Couverture vaccinale, on progresse ...
Un bilan qui reste mitigé sur l'adhésion vaccinale
Couverture vaccinale, on progresse
Alors que s’est achevée la semaine de la vaccination, le bilan reste mitigé sur l’adhésion vaccinale. Certes le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023. Mais la couverture vaccinale doit pourtant « encore s'améliorer » contre certaines infections, notamment celles en recrudescence comme la rougeole et la coqueluche.
Avis partagés
L’édition 2023 du Baromètre Santé montre une forte adhésion à la vaccination : 84 % des Français interrogés déclarent y être favorables, avec une tendance à la hausse de la proportion de personnes très favorables par rapport à 2022. L’adhésion vaccinale reste en revanche moins élevée chez les personnes disposant des diplômes ou des revenus les plus faibles, et a tendance à diminuer chez les personnes âgées. Des chiffres qui ne vont pas s’améliorer alors qu’a débuté le lundi 15 avril la nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19, destinée aux personnes de 80 ans et plus, et aux personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge. En effet, d’après le rapport, contre le Covid, seul un tiers des 65 ans et plus ont été vaccinés. Les couvertures vaccinales sont les plus faibles dans le sud-est de la France, en Occitanie, en PACA et en Corse. Selon les derniers chiffres de Santé publique France,
5,6 millions de Français se sont fait vacciner contre le Covid-19 pendant la campagne de vaccination hivernale. Les données de Santé Publique France insistent bien sur le fait que depuis début octobre 2023, 88 % des 691 personnes hospitalisées en réanimation pour Covid-19 présentaient une comorbidité ; parmi ceux dont le statut vaccinal était renseigné (331 cas), 93 % n’avaient pas été vaccinés depuis moins de six mois. L’objectif premier de cette nouvelle campagne est d’assurer la protection des personnes les plus fragiles, surtout avec les JO qui peuvent favoriser une vague épidémique, avec le brassage des populations du monde entier.
Rattrapage vaccinal
« Avoir ses vaccins à jour », ou « être à jour de ses vaccins », c’est avoir fait les vaccins nécessaires qu’ils soient obligatoires ou recommandés en fonction de son âge, de sa situation et avec le bon nombre d’injections pour être protégé. Contrairement à ce que l'on peut penser, il n'est pas nécessaire de tout recommencer si l'on a oublié un ou plusieurs rappels. Il suffit de reprendre la vaccination au stade où elle a été interrompue : c'est ce qu'on appelle le « rattrapage vaccinal ». Un rappel vaccinal est une injection supplémentaire de vaccin, destinée à stimuler une nouvelle fois la réponse immunitaire induite par une vaccination si elle diminue en efficacité au cours du temps et ne garantit plus un niveau de protection suffisant. Le renouvellement vaccinal permet de protéger les personnes fragiles. Pour savoir quel vaccin faire et à quel moment, le gouvernement diffuse un calendrier vaccinal, disponible sur le site vaccination-info-service.fr. Ce calendrier est mis à jour tous les ans selon les nouvelles recommandations des autorités de santé.
Vaccins à tout âge
S’il n’y a pas de différence en termes d’efficacité, de sécurité et de qualité entre les vaccins obligatoires et les vaccins recommandés, les premiers sont exigibles pour l’entrée en collectivité (école, crèche, centre de vacances). Par conséquent un enfant non vacciné avec les vaccins obligatoires ne pourra être admis dans ces collectivités. Les parents (ou les titulaires de l’autorité parentale) d’enfants n'ayant pas reçu ces vaccinations obligatoires peuvent faire l’objet de poursuites pénales. L'indemnisation en cas d’effets indésirables imputables à la vaccination est différente selon le caractère obligatoire ou non du vaccin. Aujourd’hui, face au rebond des méningocoques A, B, W et Y, la vaccination des nourrissons va être élargie dès début 2025 à l’ensemble de ces maladies infectieuses, alors qu’actuellement, seule la vaccination antiméningocoque C est impérative. En France, depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires pour les enfants âgés de 0 à 2 ans. Il convient de noter cependant que les couvertures vaccinales contre la rougeole, les oreillons et la rubéole progressent peu et sont toujours inférieures à l’objectif de 95 % à atteindre en vue de l’élimination de la rougeole. L’OMS rappelle qu’il y a eu 30 fois plus de cas de rougeole enregistrés en Europe en 2023 qu'en 2022 (106 cas en France en 2023, contre 19 en 2022). Sans traitement existant, le vaccin reste le seul rempart face à cette maladie.
Maria Mariana