nous voilà bien loin du 1,5 ° qu’il ne fallait surtout pas dépasser. C’était l’ordre de mission de la COP 27. C’était l’année dernière. Eh bien tout cela est dépassé, oublié. Désormais, le gouvernement propose de s’adapter progressivement à un niveau de réchauffement mondial de 1,5 ° C en 2030, 2 °C en 2050 et 3 °C en 2100, par rapport à l’ère préindustrielle, soit un niveau de réchauffement en France métropolitaine de 2 °C en 2030, 2,7 °C en 2050 et 4 °C en 2100. Bref on nous demande de nous préparer à la grande catastrophe.

Un échec retentissant


Le ministre de la transition écologique, ce grand inconnu qu’est Christophe Béchu appelle à « sortir du déni » et à nous préparer à un réchauffement climatique de 4 °C à la fin du siècle. Sortir du déni. Il fallait oser. Il évoque tout de même l’appel de Paris et son 1,5 ° qui rentrera dans l’histoire de l’humanité comme le pire déni de la réalité qui soit. C’est bien simple, il y a deux semaines alors que son ministre sonnait le tocsin, le président Macron demandait à l’Europe une pause réglementaire en matière de décarbonation parce que nous serions un excellent élève. Et la Belgique de lui emboîter le pas en attentant les autres pays. Toujours cette politique du « à plat ventre sur le dos ». Le ministre Béchu est tout de même obligé de reconnaître que « la pente globale sur laquelle nous sommes n’est pas le respect de l’accord de Paris » Le contraire aurait été difficilement soutenable. La planète est sur une trajectoire de + 2,4 °C à + 2,6 °C à la fin du siècle, voire de + 2,8 ° C. Car, malgré les COP qui finissent toutes par des grandes embrassades, les émissions mondiales augmentent année après année. L’Europe est le continent de la planète qui s’est le plus réchauffé à l’exception de l’Arctique. La France a ainsi déjà gagné + 1,7 °C depuis l’ère préindustrielle, contre + 1,2 °C pour l’ensemble du globe.

Et bla bla bla, et bla bla bla


Sans rire, le gouvernement propose de s’adapter progressivement à un niveau de réchauffement mondial de 1,5 ° C en 2030, 2 °C en 2050 et 3 °C en 2100, par rapport à l’ère préindustrielle, soit un niveau de réchauffement en France métropolitaine de 2 °C en 2030, 2,7 °C en 2050 et 4 °C en 2100. Avons-nous franchement le choix ? Il ne semble pas. Le ministre Béchu (qui ne sera plus là dans quelques mois) propose donc trois grands chantiers avec tout le tralala administratif qui va avec. Bref, le ministre Béchu raconte n’importe quoi pour occuper le terrain et notamment une grande consultation qui s’achèvera à la fin de l’été, ouverte à tous, mais destinée surtout aux collectivités locales, aux représentants du monde économique ou encore aux associations. Et bla bla bla, et bla bla bla. Et les spécialistes de préciser qu’il n’est pas exclu que la France connaisse un réchauffement de + 5,1 °C sur la période de juin, juillet et août en 2100.

Les conséquences pratiques


La zone la plus touchée va être l’arc méditerranéen et les vallées du Rhône et de la Garonne. Le nombre de nuits tropicales (température supérieure à 20 °C c’est-à-dire caniculaire), dangereuses pour la santé, pourrait atteindre entre quarante et cinquante nuits par an dans la moitié nord, et plus de quatre-vingt-dix sur le pourtour méditerranéen — soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Cela signifie aussi hausse considérable des dépenses d’énergie, intensification des sécheresses. Mais en même temps, les pluies extrêmes devraient être plus fréquentes, notamment sur une large moitié Nord, ce qui pourrait conduire à des inondations plus fréquentes. L’enneigement des Pyrénées et des Alpes devrait fortement diminuer entraînant une baisse des cours d’eau l’été.
En 2100, la quasi-totalité des glaciers français aura disparu. Les gouvernements papotent et le réchauffement augmente. On parle de mesures à prendre sans toutefois définir leur caractère contraignant. La politique pousse aux atermoiements. Les agriculteurs veulent survivre. L’écologie exige des mesures drastiques. Bref, il y a vraiment le feu à planète avec toutes les conséquences humaines que ça va impliquer et notamment migratoires. Et nous continuons de bavasser. Désespérante humanité !

GXC
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