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L'upocycling : l'art du recyclage supérieur

C’est une nouveauté qui n’a rien de récent : réaliser une oeuvre à partir d’autres ouvrages sur le point d’être remisés.
L’upcycling : l’art du recyclage supérieur

C’est une nouveauté qui n’a rien de récent : réaliser une oeuvre à partir d’autres ouvrages sur le point d’être remisés.


Une tendance qui a désormais un nom, l’upcycling, anglicisme qui signifie « surcyclage », car il n’est pas question de transformer un objet en autre d’une qualité égale mais bien de faire évoluer l’objet à un niveau supérieur.
Faire du vieux en très neuf, voilà l’enjeu, un challenge de plus en plus relevé dans tous les domaines.

L’upcycling est un art du XXIème siècle. Bien que de nombreux créateurs et artistes aient toujours usé de cette technique, le nom est désormais dans tous les médias.

« Donner une vie plus haut de gamme à un objet » c’est le détourner de sa fonction première pour former un tout autre produit, souvent bien plus qualitatif.

Cette tendance est née dans les année 1990, du moins le terme d’upcycling, avant d’être repris dans les années 2000 puis de devenir le label qu’il est à présent.


L’idée est alors de réaliser, par exemple, une superbe robe de luxe à partir d’anciens carrés de soie chinés. C’est un modèle qui colle au coeur et au corps des plus grands noms.

Le vrai pic de l’upcycling a été marqué en 2017. Marine Serre est une créatrice de mode française. Elle remporte le prix LVMH cette année là, une explosion dans sa carrière.

Son premier défilé était composé à 30% de pièces upcyclées. Pour le second défilé, ce taux est monté à 45%. En 2021, la marque éponyme est adoubée par Beyoncé, la famille Kardashian-Jenner, les tops internationaux.


Plus récemment, les adieux de Jean-Paul Gaultier à la mode « traditionnelle » ont été marqués par l’annonce d’une nouvelle carrière, tournée vers l’avenir, en collaboration avec la jeune génération. Ce dernier défilé a présenté les looks iconiques du designer mais également d’autres pièces upcyclées, d’ancien modèles transformés au goût de 2020.


L’upcycling, c’est avant tout un mouvement. C’est d’abord la prise de conscience d’une anomalie dans le rouage des industries, tous milieux confondus.

Dans les années 2000, il était moins question de l’écologie, de l’environnement que d’une profession de foi contre le système mercantile.

Les designers de l’époque se positionnaient dans une démarque artistique, politique, contre la surproduction et la création effrénée de tendances.


En 2021, le constat est dressé et on ne peut plus faire marche arrière. Le discours militant contre la société de consommation a été approfondi d’éléments complémentaires en rapport avec la planète.

Upcycler c’est recycler d’une autre manière, c’est créer du neuf avec de l’ancien pour une toute autre finalité. La difficulté de ce modèle sera la production à grande échelle : même s’il est possible de trouver des tissus faits à partir d’autres tissus recyclés, le coût reste élevé. Aussi, pouvoir chiner des centaines d’objets pour les transformer peut relever du casse-tête logistique. Un nouveau défi à relever pour demain ?
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