Et bien dansez maintenant !
Le 29 avril, c'était la Journée internationale de la danse.
Et bien dansez maintenant !
Le 29 avril, c’était la journée internationale de la danse. Un art universel, qui franchit toutes les barrières politiques, culturelles et sociales. Il fut une époque où la danse était un signe de richesse, de réussite sociale. Il fut une époque où seuls « les nantis » pouvaient aller au théâtre… Elle est aujourd’hui beaucoup plus accessible. La fréquentation des spectacles vivants reste vivace. Les danses sont conçues pour être à la fois esthétiques et festives.
Célébrer la danse
La Journée internationale de la Danse a été créée par le Comité international de la Danse de l'Institut International du Théâtre ITI, le principal partenaire de l'UNESCO pour les arts de la scène. Elle existe depuis 1982. Sue-Jin Kang, danseuse, directrice artistique du ballet national de Corée, est la personnalité de danse choisie pour le message de cette 40e célébration de la Journée internationale de la danse 2022. Le but de la célébration est de rassembler les gens et de montrer au monde la beauté et la diversité de l'art de la danse. Cinq productions de danse, chacune provenant d'une région du monde différente (Afrique, Asie-Pacifique, Amériques, Europe et Pays arabes) ont été présentées. Cet événement est l’occasion de mettre la lumière sur cet art à fort potentiel, social et économique. La danse a précédé la parole. Elle viendrait d’un verbe germanique, dintjan, signifiant « se mouvoir de-ci de-là », et qui aurait abouti au XIIe siècle à danser et danse. Le mot pourrait aussi venir du latin de-antiare, faire un mouvement vers l’avant, le premier pas de danse étant bien en effet d’avancer. Dans un dictionnaire d’adjectifs du XVIIe siècle, la danse est présentée comme pouvant être folle, amoureuse, plaisante, trémoussante, joyeuse, tournoyante.
Danses traditionnelles en danger
Les grands ballets classiques datent de la période romantique et de celle des ballets russes des XIX-XXe siècles. C’était une période où l’on allait à l’opéra pour se faire voir et où le corps était bavard. Il fallait savoir décrypter la pantomime. Aujourd’hui, ce langage s’est un peu perdu et souvent les spectateurs peuvent passer à côté des codes du ballet. De la même manière, les spectateurs peuvent aussi être hermétiques à l’esthétique de la danse contemporaine, qui décline la poésie, l’intériorité. Chaque époque a ses danses. Celles de la cour contribuaient au bon ordonnancement de la vie en société. Si les danses traditionnelles corses sont moins connues que les polyphonies, elles ne font pas moins partie du patrimoine insulaire. Chaque événement avait sa danse. L’origine de la Tarentalla serait thérapeutique. Lorsque les paysans se faisaient piquer, ils se lançaient alors dans cette danse pour lutter contre les effets de la piqûre et ne pas s’endormir. La Tribbiera se danse aussi en rond, comme la Tarentella. C’est un événement festif en hommage à la nature, qui se dansait lorsque les blés étaient murs. Il s’agissait d’une danse mettant en scène deux bœufs blancs et un paysan. La Moresque était une représentation des antiques combats contre les Maures. On la dansait surtout à l’occasion du carnaval ou des grandes fêtes. Lors des fêtes de villages, les Corses exprimaient la joie collective par la danse des rondeaux. Les danseurs formaient alors des chaînes de quatre à cinq personnes. Une autre danse connue est le « Caracollu », qui se pratiquait lors de funérailles, par les femmes qui dansaient autour du cercueil du défunt. Actuellement, la plupart de ces danses ont disparu du folklore insulaire, certaines depuis des siècles. Seule la Riesciuta, l’une des figures de quadrille corse, est encore pratiquée. Quelques associations maintiennent la transmission de ces pas de danse.
Faire vivre la danse
La Corse dispose d’une Fédération de la danse (CND) très active depuis quatorze années. La CND est la première association chorégraphique en Corse. Elle rassemble une trentaine d’associations insulaires, représentant environ 2000 élèves, dont plus de 1000 membres actifs. Chaque année un concours régional est organisé. Inseme 2022 s’est tenu en mars au Palatinu. La CND-Fédération corse de Danse développe également des programmes d’échanges internationaux entre amateurs insulaires et des artistes professionnels de renommée mondiale. La danse participe de la vie des formes culturelles, elle est un phénomène de société, qui parle à chacun.
