Georges Ibrahim Abdallah
Le nouveau masque de fer ?
Georges Ibrahim Abdallah : le nouveau masque de fer ?
Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas un ange. Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas dans la repentance. Pourtant, j’espère et soutiens qu’il soit libéré.
Georges Ibrahim Abdallah est né le 2 avril 1951. Il a donc 73 ans. Il a vu le jour à Kobeyat, un village du nord du Liban, au sein d'une famille chrétienne maronite. Son père était militaire. Il a étudié à l'école normale d'Achrafieh, un quartier chrétien de Beyrouth. En 1972, il a été nommé instituteur. Il est resté dans l'enseignement jusqu'en 1979. Sa volonté de soutenir activement la cause palestinienne l’a conduit à rejoindre le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), mouvement armé marxiste-léniniste classé groupe terroriste par l'Union européenne et les USA. Selon le Mossad, Georges Ibrahim Abdallah est devenu un proche de Georges Habache, le leader du FPLP. Il a pratiqué la guérilla depuis le Liban du Sud contre Israël. Il a été blessé lors de l'invasion israélienne du Sud-Liban en 1978. Il a été un des fondateurs de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), un groupe armé se référant au communisme, à l’anti-impérialisme et au soutien à la cause palestinienne. Il a dirigé les opérations de la FARL en France. Ayant été arrêté en 1984, il est depuis emprisonné. Il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité essentiellement pour complicité dans les assassinats en janvier 1982 d’un lieutenant-colonel, attaché militaire de l'ambassade des USA en France, et en avril de la même année d’un conseiller à l'ambassade d'Israël en France. Selon la FARL, ces diplomates étaient aussi et respectivement des agents de la CIA et du Mossad, et de ce fait, les viser, relevait non pas du terrorisme mais de la « résistance armée à une agression militaire » car le sud du Liban subissait alors une agression israélienne et que les USA étaient les principaux alliés d’Israël. Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999. Il est toujours incarcéré. Cette incarcération dure depuis plus de 40 ans. La justice s’est pourtant à deux reprises prononcée favorablement pour qu’il soit libéré et expulsé au Liban. Le pouvoir politique, cédant aux pressions US et israélienne, en a décidé autrement. Le 15 novembre dernier, il a une nouvelle fois pu croire que l’heure de sa libération avait sonné car le Tribunal d’application des peines avait donné son accord. Mais le Parquet national antiterroriste (PNAT) a fait appel de cette décision.
Car le respect de l’esprit et la lettre du droit ...
Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas un ange. Il a organisé de nombreux attentats et y a peut-être participé. Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas dans la repentance. Il n’a jamais cessé de revendiquer un engagements politiques révolutionnaire et se définit encore comme un « combattant communiste révolutionnaire et antisioniste ». Pourtant, j’espère et soutiens qu’il soit libéré. Car le respect de l’esprit et la lettre du droit - ainsi d’ailleurs que de nombreux précédents d’élargissement de prisonniers politiques, français ou d’autres pays, eux aussi coupables d’actions armées dont certaines ayant visé aveuglément des populations civiles - exigent et même justifient une libération de Georges Ibrahim Abdallah. Car un zeste d’humanisme commande que l’intéressé, après avoir passé plus de 40 ans derrière les barreaux, puisse retrouver sa terre natale, son village, sa montage, sa famille. Car, sauf en Italie, une incarcération d’une durée de plus de 40 ans, est exceptionnelle dans les pays de l'Union Européenne. Car Georges Ibrahim Abdallah reste emprisonné non pas à cause d’une grande dangerosité de sa personne ou d’une nécessité de sanctionner le crime, mais pour céder aux pressions de deux pays qui font, l’intéressé ayant passé quatre décennies de sa vie en prison et ayant aujourd’hui 73 ans, davantage dans la vengeance que dans le soif de justice. La demande de libération du Georges Ibrahim Abdallah sera examinée le 19 décembre 2024 par la cour d'appel de Paris lors d’une audience non publique. L'arrêt de la cour sera rendu à une date ultérieure. Un refus qu’il soit libéré ferait définitivement de Georges Ibrahim Abdallah un nouveau masque de fer car, implicitement, il lui serait signifié une volonté qu’il meure derrière les barreaux et cela serait une honte pour la justice et pour la France. Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux, n’a pas écrit autre chose. Dans les colonnes du quotidien L'Humanité, elle a écrit que le militant libanais Georges Ibrahim Abdallah est « victime d'une justice d’État qui fait honte à la France »
JPB.
crédit photo : Journal de la Corse
Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas un ange. Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas dans la repentance. Pourtant, j’espère et soutiens qu’il soit libéré.
