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Eventi e fatti di a settimana

A l'accorta cette semaine
CAB : Louis Pozzo di Borgo satisfait, les opposants le sont moins

En présence d’élus de l’institution et de différents autres acteurs du pays bastiais, a dernièrement été présenté, par son président Louis Pozzo di Borgo, le bilan 2020-2026 de la Communauté d’Agglomération de Bastia (CAB). Dans un document intitulé « Bilanciu di mandatura 2020-2026 », l’intéressé a affiché sa satisfaction. Rappelant qu’en juillet 2020, il avait pris l’engagement d’œuvrer à la construction d’un projet de territoire, ce qui s’était traduit par l’élaboration de feuilles de route thématiques qui avaient été validées dès mars 2021, il a mis en exergue la réalisation achevée ou avancé des projets qui étaient mentionnés dans lesdites fiches : « Nous avons réussi à mener des politiques publiques ambitieuses et à investir dans de nombreux équipements, pour répondre aux besoins de nos habitants, des acteurs économiques et associatifs, et de notre jeunesse. Cet engagement s’est notamment traduit par le lancement d’un plan de modernisation global des équipements sportifs, la déclinaison de l’offre de services économiques AVVIÀ, la restructuration de notre réseau de bus VIA BASTIA, le développement du tri. La citoyenneté, la prévention de la délinquance, l’égalité femme-homme, l’inclusion des personnes en situation de handicap ou encore le bien-être animal, sont au fil de nouvelles opérations devenus des marqueurs forts de notre action institutionnelle. Enfin, et c’était l’un des objectifs majeurs du mandat, nous avons construit des passerelles avec les autres communes et intercommunalités pour renforcer la solidarité entre nos territoires et l’attractivité de notre bassin de vie. À travers ce bilan, vous sillonnerez le chemin parcouru collectivement, élus, administration, partenaires, pour faire de la Communauté d’Agglomération de Bastia une véritable Institution au service de la Corse, prête à affronter l’avenir. »
Dans le document, il est mentionné que pour réaliser tout cela, 90 M€ ont été investis. Les opposants Julien Morganti et Jean Zuccarelli ont essentiellement dénoncé que la mandature ait été marquée par un recours au levier fiscal et un manque de vision. Pour en savoir plus : https://urlr.me/SeYfmH


Crédit Photo : Communauté d’Agglomération de Bastia


Texte avec photo


Festa di u legnu e di a furesta : 28 bougies !

La valorisation de la forêt est une tradition à Vezzani, village dont le territoire communal est en partie couvert par la forêt de pins larici de Rospa-Sorba et qui a longtemps été un centre d’exploitation de la ressource bois (coupes, cueillette des cônes de pin pour l’extraction des pignons). Aujourd’hui, la tradition est perpétuée par l’organisation chaque été de la Festa di u legnu e di a furesta (depuis 1996, à l’initiative de l’association A Leva créée par le regretté Dominique Fratani). Samedi 19 et dimanche 20 juillet prochains, au cœur du village et à Padula, un site forestier du territoire de la commune de Nuceta, aura lieu l’édition 28. Selon le pré-programme, il sera donné matière à s’instruire, découvrir et se distraire. L’exploitation de la forêt étant une potentialité de l’économie corse et la limitation du réchauffement climatique un enjeu majeur, l’accent sera mis sur les perspectives de la filière bois ainsi que sur la sauvegarde et l’exploitation raisonnée des forêts de chez nous (différents partenaires institutionnels et économiques ainsi que des conférenciers seront d’ailleurs présents pour informer et débattre). Dans Vezzani, des artisans présenteront leurs savoir-faire (bûcheronnage, tournage sur bois, vannerie, coutellerie, lutherie…), des outils seront exposés et des stands de vente seront installés. Sur le site de Padula auront lieu des démonstrations animées par des charpentiers, menuisiers et ébénistes. Le samedi 19 à 21 heures se produira un groupe musical (Petra Saetta) et le dimanche 20 à midi, à Padula, aura lieu une animation musicale (Jean Toussaint Paolacci et ses amis chanteurs). Différents commodités seront proposées : animations pour les enfants, Vezzani et Padula reliés par un service gratuit de navette en petit train, buvette et restauration sur place et dans les trois établissements du village. Important : la fête étant labellisée Fédération des Foires Rurales Agricoles et Artisanales de Corse, les exposants doivent respecter un cahier des charges comprenant notamment les clauses suivantes : résidence à l’année en Corse, quasi prohibition de la revente, utilisation de matières premières locales dans la mesure du possible… Le programme complet de la foire sera prochainement consultable sur la page Facebook Festa di u legnu è di a furesta : https://www.facebook.com/associualeva



