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L'ecologie : une nécessité qui va coûter cher aux pauvres

L'écologie est nécessaire.
L’écologie : une nécessité qui va coûter cher aux pauvres

L’écologie est une nécessité. Il faudrait être aveugle, sourd et stupide pour ne pas s’en rendre compte. Aujourd’hui, les climatosceptiques se comptent sur les doigts d’une main alors qu’il y a seulement une décennie, ils étaient légion. Il existe néanmoins des politiciens à travers la planète pour minimiser le danger du réchauffement et privilégier ainsi les profits. Il n’en reste pas moins que mesures écologiques, pour nécessaires qu’elles soient, accroissent le ravin qui existent entre les couches des populations les plus pauvres et l’infime minorité la plus riche. Et cependant ce sont les pauvres qui paient le prix fort de la pollution et de la dégradation climatiq
ue.

Les mesures écologiques, carburant d’un populisme d’extrême-droite


Lorsque débute l’ère chrétienne, vivaient sur terre entre cent et cent cinquante millions de personnes. Nous frôlons aujourd’hui les huit milliards. En 1950, nous étions deux milliards et demi. C’est dire le bond démographique accompli en soixante-dix ans grâce notamment aux progrès de la médecine. Globalement, le niveau de vie des êtres humains a considérablement augmenté. L’eau, l’électricité sont désormais accessibles en bien des endroits hier encore démunis de tout.
L’information arrive aux quatre coins de la planète. Pourtant, l’inégalité entre le monde occidental et les trois quarts restants ne cesse de croître provoquant des vagues migratoires incontrôlables à la fois intra et infra continentales. Les notions de territoire et d’accès à l’eau sont devenues les ingrédients explosifs d’une planète qui ne maîtrisent plus grand-chose.
Et voilà que la crise climatique aggrave la situation. Or la plus grande partie de la pollution incombe à ce monde occidental qui demande aujourd’hui aux pays les plus pauvres de renoncer ce à quoi nous avons eu droit. Tout aussi grave, les gouvernements prennent des mesures indispensables, mais qui pénalisent en premier chef, les plus démunis de nos concitoyens. C’est une de ces mesures qui a déclenché le phénomène des gilets jaunes. Depuis peu, les vieux véhicules sont interdits de circuler dans la région Ile-de-France frappant durement ceux qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule. Il suffit d’écouter un Zemmour sur Cnews pour comprendre que le coût social de l’écologie devient le miel des populismes sans pour autant apporter de solution au défi le plus important que la planète affronte depuis la disparition des dinosaures.

Il n’y aura pas de solutions idéales


Durant les décennies de l’après-guerre, les sociétés occidentales se sont gargarisées de discours idéologiques simplistes qui feignaient de croire qu’à tout problème il existait une solution. Nous réalisons aujourd’hui que c’est faux.
L’humanité s’est tellement engagée dans le consumérisme, dans le libre échange, dans la dépendance à la consommation, qu’il n’est tout simplement plus possible de faire machine arrière. Et même aurions-nous la volonté de le faire que la mécanique enclenchée, par sa seule force d’inertie, provoquerait des dégâts dont on peine à imaginer l’ampleur.
Le véritable problème des solutions écologiques est qu’elles sont conditionnées par une régression sociale sensible qui impactera les plus démunis. L’exemple du nucléaire est criant. La France possède les tarifs d’électricité les plus bas d’Europe grâce au nucléaire. De plus, elle en fait profiter ses voisins. L’Allemagne a abandonné cette production pour la remplacer par le charbon autrement plus polluant et de l’énergie « propre ». Or selon le dernier rapport de la Cour des comptes allemande, cette expérience est un gigantesque échec et ruineux de surcroît. Certes in fine l’addition risque d’être salée quand il s’agira de démanteler les centrales. Mais nous ne connaissons rien d’autre. Les solutions dites écologiques ne sont pas pertinentes. Les éoliennes deviennent au bout de vingt ans des cadavres coûteux et encombrants. Tous comme les panneaux solaires qui s’entassent dans des cimetières en Chine sans qu’on sache quoi en faire. La solution consiste généralement à confier nos détritus à des mafias qui se chargent de s’en débarrasser dans des pays peu scrupuleux ou trop pauvres pour refuser. La difficulté est la pollution ne connaît pas de frontière. Les eaux nucléarisées de Fukushima se répandent dans le Pacifique et contaminent tous les pays riverains. Les ordures corses qu’on ne veut pas incinérer sur place le sont ailleurs, mais polluent tout autant.

L’écologie a de beaux jours devant elle à court terme, car les classes moyennes possèdent ont une vision du futur planétaire. Mais comment exiger cette qualité de celui dont la vie consiste à s’épuiser à gagner sa pitance quotidienne, à être exploité sans vergogne et dont l’espérance de vie est deux fois moindre que celle du moyen bourgeois occidental. La confrontation de ces légitimités risque fort d’être cruelle.

GXC
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