Pourquoi il faut se préparer dès maintenant à une catastrophe climatique

Pourquoi il faut se préparer dès maintenant à une catastrophe climatique

Les dernières mesures prises par l’Europe et donc par la France vont à rebours de ce qui devrait être fait pour ralentir le réchauffement climatique. Mais la pression des couches sociales pénalisées par les mesures environnementalistes fait que les politiques ne parviennent pas à s’imposer une rigueur écologique qui risque fort de mettre dans la rue des millions de personnes.

La France et l’Europe particulièrement impactée par le réchauffement climatique

Si on en croit l’Organisation météorologique mondiale et l’observatoire européen Copernicus, « les trois années les plus chaudes jamais enregistrées en Europe se sont toutes produites depuis 2020. C’est le continent qui se réchauffe le plus rapidement, avec des températures qui augmentent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale. » La variété des catastrophes climatiques qui se produisent à la surface de notre planète met en exergue la difficulté à cerner ce qu’on a désigné comme le réchauffement. Alors que l’Asie du Sud-est est submergée par des pluies diluviennes et une chaleur accablante, la Mongolie a subi une vague de froid atteignant les — 40 °. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) note dans son 6^e rapport que les régions semi-arides, situées à des latitudes moyennes comme une grande partie des États-Unis et de la Chine, les régions touchées par la mousson sud-américaine au Brésil connaissent une hausse deux fois plus rapide que la moyenne planétaire. C’est aussi le cas en Arctique qui va connaître la plus forte augmentation de température lors des jours les plus froids, soit environ trois fois le rythme du réchauffement climatique, accélérant par là même la montée des eaux. Quant à l’Europe, elle s’est ainsi réchauffée de 2,3 °C depuis l’ère préindustrielle contre 1,2 °C à 1,3 °C pour la moyenne mondiale. Toutes ces prévisions démontrent un réchauffement infiniment plus intense que prévu.

Les canicules vont s’intensifier

Les sols réagissant plus vite que les océans, le réchauffement de la surface terrestre devrait être 1,5 fois plus rapide que sur les océans. Par contre, les océans dégagent leur surplus d’énergie en vapeur d’eau et les sols humides vont stocker l’énergie sous forme de chaleur latente comme cela se produit sur la ceinture équatoriale tandis que dans les régions continentales, comme en Europe, les températures élevées vont provoquer un réchauffement rapide des sols, avec une évapotranspiration, puis un assèchement qui va ensuite renvoyer plus de chaleur sensible dans l’atmosphère aggravant ainsi plus encore l’aridité. Les canicules vont donc s’intensifier.
Selon le GIEC la moyenne de température des journées extrêmement chaudes sous nos latitudes a déjà augmenté de trois degrés. Une autre étude démontre que les jours d’été les plus chauds du nord-ouest de l’Europe se réchauffent environ deux fois plus vite que les jours d’été moyens. Cette étude précise : « Le nord de la France et toute une partie du nord de l’Europe de l’Ouest connaissent des moyennes de pointes de chaleur beaucoup plus élevées que par le passé, parfois jusqu’à 4 °C à 6 °C de plus qu’en 1950, justement à cause du réchauffement global de l’atmosphère qui provoque des canicules plus intenses, plus fréquentes, plus durables et qui interviennent plus tôt et plus tard dans la saison. Ces vagues de chaleur ont des conséquences énormes sur les sols… »

Des conséquences économiques et humaines

Il est très certainement déprimant de constater cette évolution et l’absence de véritables mis en œuvre pour sinon l’arrêter du moins la ralentir. Il est d’ores et déjà certain que ce réchauffement dans le nord de l’Europe va représenter une mutation civilisationnelle. Déjà, des agriculteurs ont planté des vignes en Bretagne. Il va bientôt falloir envisager une profonde transformation des zones de plantation. L’Espagne qui produit 40 % des fruits et légumes de l’Europe connaît une sécheresse millénaire doublée d’un manque d’eau. Les hommes ont trop tiré sur les nappes phréatiques pour produire fruits et légumes de façon industrielle. Et plus nous tardons à prendre des mesures drastiques et plus le remède sera douloureux. La solution de facilité consisterait à importer ces denrées de l’autre bout de la planète. Mais cela contribuerait à augmenter la pollution et donc le réchauffement. Nous avons donc à nous interroger sur la société que nous désirons. La croissance à tout prix et l’enchaînement des catastrophes ou la décroissance et une meilleure répartition des richesses. À l’homme de choisir. Mais il n’a pas droit à l’erreur. La nature se moque des droits de l’homme et ne cherche pas à être juste. Elle se contente de rétablir des équilibres que par notre voracité et notre bêtise nous avons détruits.

GXC