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Tir à l'arc : l'ASPTT tir à l'arc

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Zoom sur...l’ASPTT tir à l’arc



Né il y a une vingtaine d’années, ce club de la périphérie ajaccienne compte 40 licenciés de 8 à 77 ans. Sous la houlette de Frédéric Rey, son président, et d’une équipe dynamique, tous s’efforcent de vivre une passion pour une discipline qui manque encore de visibilité à l’échelle nationale et internationale…


Ulysse à son retour de Troie ou Robin de Locksley à l’aube du Moyen-Âge ont de quoi inspirer bien des jeunes vers la pratique du tir à l’arc. Une discipline qui reste pourtant en difficulté loin derrière les « cadors » tels que le football, le tennis ou le handball.

En Corse, ils sont un peu plus de 250 réunis autour de huit clubs, à assouvir leur passion. L’ASPTT en est l’un des rouages surtout depuis que Frédéric Rey en a repris les commandes il y a sept ans. Ancien sportif de haut niveau ayant connu l’équipe de France durant dix ans, il possède une sacrée carte de visite : vice-champion du monde par équipe, vice-champion d’Europe par équipe, il aurait même pu disputer les JO de Barcelone en 1992 sans une blessure au bras. « Une cible m’était tombé dessus. Le chirurgien m’avait dit que le tir à l’arc était terminé pour moi. Un an après, je reprenais la compétition internationale et terminais second des championnats d’Europe par équipe. »

Le tir à l’arc ? « Certainement un don,
souligne Pierre-Toussaint Pieraggi, l’un de ses adjoints, dès ses premières apparitions à 10 ans, Fred décochait dans le mille. Cela ne s’explique pas. »


S’il a arrêté sa carrière en pleine expansion à 22 ans, c’est parce qu’il est devenu papa, d’où une démission précoce. Ce qui ne l’a guère empêché de poursuivre en tant qu’éducateur, entraîneur principal et président (sur l’insistance de son ami Patrick Gonzalez) à l’ASPTT. « C’est très collégial, ajoute Frédéric Rey, nous travaillons ensemble avec Pierre-Toussaint Pieraggi, Paul-Antoine Zappino, Christophe Desmoulins, Philippe Boyer, Robert Bourigout et Patrick Gonzalez. Nous avons une quarantaine de licenciés, soit une perte de 40 % en raison de la crise sanitaire et surtout de l’obligation du pass sanitaire pour les adolescents. »


Un art de vivre

Sans grands moyens à l’instar des autres clubs, l’ASPTT mise sur la dynamique insufflée par son équipe dirigeante pour booster les plus jeunes. « Ce sport est une découverte avant tout. Ensuite, c’est la passion qu’il suscite qui va ou non attirer un jeune à pratiquer avec assiduité. Compte tenu de l’insularité et du peu de visibilité que nous avons, il est difficile de sortir des jeunes... »

Ce qui n’a pas empêché, il y a deux ans, de classer Clara Boubremelle sur le podium de la coupe de France. Les adeptes, de 8 (âge minimum pour débuter) à 77 ans, se retrouvent chaque mercredi et samedi (13.30-15.30) pour l’initiation et le samedi matin (9.00-12.00) pour le perfectionnement et la compétition. Le tir s’effectue en salle (plutôt l’hiver) et en extérieur sur des distances aux normes internationales (18 m et 70 m).

« Le tir à l’arc est un véritable art de vivre, il nécessite une grande maîtrise et de la concentration. Au club, c’est un ensemble de choses que l’on développe. L’aspect technique et le travail mais aussi la convivialité en dehors des entraînements. Quant à l’objectif, il n’est pas que sportif. À 21 ans, le tir à l’arc m’avait permis de faire le tour du globe. Si nos jeunes peuvent connaître le monde grâce à la discipline, c’est un atout considérable pour leur avenir...»

Une discipline comme tant d’autres, qui ouvre vers soi-même et le monde. Un retour aux vrais valeurs du sport.
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