Eventi e fatti di a settimana
A l'accorta cette semaine
Eventi è fatti di a settimana
Armand Cesari : bientôt mention très bien ?
Le projet de modernisation du stade Armand Cesari a été approuvé, il y un peu moins de trois ans, par le Conseil de la Communauté d’Agglomération de Bastia (CAB) qui a validé un financement de plus de16 M€ (État : 8,2 M€, CAB: 5,2 M€, Collectivité de Corse : 3 M€). Il a alors été annoncé que le chantier serait achevé début 2026 et donnerait lieu aux réalisations suivantes : tribune Nord (réaménagement des vestiaires, salle de presse et tribune de presse ; création de salons et d’une cuisine) ; tribune Est (déconstruction et reconstruction avec pose d’une toiture) ; tribune Sud (aménagement d’espaces de séminaires et de salons) ; tribune Ouest (pose d’une toiture et nouvel éclairage). Un récent point d'étape effectué in situ a permis de constater, à la grande satisfaction du président de la CAB, Louis Pozzo di Borgo, et des autres élus présents, que le chantier avance bien et même plus vite que prévu. La pose de la toiture de la tribune Ouest a débuté, cette tribune devrait être accessible au public dès le mois d'août prochain, soit quatre mois plus tôt que ce qui était initialement prévu. Concernant les travaux de la tribune Est, la pose de la charpente de la toiture ayant débuté et celle de la toile devant commencer mi-septembre prochain, la réouverture au public devrait être possible dès décembre 2025. Lors du point d’étape, il a aussi été présenté des travaux consistant, eux, en aménagements extérieurs. Chantier principal : la réalisation du plus grand parking photovoltaïque de Corse (1058 places à l'arrière de la Tribune Est ; 98 places et 10 places de bus côté Sud ; couverture composée de 9450 panneaux photovoltaïques et ombrières ; surface totale couverte de 18 852 m²) qui, outre protéger les véhicules, produira 4,3 Mégawatts d'électricité renouvelable (consommation de 3700 habitants). Autres chantiers : notamment un parcours visiteurs et la reconstruction du portail historique en tribune Ouest. Il convient de souligner que le calendrier de travaux est plus que respecté alors que le stade a toujours été ouvert au public. Si comme promis, l’enveloppe financière n’est pas significativement dépassée, l’ensemble de l’exécution méritera Mention très bien.
Photo 01 : Communauté d’Agglomération de Bastia
Préoccupantes incertitudes
Le ministre de la justice Gérald Darmanin en déplacement chez nous, a annoncé la création, à Bastia, d’un pôle judiciaire régional chargé de lutter contre la criminalité organisée, dit « pôle anti mafia ». Il a précisé que ce pôle sera principalement dédié au traitement des affaires liées aux extorsions de fonds, aux incendies criminels, au chantage, aux trafics et au blanchiment d’argent ; que les dossiers concernant les règlements de comptes resteront dans le champ de compétence de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille chargée de lutter contre le crime organisé (JIRS) ; que le Parquet national anti-criminalité organisée dont l’installation est prévue en janvier prochain, pourra être co-saisi concernant les dossiers les plus complexes. Future usine à gaz ? Le ministre a assuré que le « pôle anti mafia » sera une structure unique en France et que cela démontre l’attachement de l’État à la Corse. Risque d’une justice d’exception ? Le ministre a annoncé qu’une circulaire de politique pénale territoriale applicable à la Corse sera diffusée car notre île présente trois spécificités évidentes (violences aux personnes, trafics de drogue, blanchiment) que l’État doit prendre en compte. Bizarre, cela ressemble à la criminalité des cités. Corse rangée parmi « les territoires perdus de la République » ? Le ministre s’est engagé, alors qu’à l’échelle nationale les moyens lui manquent, à l’arrivée dans l’île de 57 agents du ministère de la Justice, dont 17 magistrats, d’ici 2027, à la mise à disposition de premiers renforts dès septembre prochain, ainsi qu’à ne retirer aucun moyen aux juridictions existantes. Le ministre a aussi promis la mise en place, à Aiacciu, d’un pôle régional dédié au règlement des successions complexes, du désordre foncier et des indivisions qui, selon lui, contribuent à freiner le développement économique de la Corse. Promesses de Gascon ? Préoccupantes incertitudes...
Photo 02 : Journal de la Corse
Aiacciu : pour un développement durable du nautisme
La question environnementale est au centre des politiques des villes touristiques méditerranéennes devant concilier développement de la filière nautique et impératifs en lien avec le développement durable. La Ville d’Ajaccio et le port Charles Ornano sont pleinement investis dans ces politiques. En ce sens, le port s’est doté d’un outil de surveillance de la qualité de l’eau, de capteurs d’analyse des pollutions marines et d’un robot capable de collecter différents types de pollutions à la surface de l’eau, et effectue régulièrement des opérations de dépollution du plan d’eau. La Ville s’est quant à elle engagée dans une démarche plus globale : reverdissement des espaces publics, réduction de la consommation énergétique, traitement optimisé des déchets… C’est donc naturellement que la Ville d’Ajaccio et le port Charles Ornano sont, dans le cadre du programme européen Interreg Italie-France 2021-2027, chefs de file de l’appel à projets CLEANPORTI ; l’objectif global de cet appel à projets est d’agir pour développer une stratégie-cadre et des actions concrètes (nouvelles pratiques environnementales, éducation et sensibilisation des parties prenantes, transfert et expérimentation d’actions pilotes) pour l’excellence environnementale des ports de plaisance transfrontaliers et leurs territoires, dans le but de minimiser l’impact des activités sur l’environnement. Dernièrement, durant les festivités de la Saint-Erasme, la Ville d’Ajaccio et le port Charles Ornano ont accueilli les partenaires à l’occasion du lancement officiel de l’appel à projets. Ont été présents durant deux journées de réunions plénières, de visites de terrain et d’échanges : l’Office de l’environnement de la Corse, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice-Côte d’Azur, la Province de Livourne, la commune d’Olbia, la commune de Porto Torres, la commune de Savona et la commune de La Spezia. Le financement CLEANPORTI pour les actions propres à Aiacciu s’élève à 398 520 €, financés à hauteur de 318 816 € par le FEDER (80%) et de 79 704 € par le port Charles Ornano (20%).
