• Le doyen de la presse Européenne

La nuit du chasseur

Le gouvernement veut faire souffler les chasseurs dans le ballon.

La nuit du chasseur


Le Gouvernement veut faire souffler les chasseurs dans le ballon. Ils en ont le canon scié et les douilles molles. Les autorités vont encadrer la chasse comme l’autoroute ou la route du Rhum, à l’eau de Seltz. Boire ou conduire, il a fallu choisir. Boire ou tirer un coup, il faudra choisir. Alors que les deux sont si intimement, si étroitement liés.

Tirer à jeun, pas si facile.
Le Gouvernement s’engage sur un champ miné par la myrte, la prune, la poire et les mirabelles. Et le gibier, il y a pensé au gibier? Combien d’espèces pullulent à en devenir nuisibles, pour être snobées par les meutes d’élite qui fonctionnent à l’eau claire. Alors qu’avec les prédateurs qui marchent à la gnole, elles suscitent un réel intérêt et connaissent enfin le bonheur d’être pistées avant de passer à la casserole. Quand la poulette croise la poule faisane lardée comme un Lautrec, qui surjoue la fatigue, "je suis cassée” d’avoir encore les coqs aux plumes, elle aussi peut dire en baillant, en s’étirant l’aile ou la cuisse: Me too.

Encore un coup des jobards.
La petite musique d’ascenseur pour les chafouins, on la reconnait à la première écoute. C’est la composition en si niaise majeur de l’équipage le plus esquinté de la Nup’s, via les Verts. Interdire la tauromachie, la pêche aux gros, les grosses à la chasse, à l’injonction de deux enculeurs de souche, picoreurs de graines et lèche-culs de bouteilles d’huile essentielle. Un couple de prise de tête sans Doliprane, deux ex-champions de natation en pédiluve olympique, le Kiki Caron et la Michou Rousseau.

Djobi, Djoba.
Djobi-Caron a passé l’été à Pushkar, une ville sainte de l’Inde. Où il a rêvé si fort que les rats s’en souviennent. Sous l’ombre bienveillante de Krishna, il s’est trouvé en phase avec un gros Mickey du Gange et a chopé un coup d’soleil, un coup d’amour, un coup d’je t’aime pour une vache sacrée. Ils lui ont confié une double mission. Rendre au rat sa dignité, interdire la corrida. Djoba-Rousseau, elle, a passé le mois d’août dans un pavillon de banlieue chez mon cher Maurice, un ancien de la motion “cuisson des pâtes au feu de bois”. Avec mon cher Maurice, la relation s’est vite carbonisée. Il n’a eu de cesse de l’enfumer avec son barbecue, en grillant des kilomètres de chipos et de merguez. Au Km 1, Djoba lui a coupé les couilles pour les monter en boucles d’oreilles. On n'a toujours pas retrouvé les restes de mon cher Maurice.

Mater Dolorosa, bassine, crevure.
L’élection pour la Présidence des Verts, où deux lignes s’affrontent, Jadot vs Rousseau, se profile, c’est pour décembre. Chacun affine sa liste de cadeaux. Le premier à recevoir c’est Jadot. En se prenant une crevure taguée à bâbord et à tribord de la voiture, pendant qu’il pataugeait dans une bassine. Difficile de lutter dans l’eau contre une Rousseau palmée comme un blage de fond. Il faut empêcher ce poison d’atteindre la nappe phréatique. Quant à Jadot, il attaque le mois de tous les dangers. Il serait bien inspiré de le passer avec un huissier comme ange gardien. Il ne peut plus se permettre d’aller pisser tout seul, sans être soupçonné d’avoir commis l’irréparable.

Etat des lieux chez Larusso, un nid si douillet.
La Grande Faucheuse veut se choper Jadot pour l’empailler dans son salon, où les trophées se bousculent. Et ce grand dadais de Jadot prend de la place. Placé Jean-Vincent justement, sa tête sort du mur au-dessus du comptoir, entre une bouteille de saké et un portrait de Pol Pot. Pas loin, la figure de proue de Bayou en cible de jeu à fléchettes. Sur la même cloison en placo, un Hulot en céramique prolonge une statue qui fige une position du Kamasutra. Elle a du gout Larusso, très cosy son salon. Près de la baie vitrée, un Quatennens de cire côtoie un Abad suspendu au plafond en Maya l’abeille. Sympa l’apéro, on se sent comme dans un cocon, comme à l’Etalon, chez Gilles et Jean-Do, les Jacky et Michel de l’avenue Franchini. Sur une étagère, plein de bocaux style eau de vie. Au fond de chaque bocal, des yeux, des oreilles, des doigts...Putain la salope, mon cher Maurice.

.Sgaiuffu
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