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La danse thérapie : à quelques entrechats du bonheur

Il existe beaucoup de façons d'améliorer son bien être psychique et de se débarrasser de ses démons
La danse thérapie : à quelques entrechats du bonheur Danser pour être mieux

Il existe beaucoup de façons d'améliorer son bien-être psychique et de se débarrasser de ses démons. La danse thérapie fait partie de ces pratiques peu conventionnelles et a démontré ses bienfaits à plusieurs reprises.

Pas de chorégraphie répétée inlassablement, pas de gestes techniques difficiles à maîtriser. Non, avec la danse thérapie, on se concentre sur ses émotions et sur l'expression de soi. Cette forme de psychanalyse n'est pas nouvelle puisqu'elle remonte à plusieurs décennies, mais il aura fallu attendre l'essor de l'art- thérapie pour que cette pratique se démocratise. Utile aussi bien pour se sentir mieux dans ses baskets que pour améliorer les conditions de vie des patients qui souffrent de pathologies lourdes, la danse thérapie a de multiples bienfaits et convient à tout le monde.

Les émotions avant tout
Si elle existait déjà auparavant, la danse thérapie s'est développée dans les années 1960 grâce à deux Américaines, Troody Scoope et Marian Chace, qui ont créé la première association dédiée à cette pratique. C'est deux décennies plus tard qu'elle connaît un franc succès en France, dans la même veine que l'art-thérapie où l'on met la créativité au service de son bien-être psychique.

Ici, le corps devient un instrument pour engager un autre rapport avec soi et avec les autres. Pas question de répéter des mouvements codés et imposés, il n'y a pas d'apprentissage : c'est avant tout l'expression de soi et les émotions que l'on souhaite libérer qui sont importantes. En pratique, une séance de danse thérapie dure environ une heure et demie et se déroule individuellement avec le thérapeute ou en groupe. Travailler en collectif permet notamment de gagner en confiance et d'améliorer l'estime de soi.
Les mouvements sont souvent improvisés au rythme de la musique mais il peut y avoir des ateliers thématiques ou des indications de direction à prendre. À la fin de la séance, les participants échangent sur leur ressenti, leurs découvertes et leurs sensations. Ces interactions ont pour objectif de mener à des prises de conscience et donc d'évoluer sur le chemin du développement personnel.


Des résultats à tous les niveaux
À travers les mouvements de danse, les patients symbolisent leurs émotions, qu'elles soient négatives ou positives, ce qui leur permet de dénouer les tensions et les blocages, mais aussi d'exprimer des sentiments souvent profonds et difficilement traduisibles. Cette forme de thérapie serait bénéfique pour améliorer la santé en général, mais surtout pour chasser l'anxiété et le stress, pour améliorer l'image que l'on a de soi, pour soulager les douleurs chroniques ou tout simplement pour se sentir mieux dans son quotidien.


Ainsi, plusieurs études portant sur différents sujets ont démontré les bienfaits de la danse thérapie. Chez les femmes, par exemple, dans le traitement du cancer du sein, un essai publié en 2000 a permis d'établir que des séances régulières de danse thérapie sur plusieurs semaines avaient eu un effet bénéfique sur la fatigue et la somatisation des patientes. Une autre étude concernant des patients dépressifs, notamment des adolescents, a démontré que ce type de thérapie permettait de diminuer les symptômes de détresse psychologique et d'améliorer les concentrations de sérotonine et de dopamine. D'autres recherches encore ont prouvé l'intérêt de la danse thérapie dans le traitement de la schizophrénie, de la maladie de Parkinson ou tout simplement pour améliorer l'équilibre des personnes âgées. Finalement, la danse thérapie s'adresse à tout un chacun, peu importe son âge et sa condition physique. Libératrice et créative, elle ne repose pas sur la performance et tout le monde peut y trouver son compte.


Un enseignement réglementé
Depuis la création de l'American Dance Therapy en 1966, cette psychothérapie a permis à ceux qui l'enseignaient d'obtenir une reconnaissance professionnelle. Aujourd'hui, c'est toujours l'association qui réglemente les normes de formation et regroupe les professionnels répartis dans 47 pays.
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