• Le doyen de la presse Européenne

En attendant le schpountz

Le 10 mai 81 quand.......

En attendant le schpountz



Le 10 mai 81 quand Séguéla met sa Weston dans l'entrebâillement de la porte du bureau de Francois Mitterrand, le pire avatar de la politique et de l'esprit vient de s'immiscer au plus haut niveau de l’Etat. Depuis lors l'homme orange et sa progéniture squattent la pensée des gouvernants. Si sous Mitterrand les forces de l'esprit n'ont pas tout cédé à ces faiseurs de néant, au départ du sphinx, ces vulgaires faisans se vautrent dans l'antichambre du pouvoir et de l’opposition. Du « manger des pommes » (comme on nous parle) au « en même temps » (et maintenant qu'est-ce qu'on mange) ils osent tout, on ne leur refuse rien. Ils ont détruit les idéologies, un moindre mal, mais plus grave, le vent et la vacuité se substituent à la conviction.
Au départ d'Edouard Philippe pour cause de popularité vexante pour le Président, ils se sont mis au boulot. Mission : trouver un Premier Ministre qui ne prendrait pas la lumière, prêt à s'en prendre plein la capuche sans jamais broncher, capable d’avaler, en pleine pandémie, toutes sortes de couleuvres, qui affronte l’opposition, les soignants, les familles des victimes, les variants, les antivax et même le cas échéant la justice, en assumant des décisions qui ne seront pas les siennes, tout en restant d'une fidélité à toute épreuve et ce, jusqu'à la fin du quinquennat.

Bref un schpountz !!! Retranchés dans leurs cabines à UV, ces conseillers de l'ombre séchaient lamentablement pensant qu'un tel énergumène n'existait pas. C'est à ce moment précis qu’intervient, prompt à rendre service, SARKOZY ! Toujours partant pour une bismutherie, Sarko leur affirme détenir dans ses écuries l'arme fatale : « Jean Castex ! ». Chapeau bas l'artiste !
Macron et ses conseillers crient au génie. Même si un modérateur, un grincheux ose un : « même Fernandel se rend compte qu'il est le schpountz ! et s'il nous lâchait avant la fin du mandat ? ». Impossible, il est garanti 100% bio, élevé au grain, en plein air. « Comme d'habitude nous ferons du vent, lui sera parfait en éolienne ».
Avec son charisme de sous-préfecture il va rassurer les terroirs, les boulodromes et les marchés. Donc c'est ce phénomène de foire qui fait savoir qu'il viendrait sur l'île, peut-être, c’est pas sûr, mais pourquoi pas, enfin si je trouve une place entre deux déplacements.
C'est que notre Castafiore d'origine contrôlée est demandée sur tous les podiums de France et de Navarre.

Et si à toutes ces provocations, cette avanie, nos dirigeants répondaient, pour une fois par une indifférence légitime, constitutionnelle, républicaine et surtout démocratique. Quelle valeur ce poulet de grain attache-il au temps qui passe. Pas la même que le prisonnier. Pas la même que le proche du détenu. Ils demandent quoi les membres du commando ? D'être transférés à Borgo ! Pas le room-service à Murtoli ! Et si pour toi être détenu à Borgo c'est du luxe, fais-moi l'aller-retour Ajaccio-Bastia dans la journée mon poulet ! Et pas au volant gros ! Derrière ! Donc il serait de bon aloi qu'à la descente de son avion, ce brave homme se retrouve un peu à l'étroit avec ses pandores et les quelques élus toujours avides de sucre d'orge que ce style de visite à la con distribue ostensiblement. Colonialement vôtre !

Le temps de la violence est dépassé. Le combat des idées étant gagné, à quoi bon engendrer de nouveaux drames, de nouvelles jeunesses égarées dans les couloirs et les cellules attenantes de l’oubli. Le « quand comptez-vous partir ? » de Paul Quastana a fait, en son temps, plus de bruit que butagaz et primagaz brothers n'en feraient aujourd’hui. Alors quel message adresser à cet impudent ? C'est chez Audiard, qui de virtuose à virtuose paraphrasait Céline, qu’une saillie magnifique illustre la venue, ou pas, de notre volatile : « si vous allez aussi vite que je vous emmerde, pour une fois vous serez en avance sur l’horaire !!! ».

Sgaiuffu
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