Crédit Photo : A Leva


Michel Stefani invite à se montrer prudent voire défiant

Dans Terre corse, publication de son parti (https://terrecorse.tumblr.com/), le secrétaire régional du Parti communiste en Corse, tout en reconnaissant l’importance du document, a saisi l’occasion représentée par la publication du rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) révélant la situation financière délicate de la Collectivité de Corse, pour dénoncer l’état de la Corse et d’une grande partie de ses habitants, mettre en cause la politique de la majorité siméoniste, inciter à prendre avec des pincettes le processus de révision constitutionnelle. Michel Stefani a donc dénoncé la concentration du pouvoir politique et du pouvoir économique : « S’est engagée un processus de réforme institutionnelle permettant d’installer à la tête de ce mastodonte qu’est la CDC, « un roi de Corse » […] Parallèlement il y a eu une concentration du pouvoir économique, encouragée avec la SNCM offerte en cadeau au Consortium […] D’un côté donc une Collectivité unique débordant de compétences dont l’exercice n’est jamais évalué, ce qui n’empêche pas d’en réclamer toujours plus, et de l’autre un oligopole qui a la main mise sur l’essentiel de l’économie insulaire et qui est, pour une grande partie, responsable de la cherté de la vie. » Michel Stefani a donc brossé le tableau d’une Corse des inégalités où « une infime minorité s’enrichit, y compris par captation de la solidarité nationale » alors que « 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté ». Michel Stefani a donc tiré à boulets rouges sur la majorité siméoniste : « En dix ans de mandature Femu a Corsica qui a vu son projet politique de collectivité unique aboutir n’a pas été en mesure d’éteindre un seul des voyants de l’urgence sociale. De surcroît, localement, là où les élus Femu a Corsica gèrent, comme à la Communauté d’Agglomération de Bastia (CAB) et à la ville de Bastia, ils ont augmenté la pression fiscale et le prix de l’eau comme jamais précédemment. » Michel Stefani a donc invité à se montrer prudent voire défiant envers le processus de révision constitutionnelle : « Ce constat éclaire sur l’étape suivante de l’autonomie […] Le pire est à craindre, lorsqu’il est question de TVA, l’impôt le plus injuste qui soit, pour abonder les recettes de la CDC sachant que le manque à gagner pour l’État sera compensé par une baisse de la solidarité nationale […] Les politiques d’austérité qui affectent la CDC à l’image des autres régions et départements de France, comme le risque de stimuler les appétits mafieux, ou encore l’instabilité internationale, légitiment tout autant, sinon plus, de défendre et de promouvoir le cadre républicain de la solidarité nationale […] L’échec de la collectivité unique se présentant à nous, l’aventure d’une autonomie aux contours flous est un choix politique déterminant qui ne peut être avalisé sans une véritable consultation des Corses. »


Aiacciu identifie les logements vacants

Favoriser la remise de logements sur le marché est jugé vital par la municipalité ajacienne du fait de la difficulté de se loger notamment à cause de la raréfaction de l’offre, de la cherté des loyers, du coût souvent prohibitif de l’accession et de la réticence des banques à n’accorder des crédits que selon d’énormes garanties de solvabilité. Ceci l’a incitée à mettre en place un observatoire dédié à la recherche des logements vacants. Ce dispositif est déployé en partenariat avec l'Agence nationale de l’habitat (ANAH) qui a pour mission d'améliorer le parc privé de logements existants, qui accorde des aides financières aux propriétaires et qui accompagne les collectivités dans la mise en œuvre de leur politique de l'habitat privé. Objectif : après avoir identifié les biens inoccupés, accompagner les propriétaires pour les inciter à réaliser des travaux de réhabilitation et à des remises sur le marché. Le nombre de logements concerné est estimé à 3% du parc privé. C’est le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) qui a été retenu pour établir une cartographie, collecter des données et réaliser une classification afin que la Ville ait une connaissance la plus fine possible et en temps réel du parc vacant. 1170 logements vacants, dont la moitié inoccupés depuis au moins 5 ans, ont déjà été identifiés. Il s’agit essentiellement d’appartements de petite taille (T1 auT3), souvent ayant été construits avant 1945 et généralement situés dans la vieille ville et des secteurs près du cours Napoléon et de la rue Fesch. Cette identification est particulièrement intéressante car la demande est forte de la part de familles monoparentales et surtout de personnes des troisièmes et quatrième âges qui ont besoin de se loger en centre-ville vu la proximité de commerces et services. Près de la moitié des propriétaires des logements ayant 80 ans et plus, et la première cause de vacance étant souvent le coût des travaux de réhabilitation à réaliser, le partenariat avec l'Agence nationale de l’habitat (ANAH) est plus que pertinent car celle-ci accompagne les propriétaires dans le montage des dossiers d’aides.


Bastia : le sens d’un combat

Dans un long post sur sa page Facebook intitulé « Je suis déjà engagé ! », Frédéric Poletti précise notamment les motivations de son engagement contre les politiques de la majorité municipale bastiaise. Il revendique agir pour sa ville et pour ce qu’il estime être la démocratie citoyenne et l'intérêt général. L’essentiel de son propos : « Je m’intéresse de très près à la prochaine élection municipale à Bastia. Mais cet intérêt n’est pas la cause du travail que je fournis depuis de nombreuses années : il en est la conséquence. Je ne me réveille pas à l’approche d’une échéance. Il me plaît d’analyser, de contester, de documenter. Sans être élu. Sans parti. Mais avec constance. Je n’ai pas besoin d’étiquette pour voir ce qui cloche, ni d’un mandat pour le dire. Je n’ai pas de parti, mais j’ai une conscience. Pour certains, travailler sérieusement afin de défendre l’idée que je me fais de l’intérêt général est suspect. Mais si c’était le cas alors c’est la paresse politique qui est devenue la norme. Si je m’engage, ce ne sera pas pour exister, mais pour résister : à l’opacité, à l’arrogance, à la résignation. Je refuserai de m’engager aux côtés de ceux que seule la revanche motive. Ceux qui se vivent comme victimes de leurs défaites, mais ne se remettent jamais en question. Ceux pour qui les femmes et les jeunes, c’est bien… mais juste pour la photo. Ceux qui méprisent les idées et pensent qu’une élection se gagne en alignant des noms, pas en construisant un projet. Et ceux, enfin, qui n’ont pas compris que l’ère de la fidélité par redevabilité est révolue […] Je crois que la politique ne doit pas se contenter de viser l’échéance. Elle doit viser l’intérêt général. »
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