• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Carl’Antò  I PUTTACHJI

Déconfit
La mine déconfite de Jean Charles Orsucci faisait peine à voir, dimanche soir, après les résultats nationaux et locaux de la présidentielle. Il était satisfait de lui dans la journée car l’appel au vote, de sa part et de ses conseillers municipaux, avait été entendu. Néanmoins, cet appel au vote des électeurs n’a eu pour effet que d’augmenter les votes de Marine Le Pen dans sa commune. Dur-dur pour le représentant de la Macronie en Corse de ne même pas réussir à convaincre ses électeurs. Peut-être réussira-t-il à convaincre Gilles Simeoni pour une autonomie macroniste.

Marcangeli affaibli ?
Le résultat des présidentielles à Ajaccio laisse apparaître comme partout en Corse, une forte poussée Lepéniste. Ce résultat est d’autant plus surprenant dans la cité impériale qui, lors des présidentielles de 2017, le maire n’avait pas soutenu Emmanuel Macron, ni au premier, ni au second tour. Après l’échec aux territoriales de Laurent Marcangeli, n’assistons-nous pas à des règlements de compte bonapartistes ou droite orthodoxe à Ajaccio ? À moins qu’il n’ait laissé filer le scrutin pour ne pas trop mettre son poulain, Ferrara, en danger ?

À bas prix
L’Ajaccio-Nantes à 40 €, en direct, par Volotéa ! Lorsque l’on compare ce prix à ceux pratiqués par Air Corsica sur les différentes destinations Corse-Continent, on peut se poser de nombreuses questions sur ces tarifs exorbitants. En effet, Volotéa ne bénéficie pas, à l’image d’Air Corsica, des sommes colossales de la continuité territoriale. À croire que ces sommes servent à payer d’autres choses que du personnel naviguant ou au sol de la compagnie. Peut-être des frais de missions et de déplacement ou tout simplement des salaires mirobolants des dirigeants. À l’image de ce qui semble se pratiquer dans certains services de la Collectivité, voire même au fameux Office des Transports qui avait été épinglé, il n’y a pas si longtemps.

Les nouveaux pacifiques…
Il fallait y penser mais c’est vrai qu’avec l’élection d’Emmanuel Macron qui se profilait à l’horizon, ils ont peut-être été un peu décontenancés. Ne voilà-t-il pas que les indépendantistes révolutionnaires de Corsica Libera ont appelé à un rassemblement devant la Préfecture de Haute Corse, le soir du deuxième tour des élections présidentielles ? Rien de bien choquant à l’appel à un rassemblement, si ce n’est que l’appel était pour un rassemblement… pacifique ! Corsica Libera nous avait habitué à d’autres rassemblements mais de cette manière, c’est vraiment une première. Ou alors, voyant que Gilles Simeoni risquait de ne plus être l’interlocuteur privilégié du futur gouvernement Macron et de son ministre de l’intérieur, ils se sont dit qu’ils avaient leur place toute trouvée. À moins qu’ils n’aient voulu apparaître comme plus responsables que les autres indépendantistes de Core in Fronte.
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