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Course humanitaire : La Madagazelle

Une belle place dans le coeur de Sylvie Giorgi-Iozzia à la Madagazelle
Course humanitaire
Une belle place dans le cœur de Sylvie Giorgi-Iozzia à la Madagazelle.


Du 7 au 17 juillet se courrait à Madagascar la Madagazelle, une épreuve sportive et solidaire. Sylvie Giorgi-Iozzia de Castellu-Brandu y a participé. Ressenti !


La 21ème
place au classement, sur 48 participantes, est anecdotique pour Sylvie. Certes la quinquagénaire est une compétitrice qu’on rencontre souvent sur les trails insulaires mais ce qui compte pour elle c’est la place du cœur. Et cette Madagazelle à laquelle elle a participé occupe une très belle place dans le sien. « Cette épreuve est avant tout un moment de partage avec les malgaches. Le but n’était pas pour moi de performer même si je ne lâche jamais rien» explique-t ’elle. « Tout au long de ces 10 jours ce ne fut que partage humain, émotion ».

Vivre simplement

Cette Madagazelle 2022 avait pour décor l’archipel de Nosy Be, au nord de Madagascar. «Les épreuves nous ont menées sur les îles Nosy Komba, Nosy Iranja, et autour du Mont Passo, une colline volcanique de 326 m du centre de l'île de Nosy Be. Au programme : 6 étapes de 6 à 9 km en moyenne, avec des dénivelés variables ». Une course, une épreuve sportive mais surtout et avant tout une belle opération de solidarité avec le territoire visité. « Nous avions avec nous 2 tonnes de fournitures scolaires pour les écoles locales qui en ont bien besoin. D’ailleurs pour beaucoup de concurrentes, ce qui prime c’est ce côté solidaire et entraide ». Coté sportif, Sylvie n’a guère été surprise par le tracé : «Je n’ai pas été trop dépaysée par les tracés car en Corse on trouve ce genre de parcours alternant montée raides et descentes techniques. En fait seule la végétation changeait. Point de châtaigniers, d’arbousiers ou de chênes mais des plantations de café, ananas, vanille, ylang-ylang, cacaotiers, maïs, cannes à sucre ou bananiers. Ça c’était effectivement dépaysant et dans ces cas-là on a plus un œil sur l’appareil photo que sur le chrono quand on croise tortues de mer, serpents, lémuriens, zébus. Physiquement, j’ai surtout souffert dans la 3ème course en raison de la fameuse et terrible Tourista. Sinon je suis satisfaite de mon chrono en 4h08’49 ».

Des écoles dignes des années 60 et 70
« La première journée sur place a été consacrée aux formalités administratives » détaille Sylvie. « Le lendemain on a préparé les dotations. Des kits de fournitures scolaires à répartir dans 6 écoles auxquelles nous avons rendu visite et 9 autres. Des écoles qui rappellent les nôtres dans les années 60 et 70 avec tableau noir, craies, cartes géographiques en carton, compas et équerre en bois ! » Au programme : course le matin, distribution de fournitures l’après-midi. « On a reçu un chaleureux accueil du maire de Hell Ville, au sud de Nosy Be, où nous avons effectué un prologue, une boucle de 3 km. La police nous ouvrait la route et c’était impressionnant et émouvant de voir la population qui applaudissait. C’est justement le contraste là-bas : pauvreté mais malgré tout l’accueil, le sourire, la gentillesse des habitants. Je me suis même parfois retrouvée gênée en entrant chez eux, dans leur intimité. Eux nous accueillaient simplement avec le sourire, n’attendant rien en contrepartie. C’est dans ces moments-là qu’on relative tout ». Malgré sa sévère maladie des os du crâne, Sylvie est prête à repartir en 2023 pour la Sénégazelle ou à la Batirun. Respect Madame !

Ph.J
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