• Le doyen de la presse Européenne

Un monde virtuel ?

Il penser que la virtualité était l'avenir des comportements sociaux, avec l'avènement d'un monde organisé par l'image.

Un monde virtuel ?

Il a été de mode de penser que la virtualité était l'avenir des comportements sociaux, avec l'avènement d'un monde organisé par l’image. Cinema, télévision, puis écrans portables, l’écriture était progressivement remplacée par le déroulement cognitif de figures animées, jusqu’à la boucle, parfois.



Reportages en séries, écritures abrégées, la succession vertigineuse de signes, de figures et de symboles sur un plaquage lumineux, laissant peu de place à la prise de distance, organisa dès ses débuts un mode de communication suggestif contraignant, car peu discutable. Par un retournement risible de ce qui est énoncé dans "L'Ecriture" justement, ce n'est plus le "mot qui se fait chair" mais la chair qui se fait mot. Saint Dracula priez pour nous! Le virtuel vous disais-je! A force de voir la guerre en boucle autant qu'en Ukraine, on oublie qu'il y a des hommes qui meurent pour le prix d'exigences dogmatiques et de rêves insensés, tandis que les voix prêchant l'apaisement se sont tues, pour laisser la place aux boute -feux, toujours héroïques avec la peau des autres. Eh oui! Messieurs les beaux discours, Lemaire Bruno, Levy Bernard-Henri, et d'autres encore, hérissés sur le faîte de vos ergots, "mourrez donc les premiers », comme le chantait Georges Brassens. A la salle Wagram l'avocat Vincent de Moro-Giafferri avait refait le procès de Dimitrov qu'Hitler avait accusé d'avoir incendié le Reichtag. On se souvient de la chute de sa plaidoirie: « L'incendiaire du Reichtag, Goering, c'est toi »!
On se demande aujourd'hui quels sont les clowns sanglants qui poussent au feu, tant pléthore il y a pour occuper le rôle, professionnels comme amateurs. Virtuel vous dis-je ! Pousser la Russie en dehors du monde des relations internationales est une folie que rien ne justifie, car s'il faut un jour discuter le retour à la paix, nous devons sauvegarder les relations diplomatiques et non anathémiser l’autre. L'injure fait mauvais ménage avec l’intelligence. Ou alors, horrible découverte et gros soupçon de double-jeu, les contacts diplomatiques entretenus avec la Russie ne seraient-ils que virtuels encore ? Ô clownerie derechef, et toujours sanglante, et toujours pathétique parce que démasquée. Risquerais-je le terme de clowns virtuels, tandis que sous les coups d'une politique imbécile et catoblepatesque, on voit se rapprocher pour notre plus grand danger l'Empire des Tsars et La Sublime Porte tous les deux renaissants. La Chine, L'Inde et L'Iran ne resteront pas loin dans une telle configuration.
Que restera-t-il à L’Europe? Un nouveau Marco-Polo ?

Ubu quand tu nous tiens ! Les cavaliers d'Offenbach rentrent évidemment dans la danse en apportant leur soutien scandinave à une alliance européenne qui n'en est pas une, puisque l'OTAN est dirigée par les Etats-Unis. Le quadrille s’organise. Je serais tenté d'évoquer et de saluer à cette occasion le grand Dario FO, metteur en scène et homme de théâtre remarquable, pour la prescience dont il a fait preuve en matière politique internationale, quand il a monté il y a quelques années à Pesaro un Barbier de Séville particulièrement clownesque.

Ah! L'air de la Calomnie sur un fond de guerre internationale! C'est le cas de le dire : au FO !

Les élections législatives, c'est pour dimanche prochain. Va-t-on donner un blanc-sein aux Fo qui nous dirigent ?
Hélas, s'il devait en être ainsi, il ne serait pas "virtuel" quant à lui.

L’idée se faufile qu’il n’y aura peut-être pas de majorité absolue pour le Président. Ce serait une erreur virtuelle de plus. Il ne faut pas de majorité du tout, pour que les destructeurs de l’indépendance nationale soient définitivement remerciés, eux, leur réforme des retraites, leur abandon du corps diplomatique et leurs reniements en tous genres. Le Commandeur les attend pour souper à Colombey-les-deux-Eglises le 18 juin prochain. Qu’ils y aillent si l’on veut que le destin s’accomplisse.



Jean-François Marchi
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