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Centre culturel Anima : Ateliers artistiques , concerts, cinéma

Nouveautés de la saison 2022-2023
Centre culturel Anima
Ateliers artistiques, concerts, cinéma.


Nouveautés de la saison 2022 - 2023 au Centre culturel Anima : du cirque à l’adresse des 7-12 ans afin de les initier à un art millénaire. Une nouvelle intervenante en théâtre, Joëlle Bagard. Une mise à disposition d’Anima de la salle polyvalente de Bravone.
Une antenne à Aleria… Malgré la fermeture de la salle Cardiccia pour rénovation et le repli pour les spectacles sur l'École de Musique de Prunelli di Fium’Orbu, Olivier Van der Beken, directeur-fondateur du centre, est optimiste.



En janvier sous le patronage de Diana Saliceti, Anima va fêter ses trente ans d’existence. Au commencement : une École de Musique sur la Plaine Orientale, qui était alors un véritable désert culturel entre Porto Vecchio et Folelli.
En trois décennies le centre a beaucoup élargi sa palette d’activités artistiques. L’EMA (Ecole de musique) est reconnue et bénéficie d’une audience sur toute la Corse puisqu’elle est l’un des cinq pôles musicaux de l’île avec Una Volta à Bastia, U Timpanu de Calvi, Scola in festa de Folelli, le Cacel de la cité du sel.

Quand on demande à Olivier Van der Beken de définir Anima, il lui vient immédiatement à l’idée de faire un parallèle entre le Centre culturel et une épicerie de village offrant à qui en pousse la porte des réponses à ses besoins de base en matière de culture… et même plus à sa grande surprise. Autre bon point, Anima se situe dans un circuit court de la culture.

Anima, ce sont des lieux à Prunelli di Fium’Orbu, à la maison des associations à Aleria, à la villa Santoni en face de la mairie de Migliacciaru.
Un éclatement géographique qui représente des contraintes et des avantages.
Du côté de ces derniers : une possibilité d’implantations plurielles dans une habitat dispersé. Du côté des contraintes : des obligations de multiplier les équipements, des difficultés accrues pour établir les emplois du temps des professeurs et intervenants, une perte de “l’effet école” où l'on vient échanger et se retrouver tous ensemble. Si la période Covid à démontrer qu’un enseignement, qu’une formation artistique à distance était réalisable, elle a aussi révélé combien était important de disposer d’un endroit suffisamment adapté où discuter, où faire le point sur les acquis et les manques, endroit indispensable à toute progression.

Principal interlocuteur et soutien d’Anima , la Collectivité de Corse,
mais ses aides sont actuellement au plafond. Quid de celles des communes et communautés de communes ? Elles représentent 10% du budget du Centre culturel. C’est assez maigrichon ! Certes, elles éprouvent toutes des difficultés sévères de financement. Est-ce, néanmoins la seule explication ?... Peut-être ne saisissent-elles pas complètement l’importance de l’apport d’Anima à la microrégion ? Peut-être…

Michèle Acquaviva-Pache

Contact : Centre culturel Anima
Casamuzzone
20243 Prunelli di Fium’Orbu
04 95 56 26 67
anima.centreculturel@sfr.fr
www.centreculturelanima.fr



                           ENTRETIEN AVEC OLIVIER VAN DER BEKEN


A vos yeux quelle est l’originalité d’Anima ?

Faut-il chercher à tout prix l’originalité ! La banalité peut avoir du bon !... Anima est la seule structure de type “Centre culturel” à avoir conservé un projet associatif vivant avec des membres de notre association très actifs. En Plaine Orientale nous répondons aux attentes culturelles, microrégion très spécifique avec sa population bien plus diversifiée qu’ailleurs, avec son habitat dispersé, avec son implantation humaine récente. En résumé nous sommes sur une zone diluée quant à ses habitants mais marquée par une forte croissance humaine.


Quels publics touchez-vous ?

Au trois quart notre public est constitué d’enfants et de jeunes. Le quart restant est composé d’adultes débutants dans une formation artistique ou amateurs confirmés. En direction des petits et des ados nous proposons des programmations scolaires pour lesquelles nous faisons venir des compagnies jeune public. Elles restent trois à quatre jours et donnent des séances qui s’adressent selon le répertoire à des maternelles, des primaires, des collégiens ou des lycéens. Cette année nous avons ainsi touché 2000 élèves avec nos spectacles vivants. Nous organisons aussi des cycles d’interventions en milieu scolaire qui ont été suivis lors de la précédente saison par 30 classes et 530 élèves.


