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La paix et la santé par dessus tout

Il faut espérer une année 2023 bien meilleure que la précédente et une Corse qui parviendra à dépasser ses blocages......

La paix et la santé par dessus tout


Il faut espérer une année 2023 bien meilleure que la précédente et une Corse qui parviendra à dépasser ses blocages pour se lancer dans des actions audacieuses. Mais jamais l'expression pac'è saluta n'a été autant de circonstances.

Des espérances et des tristesses


L'année 2022 aura été marquée par un début de dialogue avec le ministre de l'Intérieur puis soudain une pause arrêt à cause d'un refus d'accorder la semi-liberté à Pierre Alessandri. Elle aura pu être celle d'un début de liberté pour Ferrandi et Alessandri ce qui aurait pu augurer un jour celle de Yvan Colonna. Hélas ce dernier s'est fait assassiner dans des conditions effroyables par un codétenu, islamiste de surcroît et vraisemblablement atteint d'une pathologie schizophrénique. Cette mort a entraîné un sursaut de solidarité de la société corse qui a défilé dans la rue elle qui ne s'était guère manifesté depuis quelques années en faveur de l'homme condamné pour l'assassinat du préfet Erignac et qui n'a cessé de clamer son innocence. La Corse n'est jamais aussi poignante que dans les actions de solidarité post mortem.

Une zizanie destructrice entre nationalistes


L'union des nationalistes avait provoqué une grande espérance et leur victoire il y a six ans. La prestance de Gilles Simeoni, beaucoup plus que des résultats en grande partie absents, lui ont permis de gouverner seul, provoquant en retour la contrariété de ses anciens alliés. Il est vrai que la gestion nationaliste a donné le sentiment que les clans nouveaux succédaient aux clans anciens avec les mêmes méthodes et surtout le même manque de résultats. Autrefois, il n'y a pas si longtemps, le savoir-faire administratif de la Corse, était essentiellement celui des grands commis de l'état envoyés dans l'île pour l'accompagner tout en la régentant. Avec un subtil mélange de paternalisme et d'autoritarisme qui arrangeait bien les caciques locaux, ils ont maintenu l'île dans la conviction que jamais elle ne parviendrait à de véritables résultats sans la tutelle régalienne. Malheureusement, la gestion calamiteuse des nationalistes, empêtrés dans leurs seules demandes financières et institutionnelles, souvent contradictoires les unes avec les autres, leur a pour l'instant donné raison.

Les bandes mafieuses à l'affût


Le regretté juge sicilien Falcone disait que le résultat angoissant de toute victoire sur la mafia est qu'elle supprime ce qu'on connaissait et vous fait pénétrer dans un monde sans repères. Les résultats indéniables de la police et les contradictions internes aux deux bandes principales de l'île, ont provoqué un éparpillement des bandes. Comme au Mexique la fragmentation de la délinquance débouche sur une violence accrue en vue de reconstituer des minicartels capables de bâtir un nouvel équilibre. Le nationalisme corse, privé de sa clandestinité, est aujourd'hui incapable de s'opposer à une mafia insulaire qui arriverait à se structurer. La DIRASCO évalue à 25 bandes le contingent mafieux actuel. C'est énorme car cela regroupe à peu près deux cents hommes bien décidés à en découdre pour imposer le trafic de drogue et le racket, les deux mamelles de la malavita insulaire. Les deux collectifs ont raison d'affirmer que seules la conjonction d'une révolte sociétale et la mise en marche d'une répression étatique efficace pourront faire reculer le mal. Sans cet alignement de planète, il ne restera plus que la prière.

Plus de justice sociale


La vérité est qu'aujourd'hui une immense majorité de Corses est plus préoccupée par les problèmes de la vie quotidienne que par la grande délinquance ou les déboires judiciaires d'une partie des nationalistes. La crise mondiale attaque les couches sociales qui hier encore pouvaient se prévaloir d'une certaine stabilité. Ce sont ces femmes et ces hommes de la petite bourgeoisie à qui un maigre salaire donnait le sentiment de surnager. Désormais, le moindre dépassement de budget provoque une angoisse justifiée. Et encore, nous bénéficions d'un climat suffisamment clément pour que nous n'ayons à pousser le chauffage comme cela se passe dans la moitié nord de la France continentale. Mais le plus urgent est bien la solidarité avec les plus démunis. Tout le reste apparaît superfétatoire. Faire en sorte que chacun ait à manger, puisse se chauffer et se déplacer dans de bonnes conditions : voici ce qu'il faut espérer pour l'année à venir. Un dernier souhait : que les incendiaires qui signent GCC cessent enfin leur délinquance et acceptent que nous vivions en démocratie. La colère populaire monte contre leurs exactions criminelles. Ils devraient se méfier des réactions dont ils se réclament abusivement. Pac'è salut'à tutti è bon capu d'annu.

GXC
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