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Napoléon, une exposition spectaculaire !

La Grande Halle de la Villette de Paris consacre une exposition hors norme à l'Empereur.
Napoléon, une exposition spectaculaire

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, la Grande Halle de la Villette de Paris consacre une exposition hors norme à l’Empereur. L’incroyable parcours de l’enfant d’Ajaccio y est retracé à travers une multitude de documents et pièces d’époque parfaitement conservés. Une véritable plongée dans la vie d’un personnage complexe, aussi admiré que controversé, et à l’invraisemblable destinée. Le JDC s’est rendu sur place. Visite non exhaustive…

Chapeau redingote, un ensemble mythique

À lui seul, le célèbre bicorne qui coiffe l’Empereur sur le champ de bataille a fait de la silhouette de Napoléon l’une des plus connues de l’Histoire. Nommé ainsi en référence aux deux cornes, ce célèbre chapeau - porté pendant la célèbre campagne de Russie - permettait à l’Empereur de se différencier de ses officiers. Il est depuis passé à la postérité. Tout comme cette redingote grise avec laquelle il s’accordait si bien. Un ensemble devenu légende…

Le Code civil

Le 21 avril 1804, le Code civil est promulgué. Confiée à des juristes par Bonaparte, sa rédaction a pour but d’unifier un très grand nombre de textes de lois issus de l’Ancien Régime et de la Révolution française. S’il s’applique sur l’ensemble du territoire français, ce code napoléonien ne prend cependant pas en compte les colonies où il est discriminant à l’endroit des esclaves et des personnes libres de couleur. Traduit dans plusieurs langues, il inspirera la législation de nombreux pays.


Minute d’arrêté rétablissant l’esclavage

En mai 1803, en Guadeloupe, un arrêté met fin à l’abolition de l’esclavage datant de 1794. Rédigé en juillet 1802, le texte avait été tenu secret jusque-là. Si le mot « esclavage » n’est jamais mentionné, l’arrêté met fin à la liberté générale dans les colonies. Prise par Bonaparte seul, cette décision est à la fois illégitime - au regard de la Déclaration des droits de l’homme - et illégale, n’ayant fait l’objet d’aucune loi.


Le trône de l’Empereur

En devenant empereur en 1804, Napoléon se doit d’avoir un trône dans ses différents palais ainsi que dans les deux grandes institutions du pays : le corps législaltif (l’Assemblée nationale) et le Sénat. Chaque pièce est unique et symbolise le pouvoir absolu de l’homme qu’il est alors. Sur la photo, ce trône est celui sur lequel il siégea au Sénat. Appartenant toujours à l’institution, elle l’a exceptionnellement prêté pour cette exposition.


Le bivouac de l’Empereur

Modèle grandeur nature, cette tente de Napoléon date de 1808. Composée d’un lit - parapluie -, d’une chaise et d’une petite table - le tout pliable et rangé dans une malle -, celle-ci se voulait très pratique en termes de transport. En témoigne la commande passée par l’Empereur : « mon intention est que ma tente soit toujours contenue dans un seul fourgon. C’est en cela que consiste l’art du garde-meuble. Dépensez le double s’il le faut mais faites une chose commode, forte et légère. »


Les outils de la conquête

Véritable stratège de guerre, Bonaparte passait des heures à étudier les cartes afin d’établir l’itinéraire ainsi que le temps de trajet des soldats de la Grande Armée. Un calcul qu’il faisait à l’aide d’une règle et d’un compas. Il n’hésitait pas non plus à utiliser des épingles pour désigner l’emplacement de ses troupes sur les cartes. Sa célèbre longue-vue, elle, lui servait notamment à observer les mouvements de l’ennemi sur le théâtre des opérations.


Le boudoir d’argent

Le 22 juin 1815, deux jours après la défaite de Waterloo, Napoléon signe son second acte d’abdication au palais de l’Elysée, là où il a élu domicile pendant les Cent-Jours. La scène se déroule dans le boudoir d’argent : assis sur ce fauteuil face à cette table, il abdique en faveur de son fils, le roi de Rome, alors âgé de 4 ans. Un vœu qui ne sera pas exaucé, ce dernier n’étant jamais proclamé empereur officiellement.


Le char funèbre

Le 5 mai 1821, Napoléon Bonaparte s’éteint sur l’île de Sainte-Hélène (une information notamment annoncée dans ces mêmes colonnes il y a deux cents ans). Ses obsèques ont lieu cinq jours plus tard, le 10 mai. La calèche qu’il utilisait habituellement pour ses promenades dans l’île fait alors office de corbillard. Sa dépouille y est installée pour être transportée dans la vallée du Geranium, un lieu qu’il avait lui-même désigné. Il y reposera jusqu’en 1840, date à laquelle son corps sera ramené à Paris.



Infos pratiques :

L’exposition Napoléon
Du 28 mai au 19 septembre 2021 à La Grande Halle de la Villette (Paris)

Plus d’infos sur www.lavillette.com
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