L’Ecole de Musique Anima (EMA) est l’activité phare du Centre culturel. Comment fonctionne cette école ? Quelles sont les disciplines enseignées ?

L’équipe qui anime l’EMA, comprend quatorze professeurs qui enseignent : piano, violon, batterie, violoncelle, basse, saxophone, clarinette, flûte traversière. Pour moyenne et grande section de maternelle, il s’agit d’un éveil. Pour les CP on propose une initiation. A partir du CE1 et pour les adultes nous assurons une formation musicale. Il y a également des ateliers de chant pour adultes, pour enfants et d’instruments à vent. L’EMA a un partenariat avec le Conservatoire de Bastia. Nos élèves passent les mêmes examens que les jeunes inscrits dans la structure musicale régionale. Ils peuvent obtenir les diplômes de base leur permettant d’accéder à des formations supérieures.


Pourquoi relancer, cette année, des ateliers d’art du cirque ?

Le cirque est une discipline intéressante car elle est à la fois artistique et physique, polyvalente et ludique. Pour cette activité à l’intention des 7-12 la mairie de Linguizzetta met à disposition sa structure de Bravone. Olivia Remiti et Harold Castellitti de la compagnie ajaccienne, Créacirque”, vont assurer l’animation qui reposera sur de l’acrobatie, des jongleries, de l’équilibre sur objet, des jeux clownesques. Toutes ces acquisitions en perspective d’un spectacle en juin prochain.


Du nouveau dans l’activité, Théâtre ?

Elle prend un nouveau départ avec l’arrivée de Joëlle Bagard, qui va exercer ses compétences à Anima, à Una Volta et dans un collège de Bastia. Les cours sont désormais organisés en quatre groupes allant du niveau CP aux adultes. Les ateliers théâtre abordent jeux d’improvisation, jeux de mime, exercice de maîtrise de la voix, du corps, de l’espace scénique. Le travail de ces ateliers doit être présenté au public en fin d’année. Apprendre à vivre une relation avec le public est essentiel. Il en va de même pour la musique.


Qu’est-ce qui caractérise votre activité, arts plastiques ?

On y enseigne les différentes techniques (peinture, dessin, sculpture, collage…). Mais notre intervenante, Tamara Casanova, met également l’accent sur l’histoire de l’art, sur la connaissance des styles, des époques, des courants artistiques. Elle ne se borne pas au seul loisir. Avec elle, les participants ont vraiment le sentiment de progresser.


Comment sélectionnez-vous les spectacles invités à Anima ?

J’assiste à des spectacles, à des concerts et je me fais mon jugement. Je visionne également des vidéos. Je rencontre des artistes…Ce trimestre, la salle Cardiccia étant fermée pour travaux, j’ai retenu de petits formats musicaux qui se produiront dans l’espace réduit de l’EMA à Cassamuzzone. La programmation est un assortiment de styles, d'esthétiques musicales différentes, plutôt acoustiques. “Chili con clave”, groupe de Moriani, aux inspirations latines et caribéennes doit sonner les trois coups. Suivront “Zikahi”, chanteuse franco-ivoirienne à la voix singulière et à l’univers coloré.” Alcaz”, duo dont la présentation n’est plus à faire. “Magic Anima” de Stéphane Casalta et de Rosela Libertad avec des chants corses, latinos, italiens. Emily Fairy et Richard Jehl, interprètes de musique classique. “Torracinta Brothers”, mêlant les talents de Fanou et Nicolas. En final de la première partie de la saison on sera toute ouïe pour Carmin Belgodère.


Que se passe-t-il côté cinéma ?

On va projeter, “Palleca Tandu” en présence de la réalisatrice Rina Sherman, “Anuktatop, la métamorphose” avec Pierre Selvini. Le festival des films arabes d’Ajaccio, “Sirocco”, nous envoie une copie d’”Omar Gatlato”, pur bijou de la comédie algérienne et nous recevront Wassyla Tamzali, écrivaine et célèbre militante féministe d’Algérie.

Propos recueillis par M.A-P
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