Football : Bruno Rodriguez : Le choc !
A 49 ans, l'ancien attaquant du SCB et dfe l'ACA, a été amputé de la jambe droite....
Bruno Rodriguez : le choc !
À 49 ans, l’ancien attaquant du SCB et de l’ACA, a été amputé de la jambe droite il y a deux semaines. La conséquence de trop nombreuses infiltrations au cours de sa carrière. Et un questionnement important, celui des soins prodigués aujourd’hui dans le football de haut niveau...
La nouvelle de l’amputation de la jambe subie il y a deux semaines par Bruno Rodriguez, a choqué le monde du football mais en particulier en Corse où il a joué quatre saisons (1993-1996 au Sporting et 2002-2003 à l’ACA). Surtout quand cette intervention chirurgicale particulièrement lourde est due à sa carrière professionnelle et à de trop nombreuses infiltrations.
L’attaquant né à Bastia, passé par l’Etoile Filante Bastiaise et le centre de formation de l’AS Monaco, aura connu une belle carrière marquée, bien sûr, par ses trois années au Sporting où l’on retiendra l’accession en D1, la première finale de la coupe de la Ligue (1995), 61 matchs et 24 buts. Bruno Rodriguez a, également marqué l’ACA (2002-2003 en L1, 30 matchs, six buts), auteur de deux buts face à Bastia (à Furiani et Timizzolu) et d’une réalisation quasiment synonyme de maintien au Havre à trois journées de la fin (0-1). L’homme aux 12 clubs de 1991 à 2006 (259 matchs, 76 buts) a également brillé au Paris-Saint-Germain (18 matchs, six buts dont celui victorieux face à l’OM en 1999), un titre de champion de France perdu avec Metz à Lens lors de la dernière journée (1998-1999) a laissé, par son implication, son talent et ses valeurs morales, une empreinte indélébile partout où il est passé. L’annonce de cette grave opération a profondément touché l’ensemble des clubs dont il a porté les couleurs. Mais au-delà, c’est un questionnement important que pose, à travers ce choix, l’ancien footballeur. « On ne doit pas jouer au football pour devenir handicapé, confia-t-il récemment à la presse nationale.
Une question se pose, effectivement. Le désir, quoiqu’il en coûte, d’un jeune footballeur, de jouer mais aussi au niveau des staffs, de l’imposer, quitte à passer par des infiltrations, préjudiciables on le voit au terme d’une carrière. L’aspect financier, dans un monde où le business constitue bien souvent et malheureusement l’essentiel du côté dirigeant, vise à considérer le footballeur comme une sorte de « machine ». Et si les moyens préventifs sont peut-être aujourd’hui plus performants, l’enjeu extra-sportif de toutes les grandes compétitions, pose la question du respect de l’homme.
Philippe Peraut
À 49 ans, l’ancien attaquant du SCB et de l’ACA, a été amputé de la jambe droite il y a deux semaines. La conséquence de trop nombreuses infiltrations au cours de sa carrière. Et un questionnement important, celui des soins prodigués aujourd’hui dans le football de haut niveau...
La nouvelle de l’amputation de la jambe subie il y a deux semaines par Bruno Rodriguez, a choqué le monde du football mais en particulier en Corse où il a joué quatre saisons (1993-1996 au Sporting et 2002-2003 à l’ACA). Surtout quand cette intervention chirurgicale particulièrement lourde est due à sa carrière professionnelle et à de trop nombreuses infiltrations.
L’attaquant né à Bastia, passé par l’Etoile Filante Bastiaise et le centre de formation de l’AS Monaco, aura connu une belle carrière marquée, bien sûr, par ses trois années au Sporting où l’on retiendra l’accession en D1, la première finale de la coupe de la Ligue (1995), 61 matchs et 24 buts. Bruno Rodriguez a, également marqué l’ACA (2002-2003 en L1, 30 matchs, six buts), auteur de deux buts face à Bastia (à Furiani et Timizzolu) et d’une réalisation quasiment synonyme de maintien au Havre à trois journées de la fin (0-1). L’homme aux 12 clubs de 1991 à 2006 (259 matchs, 76 buts) a également brillé au Paris-Saint-Germain (18 matchs, six buts dont celui victorieux face à l’OM en 1999), un titre de champion de France perdu avec Metz à Lens lors de la dernière journée (1998-1999) a laissé, par son implication, son talent et ses valeurs morales, une empreinte indélébile partout où il est passé. L’annonce de cette grave opération a profondément touché l’ensemble des clubs dont il a porté les couleurs. Mais au-delà, c’est un questionnement important que pose, à travers ce choix, l’ancien footballeur. « On ne doit pas jouer au football pour devenir handicapé, confia-t-il récemment à la presse nationale.
Une question se pose, effectivement. Le désir, quoiqu’il en coûte, d’un jeune footballeur, de jouer mais aussi au niveau des staffs, de l’imposer, quitte à passer par des infiltrations, préjudiciables on le voit au terme d’une carrière. L’aspect financier, dans un monde où le business constitue bien souvent et malheureusement l’essentiel du côté dirigeant, vise à considérer le footballeur comme une sorte de « machine ». Et si les moyens préventifs sont peut-être aujourd’hui plus performants, l’enjeu extra-sportif de toutes les grandes compétitions, pose la question du respect de l’homme.
Philippe Peraut