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Réchauffement climatique et érosion du littoral en Corse, exemple à Tenutella (commune d’Ulmetu/Olmeto)

Le dernier rapport du GIEC est tombé : le réchauffement climatique s’accentue, la Méditerranée aussi est en proie à plus de tempêtes, plus d’inondations, plus d’incendies : toute la panoplie des événements climatiques très violents se déroule aussi, ...
Le dernier rapport du GIEC est tombé : le réchauffement climatique s’accentue, la Méditerranée aussi est en proie à plus de tempêtes, plus d’inondations, plus d’incendies : toute la panoplie des événements climatiques très violents se déroule aussi, inexorablement, en Corse. Le “cyclone” du 18 août 2022 l’a tristement démontré. Le danger est plus grand pour les littoraux sableux. L’exemple, édifiant, de la plage de Tenutella devrait inciter les décideurs à empêcher toutes les constructions en littoral submersible.


La cartographie des littoraux submersibles en Corse-du-Sud est disponible sur le site de la préfecture : https://www.corse-du-sud.gouv.fr/le-risque-littoral-ou-submersion-marine-a1985.html

Les terres bâties en danger sont signalées par des hachures rouges.


La position des associations de protection de l’environnement est très ancienne et n’a pas varié : il est indispensable de porter sans attendre la bande littorale à plus de cent mètres dans les secteurs submersibles, même en zone urbaine, d’organiser le recul stratégique… et d’appliquer le PADDUC qui préconise ( Annexe 6, Schéma de Mise en Valeur de la Mer, Livre II « Orientations et prescriptions » ) :

  • que les PLU (Plans locaux d’urbanisme) élargissent, dans ces secteurs, la bande littorale inconstructible à plus de cent mètres, comme le leur permet le 3ème alinéa de l’article L. 146-4-III du code de l’urbanisme « le plan local d’urbanisme peut porter la largeur de la bande littorale à plus de cent mètres lorsque des motifs liés à la sensibilité des milieux ou à l’érosion des côtes le justifient. ». Dans les secteurs soumis à une forte érosion, les documents d’urbanisme locaux doivent prévoir des coupures à l’urbanisation dans les secteurs proches du rivage à dominante naturelle pour respecter un espace de liberté pour le littoral ;
  • d’évoluer vers une doctrine de recomposition spatiale du territoire, lorsque la relocalisation des activités et des biens est inéluctable, compte tenu du risque encouru (page 88) ;
  • le recul stratégique à moyen/long terme pour les secteurs à forts enjeux (page 92).
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