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Isulimondi met le cap sur le portugal et le Cap Vert du 23 au 30 septembre

L' édition 2025 d'Isulimondi, propose un pont culturel , social, historique et gastronomique avec la Corse.

Isulimondi met le cap sur le Portugal et le Cap Vert



L’édition 2025 d’Isulimondi, propose, du 23 au 30 septembre, d’associer à la Corse deux îles portugaises, Madère et les Açores et l’une de ses anciennes colonies, le Cap Vert. La manifestation, qui va se dérouler au Lazaret avec des productions cinématographiques à l’Ellipse et au Laetitia, propose un pont culturel, social, historique et gastronomique avec la Corse.


Voilà deux ans que l’équipe d’Isulimondi nous régale avec une manifestation qui, étalée sur une semaine, permet de tisser des liens très étroits avec des îles du monde. Ainsi, l’Islande (2023) et le Japon (à deux reprises 2024 et juin 2025) ont été à l’honneur. « L’Islande, c’était un peu l’inconnue mais un pari osé et réussi, rappelle Anne-Marie Luciani, responsable de la manifestation, le Japon, c’est inépuisable et c’est pour cela que nous avions complété la manifestation de l’automne 2024 en juin dernier... »
Cette année, Isulimondi a choisi d’inviter trois îles, les archipels portugais de Madère et des Açores et le Cap Vert, une de ses anciennes colonies, aujourd’hui indépendante. « Ce choix, ajoute Anne-Marie Luciani, est lié à la très forte présence portugaise en Corse. C’est un peuple discret et très travailleurs. Nous souhaitons renforcer nos liens. Les associations ont participé à ce beau projet. Ces îles sont situées à l’Ouest du Maroc, dans l’océan atlantique, il y a une double influence. »

Convergences et similitudes


Comme lors des précédentes éditions, la manifestation va s’efforcer de mettre en résonance les convergences et similitudes avec ces îles tout en cherchant à ouvrir le dialogue et se décliner autour de thèmes divers.
Point d’orgue de cette édition, l’hommage à Michel Giacometti, un ethnomusicologue corse, peu connu chez nous mais qui a participé à la sauvegarde du chant traditionnel portugais. Son film « Polifonias, paci è saluta » lui sera dédié le 26 septembre.
Côté musique, focus sur le duo corso-portugais Rundinelle. Laetitia Marcangeli d’un côté (chant, vieille à roue, percussions) et Julie Lobato de l’autre (chant, luth) pour des musiques du nord du Portugal et des monodies corses (le 25).
Et Radio Mindelo quinquet, rythmes et mélodies du Cap Vert (le 26).
Mais également les chants et danses du Portugal interprétés par les associations présentes dans l’île. Autre point important mis en exergue durant cette édition, la notion d’autonomie. « Le Cap Vert est indépendant, Madère et les Açores sont autonomes, précise de nouveau la responsable, il est important de connaître la perception des habitants sur l’ensemble des changements vécus depuis des années et de faire le lien avec notre île où l’autonomie en est encore à ses balbutiements. »

Les lauréats de la Casa di a Puesia honorés


Enfin, un pont culturel et plus particulièrement avec la poésie sera créée à l’occasion de cette manifestation. Puisque le jeudi 25 septembre, Norbert Paganelli, cheville ouvrière de la Casa di a Puesia, remettra les prix 2025 aux lauréats. Dans la catégorie « poésie en langue française », c’est Jean-Michel Delambre, dessinateur du Canard Enchaîné et amicalement celui de notre journal depuis des années, qui va être récompensé, démontrant ainsi combien peuvent être subtiles les relations entre le trait de crayon et le trait d’esprit poétique. Poète, nouvelliste, sculpteur, peintre et bien entendu dessinateur, Jean-Michel Delambre collabore également à Psykopat et est l’auteur de nombreux livres pour enfin. Clin d’œil supplémentaire en direction de la Corse, il est l’inoubliable fondateur du FLNC entendons le Front de Libération National du Ch’ti. Amoureux de sa région il vit en côte d’Opale
Isulimondi, c’est aussi un échange gastronomique avec les pescadori aiaccini, des expositions et gravures, la littérature et toute une série de films diffusés durant la semaine. Des eaux glacées de l’Islande à celles, plus chaudes du Japon, la manifestation va nous porter, cette année, vers des contrées, un peu plus proches de nos racines. On se rapproche, en tout cas de la Méditerranée.

Philippe Peraut
Crédit photos : Isulimondi
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