Jacobinisme linguistique bien vivant !
En novembre 2024, la cour administrative d’appel de Marseille avait rejeté l’appel de la Collectivité de Corse contre le jugement du tribunal administratif de Bastia du 9 mars 2023 qui annulait les délibérations de l’Assemblée de Corse validant l’utilisation de la langue corse, dans son hémicycle, durant les sessions publiques. Elle confirmait ainsi que l’article 16 du règlement intérieur du Conseil exécutif de Corse ainsi que l’article 1er du règlement intérieur de l’Assemblée de Corse, en prévoyant « le droit de s’exprimer (...) dans une langue autre que la langue française », étaient « contraires aux exigences de l’article 2 de la Constitution ». C’est dans un arrêt rendu le 5 mai dernier, que le Conseil d’État a fait savoir qu’il n’y avait pas lieu de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité posée par la Collectivité de Corse (CDC) valant contestation de l’arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille. Les magistrats de la plus haute juridiction administrative a considéré qu’il résulte de la Constitution que « les particuliers ne peuvent se prévaloir, dans leurs relations avec l’administration et les services publics, d’un droit d’usage d’une langue autre que le français ». Ils ont en outre estimé que « le pourvoi n’était fondé sur aucun moyen sérieux » et ne pouvait donc pas être admis. Jacobinisme linguistique bien vivant ! Gilles Simeoni et Marie-Antoinette Maupertuis, respectivement en leurs qualités de président du Conseil exécutif et de présidente de l’Assemblée de Corse ont pris acte tout en dénonçant que l’arrêt du Conseil d’État « condamne la langue corse à être bannie de l’espace public ». Estimant que cette décision est « à rebours des droits fondamentaux consacrés et garantis dans toutes les grandes démocraties, et en contradiction avec les aspirations très majoritaires, voire unanimes, des Corses et de leur représentation élue », ils ont fait part de leur intention de déposer un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme et de « proposer à l’ensemble des élus et citoyens qui le souhaitent » de s’y associer. Ils ont ajouté que ledit arrêt les confortait dans la conviction de la nécessité qu’aille à son terme le processus de révision constitutionnelle et que cela débouche sur la validation d’un statut d’autonomie pour la Corse, y compris pour permettre à la langue corse de bénéficier d’un statut de langue officielle, garantissant son usage dans tous les actes de la vie publique ».
Langue corse quasi moribonde
Lors d’une conférence de presse, le collectif « Femula Campà » a prévenu : faute d’une véritable politique linguistique, la langue corse est menacé de disparition. Si rien n’est fait, ont précisé les intervenants, la langue corse disparaîtra en tant que langue vivante dans une génération. Selon le collectif, la situation est plus que préoccupante car il n’existe aucune stratégie globale et car les dispositifs louables, tels que les « Case di a Lingua », sont insuffisants. « Une politique linguistique suppose un programme clair, des objectifs, des moyens, une méthode et une évaluation. Rien de tout cela n’existe à ce jour » a martelé un des intervenants. Le collectif demande une réorganisation de l’enseignement du corse de la maternelle jusqu’au lycée, une présence effective de la langue dans les horaires et programmes, des concours adaptés pour les enseignants, une généralisation de l’enseignement immersif, un bilinguisme jusqu’au baccalauréat, l’ouverture de crèches immersives. Il estime indispensable des efforts en matière de formation des adultes et d’usage du corse dans les médias et la création littéraire. Pour tenter de faire bouger les choses, le collectif a adressé un courrier faisant part de ses préoccupations et attentes, au président du Conseil exécutif, à la présidente de l’Assemblée de Corse, à l’ensemble des élus territoriaux, ainsi qu’aux parlementaires insulaires.
Euskadi : réveil indépendantiste ?
Le 8 juin 2013, des citoyens basques se sont réunis à Irun (Euskadi). Sur la base de trois principes (Nous sommes un peuple, Nous avons le droit de décider, C’est aux citoyens de décider), ils ont fondé le mouvement Gure Esku qui revendique le pouvoir pour les Basques d’exercer démocratiquement le droit de leur peuple à l’autodétermination, c’est-à-dire de décider de l’avenir du Pays basque librement par référendum. Pour porter sa revendication, Gure Esku initie de nombreuses mobilisations. Dernièrement, répondant à son appel, des milliers de basques ont défilé dans les rues de Bilbao pour exprimer la revendication d’une « véritable reconnaissance nationale ». Retour au premier plan de la revendication indépendantiste abertzale ?