Contre la violence tout contre... Les chaînes d'actualité en continu n'ont aucune morale.
Les chaînes d'actualité en continu n'ont aucune morale.
Contre la violence tout contre…
Les chaînes d'actualité en continu n'ont aucune morale. Elles sont simplement boulimiques d'audience. L'assassinat d'une enfant est vite remplacé par celui d'une jeune fille que chassent le lendemain des manifestations écologiques violentes. Il paraît que tout cela témoigne d'un ensauvagement de notre société ce qui permet au ministre de l'Intérieur d'utiliser une sémantique de guerre comme son patron, le président de la République. Et pourtant à bien y regarder la violence n'est pas tant celle de quelques centaines de manifestants, pas plus que celle des corps de sécurité, mais bien de la situation du monde. On ne peut pas être contre la violence, mais seulement contre certaines de ses utilisations.
Ecoterrorisme contre outrance sémantique
Les affrontements à propos des bassines marquent-ils un tournant dans l'usage de la violence écologique ? Évidemment que non. On se souviendra de la destruction d'un Mac Do par José Bové ou encore du fauchage des prés plantés de blés OGM. On entendit les mêmes cris effarouchés du journalisme bien-pensant et des autorités. Et puis à bien y regarder, le capitaine Watson, fondateur de Sea Sheperd n'utilise-t-il pas ses navires pour éperonner les baleiniers japonais et faire connaître la cause des grands cétacés ? Et s'il est recherché dans le monde, il ne l'est pas à juste titre en France tout simplement parce que sa cause est juste. Et que faut-il penser de la violence inouïe avec laquelle les peuples premiers d'Amazonie sont traités pour mieux détruire le poumon vert de la planète qu'est l'Amazonie ? Jusqu'alors les tribus amérindiennes ont manifesté, protesté, supplié… sans aucun effet. Et que dira-t-on le jour où avec désespoir elles se lanceront dans des actions violentes voire homicides ? Entreront-elles dans la case sémantique « ecoterrorisme » ou ne serait-ce pas plutôt les gouvernements qui autorisent ces crimes contre la vie qui seraient des terroristes ?
Et que ferons-nous quand ?
Les jugements moralisants que les gouvernants portent sur la violence ont le poids de l'hypocrisie des possédants et l'indécence voire l'obscénité de ceux qui se foutent de l'état de la planète. La terre se consume de plus en plus vite. Les contradictions de la société humaine apparaissent de façon de plus en plus visibles et on y répond par la répression. Comment ne pas comprendre que l'intérêt de l'Africain dont le pays devient un désert en grande partie à cause de la dépense énergétique des pays riches est de quitter son continent pour venir un peu profiter aux sources du mal ? A-t-on le droit de condamner la violence des damnés de la terre au nom de notre seul intérêt, intérêt très provisoire d'ailleurs tant il est vrai que notre inaction confine au suicide pur et simple ? Les militants écolos radicaux utilisent des moyens qui peuvent nous choquer, mais qui en définitive sont bien gentillets. Envoyer de la soupe sur des œuvres protégées par des vitres de verre ne fait en définitive de mal à personne. Mais qu'arrivera-t-il quand des pans entiers de la planète brûleront, quand des pays seront submergés par la montée des eaux à cause du refus obstiné des sociétés industrialisées de renoncer à la course au profit ? Où se situera la véritable violence ? Et là on ne pourra pas envoyer contre les éléments naturels des équipes de gendarmes ou de CRS.
Le sort des générations futures
Je plaide le droit à la légitime défense face à l'action irresponsable des puissants et l'inaction des dirigeants. Il y a danger de mort pour les générations futures et celles-ci ont le droit, que dis-je, ont le devoir de faire savoir par tous les moyens possibles que c'est leur futur qu'on assassine. Ceux de ma génération, avec un égoïsme libertarien (interdit d'interdire) gauchisme et libéralisme confondus, auront mené l'humanité au bord du gouffre. Et il faudrait que les victimes annoncées de cet holocauste perpétré par les anciennes générations soient accepté avec respect par les victimes ? Allons donc. Le devoir des états est de protéger les citoyens. Et voilà qu'ils les amènent à la mort. Et on refuserait aux personnes les plus conscientes de pousser des cris de plus en plus puissants ?
Le danger le plus grand jamais subi par la planète
Les climato-sceptiques prétendent que la cause essentielle du réchauffement serait une suractivité solaire. C'est en contradiction avec toutes les études scientifiques, mais qu'importe. Nous devons tenter de jouer sur ce qui est à notre portée c'est-à-dire l'activité humaine. Ou alors, attendons en geignant le silence postapocalyptique des agneaux sacrifiés en nous disputant sur les causes de notre future disparition. Oui se révolter est un devoir. Autant le faire avec intelligence, mais sans exclure un quelconque moyen. Et si la violence ou plutôt une certaine dose de violence est nécessaire pour provoquer un choc alors oui il arrivera un jour où cela apparaîtra comme une évidence de survie.
GXC