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Une victoire judiciaire confirmée pour les lanceuses d'alerte

Confirmation par la chambre sociale de la cour d'appel de Bastia......Hourra !

Une victoire judiciaire confirmée pour les lanceuses d’alerte


Les quatre lanceuses d’alerte qui avaient été licenciées par l’Office des transports dans des conditions particulièrement odieuses ont vu le premier jugement qui leur était favorable prononcé de confirmé par la chambre sociale de la cour d’appel de Bastia. Hourra !

C’est une grande et belle victoire du droit et de la justice sur une administration médiocre qui avait joué du sexisme et de la peur pour tenter de faire reculer les quatre femmes et leur faire retirer la plainte qu’elles avaient déposée devant le procureur. Elles ont d’ailleurs à deux reprises obtenu le statut officiel de lanceuses d’alerte créé par la loi Sapin II votée il y a six ans. Il reste maintenant à mener le combat pour que les indemnités ordonnées par le tribunal et la réintégration de trois des quatre licenciées (l’une d’entre elles est partie à la retraite) deviennent effectives. Elles peuvent compter sur tous ceux qui se sont précédemment mobilisés pour que l’office des transports, leur employeur et patron, soit condamné.

Une réaction de l’Office à la hauteur de l’attitude passée


Lorsque la confirmation de la condamnation de l’Office des transports est tombée, la seule réaction officielle a été celle de Flora Mattei, toute nouvelle présidente de l’OTC, une réaction dictée par un état d’esprit médiocre qui ne déroge pas avec l’attitude de l’OTC depuis le début de l’affaire : « … Nous constatons que le montant des condamnations pécuniaires a été réduit par rapport à la décision de la première instance et que, contrairement à ce qui avait été jugé alors, aucune discrimination syndicale n’est retenue contre l’Office. » Quelle grandeur d’âme !
Et cerise sur le gâteau, l’office affirme réfléchir à un recours en cassation. Ainsi, loin de rompre avec la mandature Giacobbi et la présidence de Paul Marie Bartoli, la majorité nationaliste a persévéré dans la persécution des quatre femmes alternant les mensonges doucereux proférés par Jean-Félix Acquaviva, renforçant une attitude stupide sur le fond politique et « dégueulasse » sur la forme sociale. Comment peut-on adopter l’inflexibilité d’un « patron de choc quand on se réclame avec des sanglots dans la voie de la justice sociale  ?
Eh bien il suffit d’observer l’attitude tartufienne de l’Office des transports dans cette affaire pour obtenir une réponse sur ce mystérieux oxymore politique. Là où un silence pudique aurait suffi, nous n’avons obtenu qu’une réponse de DRH vindicatif.

Une affaire emblématique


Le licenciement de ces quatre employés, après des années de persécution, a été le fait en 2020 de l’actuelle mandature. Elle témoigne du peu d’intérêt porté par les dirigeants de l’actuelle majorité à la question sociale qui, pourtant, se pose chaque année avec un peu plus d’acuité en Corse. Il est totalement stupéfiant et scandaleux que ces quatre femmes n’aient pas été soutenues par les syndicats (à l’exception du STC dont elles étaient membres) et les forces de gauche.
Pourtant la situation était sans ambiguïté : elles avaient été mises à l’écart après avoir décelé une « curiosité » de six millions d’euros et avaient porté plainte devant le procureur comme la loi leur en fait obligation. Après, on peut toujours se revendiquer d’un habit de transparence, jurer sur la Ghjustificazione qu’on ira jusqu’au bout du chemin de lumière. Les faits sont là et têtus : alors que la majorité pouvait démontrer l’honnêteté de ses intentions, elle a trébuché sur un obstacle qui aurait pu être mineur. Il aurait suffi de ne pas licencier, de reconnaître le bien-fondé de l’attitude de ces femmes.
Mais non, il a fallu que le président de l’Office, Jean-Félix Acquaviva se fasse l’héritier des méthodes de Paul-Marie Bartoli bien connu pour sa grâce intellectuelle et sa courtoisie légendaire.
Pourquoi une telle continuité dans l’injustice ? Que s’est-il passé ? On ne peut que se poser des questions sur le pacte qui aurait pu être passé entre les tenants de la mandature Giacobbi et les nouveaux chevaliers blancs de la politique insulaire ?
Qu’est devenu l’audit promis en début de mandature ? Pourquoi n’a-t-il pas été fait ?
Quelles sont les raisons qui ont fait que les nationalistes ont endossé le très lourd bilan négatif du giacobbisme ? Ce ne sont que des questions, mais des réponses rendraient plus « cristalline » la situation actuelle.
Comment avoir confiance en une majorité qui revendique une juste autonomie pour la Corse et se conduit ainsi envers son personnel ?

GXC
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