Georges Ibrahim Abdallah est né le 2 avril 1951. Il a donc 73 ans. Il a vu le jour à Kobeyat, un village du nord du Liban, au sein d'une famille chrétienne maronite. Son père était militaire. Il a étudié à l'école normale d'Achrafieh, un quartier chrétien de Beyrouth. En 1972, il a été nommé instituteur. Il est resté dans l'enseignement jusqu'en 1979. Sa volonté de soutenir activement la cause palestinienne l’a conduit à rejoindre le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), mouvement armé marxiste-léniniste classé groupe terroriste par l'Union européenne et les USA. Selon le Mossad, Georges Ibrahim Abdallah est devenu un proche de Georges Habache, le leader du FPLP. Il a pratiqué la guérilla depuis le Liban du Sud contre Israël. Il a été blessé lors de l'invasion israélienne du Sud-Liban en 1978. Il a été un des fondateurs de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), un groupe armé se référant au communisme, à l’anti-impérialisme et au soutien à la cause palestinienne. Il a dirigé les opérations de la FARL en France. Ayant été arrêté en 1984, il est depuis emprisonné. Il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité essentiellement pour complicité dans les assassinats en janvier 1982 d’un lieutenant-colonel, attaché militaire de l'ambassade des USA en France, et en avril de la même année d’un conseiller à l'ambassade d'Israël en France. Selon la FARL, ces diplomates étaient aussi et respectivement des agents de la CIA et du Mossad, et de ce fait, les viser, relevait non pas du terrorisme mais de la « résistance armée à une agression militaire » car le sud du Liban subissait alors une agression israélienne et que les USA étaient les principaux alliés d’Israël. Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999. Il est toujours incarcéré. Cette incarcération dure depuis plus de 40 ans. La justice s’est pourtant à deux reprises prononcée favorablement pour qu’il soit libéré et expulsé au Liban. Le pouvoir politique, cédant aux pressions US et israélienne, en a décidé autrement. Le 15 novembre dernier, il a une nouvelle fois pu croire que l’heure de sa libération avait sonné car le Tribunal d’application des peines avait donné son accord. Mais le Parquet national antiterroriste (PNAT) a fait appel de cette décision.
Car le respect de l’esprit et la lettre du droit ...
Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas un ange. Il a organisé de nombreux attentats et y a peut-être participé. Georges Ibrahim Abdallah n’est certes pas dans la repentance. Il n’a jamais cessé de revendiquer un engagements politiques révolutionnaire et se définit encore comme un « combattant communiste révolutionnaire et antisioniste ». Pourtant, j’espère et soutiens qu’il soit libéré. Car le respect de l’esprit et la lettre du droit - ainsi d’ailleurs que de nombreux précédents d’élargissement de prisonniers politiques, français ou d’autres pays, eux aussi coupables d’actions armées dont certaines ayant visé aveuglément des populations civiles - exigent et même justifient une libération de Georges Ibrahim Abdallah. Car un zeste d’humanisme commande que l’intéressé, après avoir passé plus de 40 ans derrière les barreaux, puisse retrouver sa terre natale, son village, sa montage, sa famille. Car, sauf en Italie, une incarcération d’une durée de plus de 40 ans, est exceptionnelle dans les pays de l'Union Européenne. Car Georges Ibrahim Abdallah reste emprisonné non pas à cause d’une grande dangerosité de sa personne ou d’une nécessité de sanctionner le crime, mais pour céder aux pressions de deux pays qui font, l’intéressé ayant passé quatre décennies de sa vie en prison et ayant aujourd’hui 73 ans, davantage dans la vengeance que dans le soif de justice. La demande de libération du Georges Ibrahim Abdallah sera examinée le 19 décembre 2024 par la cour d'appel de Paris lors d’une audience non publique. L'arrêt de la cour sera rendu à une date ultérieure. Un refus qu’il soit libéré ferait définitivement de Georges Ibrahim Abdallah un nouveau masque de fer car, implicitement, il lui serait signifié une volonté qu’il meure derrière les barreaux et cela serait une honte pour la justice et pour la France. Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux, n’a pas écrit autre chose. Dans les colonnes du quotidien L'Humanité, elle a écrit que le militant libanais Georges Ibrahim Abdallah est « victime d'une justice d’État qui fait honte à la France »
JPB.
crédit photo : Journal de la Corse