Maria Mariana
Le 29 avril, c’était la journée internationale de la danse. Un art universel, qui franchit toutes les barrières politiques, culturelles et sociales. Il fut une époque où la danse était un signe de richesse, de réussite sociale. Il fut une époque où seuls « les nantis » pouvaient aller au théâtre… Elle est aujourd’hui beaucoup plus accessible. La fréquentation des spectacles vivants reste vivace. Les danses sont conçues pour être à la fois esthétiques et festives.
Célébrer la danse
La Journée internationale de la Danse a été créée par le Comité international de la Danse de l'Institut International du Théâtre ITI, le principal partenaire de l'UNESCO pour les arts de la scène. Elle existe depuis 1982. Sue-Jin Kang, danseuse, directrice artistique du ballet national de Corée, est la personnalité de danse choisie pour le message de cette 40e célébration de la Journée internationale de la danse 2022. Le but de la célébration est de rassembler les gens et de montrer au monde la beauté et la diversité de l'art de la danse. Cinq productions de danse, chacune provenant d'une région du monde différente (Afrique, Asie-Pacifique, Amériques, Europe et Pays arabes) ont été présentées. Cet événement est l’occasion de mettre la lumière sur cet art à fort potentiel, social et économique. La danse a précédé la parole. Elle viendrait d’un verbe germanique, dintjan, signifiant « se mouvoir de-ci de-là », et qui aurait abouti au XIIe siècle à danser et danse. Le mot pourrait aussi venir du latin de-antiare, faire un mouvement vers l’avant, le premier pas de danse étant bien en effet d’avancer. Dans un dictionnaire d’adjectifs du XVIIe siècle, la danse est présentée comme pouvant être folle, amoureuse, plaisante, trémoussante, joyeuse, tournoyante.
Danses traditionnelles en danger
Les grands ballets classiques datent de la période romantique et de celle des ballets russes des XIX-XXe siècles. C’était une période où l’on allait à l’opéra pour se faire voir et où le corps était bavard. Il fallait savoir décrypter la pantomime. Aujourd’hui, ce langage s’est un peu perdu et souvent les spectateurs peuvent passer à côté des codes du ballet. De la même manière, les spectateurs peuvent aussi être hermétiques à l’esthétique de la danse contemporaine, qui décline la poésie, l’intériorité. Chaque époque a ses danses. Celles de la cour contribuaient au bon ordonnancement de la vie en société. Si les danses traditionnelles corses sont moins connues que les polyphonies, elles ne font pas moins partie du patrimoine insulaire. Chaque événement avait sa danse. L’origine de la Tarentalla serait thérapeutique. Lorsque les paysans se faisaient piquer, ils se lançaient alors dans cette danse pour lutter contre les effets de la piqûre et ne pas s’endormir. La Tribbiera se danse aussi en rond, comme la Tarentella. C’est un événement festif en hommage à la nature, qui se dansait lorsque les blés étaient murs. Il s’agissait d’une danse mettant en scène deux bœufs blancs et un paysan. La Moresque était une représentation des antiques combats contre les Maures. On la dansait surtout à l’occasion du carnaval ou des grandes fêtes. Lors des fêtes de villages, les Corses exprimaient la joie collective par la danse des rondeaux. Les danseurs formaient alors des chaînes de quatre à cinq personnes. Une autre danse connue est le « Caracollu », qui se pratiquait lors de funérailles, par les femmes qui dansaient autour du cercueil du défunt. Actuellement, la plupart de ces danses ont disparu du folklore insulaire, certaines depuis des siècles. Seule la Riesciuta, l’une des figures de quadrille corse, est encore pratiquée. Quelques associations maintiennent la transmission de ces pas de danse.
Faire vivre la danse
La Corse dispose d’une Fédération de la danse (CND) très active depuis quatorze années. La CND est la première association chorégraphique en Corse. Elle rassemble une trentaine d’associations insulaires, représentant environ 2000 élèves, dont plus de 1000 membres actifs. Chaque année un concours régional est organisé. Inseme 2022 s’est tenu en mars au Palatinu. La CND-Fédération corse de Danse développe également des programmes d’échanges internationaux entre amateurs insulaires et des artistes professionnels de renommée mondiale. La danse participe de la vie des formes culturelles, elle est un phénomène de société, qui parle à chacun.
Maria Mariana