• Le doyen de la presse Européenne

Gare au tsunami en Méditerranée !!

L'UNESCO a annoncé le 21 juin que le risque de tsunanmi en Méditerranée dans les trente prochaines années était proche de 100 %

tsunami en Méditerranée


L’UNESCO a annoncé le 21 juin que le risque d’un tsunami en Méditerranée dans les trente prochaines années était proche de 100 %. Elle désire donc étendre son programme de protection face à la menace d’un tsunami à 100 % des populations côtières, d’ici à la fin de la décennie.

Des précédents en Méditerranée ?


Près 75 % des tsunamis ont lieu dans l’océan Pacifique contre 10 % en Méditerranée. Le plus récent a eu lieu le 30 octobre 2020 sur les côtes de Samos et d’Izmir, provoqué par un puissant séisme d’au moins 6,6 sur l’échelle de Richter au large de la Turquie. L’un des exemples les plus anciens remonte au XVIe siècle avant Jésus-Christ. Et il est possible que les mythes du Déluge et de l'Atlantide soient liés à de pareilles catastrophes. En octobre 2021, à la suite de l’éruption du volcan Santorin, un tsunami a touché la Crète et les côtes septentrionales de cette île ont connu une inondation de plus de 500 mètres à l’intérieur des terres.

Quelles sont les zones françaises menacées ?


Selon les spécialistes, toute la côte méditerranéenne française est concernée y compris la Corse. L’ampleur du tsunami dépend de l’intensité du tremblement de terre et de la pente du rivage. Plus elle est douce, plus le tsunami prend de la puissance. En d’autres termes, la côte occidentale de la Corse serait moins impactée que le versant oriental. Des évènements pareils se sont déjà produits sur les côtes méditerranéennes françaises. Le 23 février 1887, lors du séisme au large d’Imperia, en Italie, la France avait été impactée par des vagues hautes de 1 à 2 mètres par endroits. Le 16 octobre 1979, un tsunami avait causé la mort de 11 personnes et provoqué d’importants dégâts, notamment à Antibes dans les Alpes-Maritimes.

Quels seraient les dégâts entraînés par ces tsunamis ?


Le tsunami qui va survenir en Méditerranée sera moins puissant que ceux qui se produisent dans l’océan Pacifique, car les failles de subduction en Méditerranée sont moins grandes que celles du Pacifique. Selon les spécialistes, la magnitude maximum serait atteinte en Méditerranée occidentale, entre la Sicile et Gibraltar, serait atteinte au nord de l’Algérie et sa puissance de 7,5. Selon l’orientation de la faille, si elle est tournée horizontalement vers la France, c’est-à-dire avec un maximum d’énergie vers nos côtes, les simulations montrent que l’on aurait des vagues de 3 mètres de haut, a déclaré Pascal Roudil, responsable du Centre d’alerte aux tsunamis sur France-info.

Une hauteur d’un mètre serait dévastatrice


Or si la vague mesure un mètre, elle peut provoquer des catastrophes puisqu’un tsunami moitié moins élevé est capable de soulever une voiture et de la déposer plusieurs dizaines de mètres plus loin. Le danger principal vient de ce que les côtes méditerranéennes sont très peuplées et que la densité de population ne cesse d’augmenter et plus encore durant les périodes dites touristiques. Les effets d’un tsunami sont démultipliés dans les ports, sur les plages et les embouchures des fleuves.

Comment prévenir et réduire les risques


Un système d’alerte qui permet l’évacuation des plages existe : le Cenalt, créé en 2012. Pour la France, les analyses ont montré que, pour une alerte maximale, la population se trouvera à l’abri d’un éventuel tsunami si elle se trouve à 200 mètres à l’intérieur des terres ou en se plaçant à 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Si le séisme a lieu au nord-est de l’Algérie, les différentes stations de sismologie détecteront la secousse en quelques minutes. L’alerte sera donnée et les autorités françaises disposent d’environ une heure pour évacuer les zones menacées. Encore faut-il que le public soit averti, car il faudra aller très vite. Il faut donc multiplier les exercices d’alerte comme cela est fait à Cannes ou à Antibes. L’UNESCO a mis au point un programme, le Tsunami Ready, de façon que 100 % des populations côtières à risque soient prêtes à réagir » face à un tsunami. Plus de 40 communautés dans 21 pays sont déjà plus en sécurité après avoir mis en œuvre le Tsunami Ready.

Et en Corse au fait ?


En Corse, les risques sont évidemment d’abord humains. Si une telle catastrophe arrivait pendant la période estivale, il n’est pas certain que les vacanciers adoptent des gestes qui ne leur auront pas été appris. De plus, l’aéroport d’Ajaccio serait immédiatement inondé comme vraisemblablement les principales villes de notre île. Il serait peut-être temps de rajouter ce risque majeur à ceux occasionnés par la sécheresse et la montée des eaux.

GXC
Partager :