Les fonds verdissent aussi

Les fonds verdissent aussi

Le fonds vert est un mécanisme financier qui vise à mobiliser des ressources financières pour soutenir la transition écologique à l'échelle mondiale. Il a été créé dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il s’adresse aux pays en voie de développement. En France, le Fonds Vert n'est pas utilisé pour accélérer la transition écologique. Cependant, la France dispose de divers mécanismes financiers et d'instruments pour soutenir la transition écologique, tant au niveau national qu'international.

Financer la transition écologique

La France peut utiliser différentes sources de financement pour accélérer la transition écologique, et le Fonds Vert peut être l'une des nombreuses sources de financement disponibles, en fonction des besoins et des priorités spécifiques. Au niveau national, la France a mis en place plusieurs dispositifs pour financer la transition écologique. Le gouvernement français consacre des fonds publics à des projets écologiques, tels que le développement des énergies renouvelables, l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, la promotion de la mobilité durable, etc. Ces investissements sont financés par le budget de l'État. Le gouvernement français a également créé le Fonds de transition énergétique pour soutenir les projets de transition écologique et énergétique. Ce fonds est alimenté par une partie des recettes de la taxe carbone et est utilisé pour financer des initiatives telles que la rénovation énergétique des bâtiments, le développement des énergies renouvelables et la promotion de la mobilité durable. La France propose différents mécanismes de soutien financier aux entreprises engagées dans des activités écologiques. Cela peut prendre la forme de subventions, de prêts à taux réduits, de garanties de prêts ou d'autres incitation


Un fonds écolo pour les territoires

Le fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires, aussi appelé « Fonds vert », va aider les collectivités à renforcer leur performance environnementale, adapter leur territoire au changement climatique et améliorer leur cadre de vie. Annoncé le 27 août dernier par la Première ministre Elisabeth Borne, il est doté de 2 milliards d'euros de crédits déconcentrés aux préfets pour le financement des projets présentés par les collectivités territoriales et leurs partenaires publics ou privés. 28 millions d'euros ont été alloués à la Corse dans le cadre du Fonds vert, pour 11 projets. Dans l'île, un quart des projets porte sur la biodiversité. Le Fonds d'Accélération de la Transition écologique (FATE) accompagne les projets et initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à promouvoir les énergies renouvelables, à améliorer l'efficacité énergétique et à renforcer la résilience des communautés locales face au changement climatique.

Détournement de fonds

Parmi les bénéficiaires de ces 28 millions d’euros d’aides, l’installation de deux bouées dans le golfe d’Ajaccio, pour permettre aux yachts de plus de 24 mètres de s’amarrer sans jeter l’ancre et préserver les champs d’herbiers sous-marins. Grâce à 521 000 € de fonds publics, les luxueux bateaux pourront s’arrêter dans la zone, qui sera interdite à toute autre activité nautique. Un paradoxe de plus qui vient nourrir les débats autour de l’écologie. D’un côté les attributeurs du fonds estiment que cela « sert à préserver la biodiversité des eaux corses», en particulier la posidonie, une algue qui capte du CO₂. De l’autre, l’association de protection de l’environnement corse U Levante qui dénonce depuis plusieurs mois « un processus d’urbanisation et de privatisation de la mer », dans la région la plus pauvre de France métropolitaine. Ils contestent également les vertus écologiques prêtées à ces coffres d’amarrage, lestés par un bloc de béton de plusieurs tonnes posé au fond de la mer. De quoi donner du grain à moudre à ceux qui mesurent les émissions de CO₂. Le compte Twitter Yacht CO₂ tracker pourrait être populaire cet été, pour suivre les trajets des milliardaires sur les mers et valider ou non l’étude des chercheurs américains Richard Wilk et Beatriz Barros montre que les yachts constituent le poste d’émissions de CO₂ le plus élevé chez les ultrariches, loin devant les jets privés.



Maria Mariana