• Le doyen de la presse Européenne

Emmanuel Macron a-t-il peur des français ?

Le descente des Champs -Elysées déserts par le Président de la République est le point culminant d'une semaine effroyable.

Emmanuel Macron a-t-il peur des français ?


La descente des Champs-Elysées déserts par le President de la République est le point culminant d’une semaine effroyable. Qui aime le langage des symboles verra dans l’édification de palissades autour du cortège officiel la démonstration d’un esseulement du pouvoir dont la trame est non seulement la frousse, mais aussi l’aveuglement.


Muré dans l’illusoire confort de ses certitudes, celui qui gouverne en solitaire en rajoute par des initiatives sentencieuses et donneuses de leçons, ainsi cette annonce d’Emmanuel Attal sur un renforcement des contrôles fiscaux, comme si la France n’était pas déjà la championne du monde du prélèvement fiscal. Au lieu de se demander si ce n’est pas le surcroit de la charge de l’impôt qui est la cause de la course à l’évasion pour le citoyen qui n’en peut mais, le pouvoir, dans sa sardonique logique imagine un durcissement supérieur de la règle, quand la sagesse d’un Georges Pompidou au contraire, aurait quant à lui cherché à alléger la souffrance du cochon de contribuable.


La pétoche et le contrôle sont les nouvelles mamelles du pays. Malheureux ignorants qui oublient que la Révolution Française a débuté par la révolte devant l’impôt ! On y vient, et au galop.

A l’époque des événements d’Algérie, quand le putsch des généraux Salan, Challe, Zeller et Jouhaud organisa une tentative de coup d’état, et qu’on attenta plusieurs fois à la vie du Président, le général De Gaulle, jamais la rue du Faubourg Saint Honoré ne fut barricadée, tel un camp retranché semblablement au fort Chabrol qu’elle est devenue aujourd’hui ! C’est dire sur la manière et la force d’âme de qui lui a succédé , moqué à l’extérieur, bunkérisé à l’intérieur. Pourquoi ne pas demander l’avis du seul arbitre qui vaille, l’électeur, en dissolvant au plus vite. Le plus tôt sera le mieux afin d’éviter la guignolade des agitateurs de la Nupes qui peut devenir tragique à force d’hébertisme idiot. Oui, le plus tôt sera le mieux.

Petit Zacharie, surnommé Cinabre, « Kleinzach », ce personnage des contes d’Hoffmann deviendrait rapidement la référence de ce mode d’exercice du pouvoir si l’on n’y prêtait garde. Les forces de police sont impuissantes à elles seules à garantir la sécurité de l’Etat, et donc la propriété des citoyens, seul le respect que le peuple porte à la personne de son chef l’assure. La trouille, on le sait bien, attire les catastrophes et n’en prémunit nullement. Il ne faut pas craindre le suffrage, lui seul commande en dernière analyse.

Enfin, le débat dérisoire sur l’obligation pour les mairies de pavoiser le drapeau européen ajoute au grotesque de la situation, en faisant office pour celle-ci de diversion utile et tenter de rassembler le camp des européistes contre une hypothétique droite souverainiste incarnant le passé. Le manque de sérieux confine ainsi à l’amateurisme organisé de qui fait de la chasse aux gogos la marque de son action. C’est un style, mais je doute qu’il soit en phase avec la réalité d’aujourd’hui marquée par l’inflation libérée et l’immigration incontrôlée. Le verbe thérapeute, encore et toujours.

En même temps ?


Jean-François Marchi

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