• Le doyen de la presse Européenne

Nouvelle victoire du président turc Erdogan, défaite de la gauche en Espagne, en Grèce, ect..

Inquiétons- nous !

Inquiétons-nous !


Nouvelle victoire du président turc Erdogan, défaite de la gauche en Espagne, en Grèce, maintien des régimes conservateurs en Croatie en Albanie, etc. Et le spectacle est le même de l’autre côté de la Méditerranée où les régimes marocains, tunisiens et algériens durcissent leurs positions. En Égypte, le régime militaire se maintient par la terreur. En Israël, l’extrême-droite jouit d’une confortable situation alors qu’au Liban le désordre, géré par la Syrie prévaut. Qui se souvient encore des printemps arabes, des indignés espagnols, de la gauche grecque ? Un vent conservateur souffle sur la planète et le monde méditerranéen est directement impacté.


Une débâcle des gauches européennes


Le plus frappant dans la marche des peuples est la rapidité avec laquelle leur situation évolue. Il y a seulement quelques années, le mouvement Podemos donnait de l’espoir à la gauche européenne. Sur la lancée du très mauvais ouvrage de Stéphane Hessel Indignez-vous, naissait le mouvement des Indignés qui faisait tache d’huile. La révolte catalane se greffait sur ce mouvement social de protestation. En France, le soulèvement des Gilets jaunes étonnait une classe politique atone. Brisé avec une violence inouïe, il avait laissé la place au mouvement contre la réforme des retraites. Aujourd’hui, il agonise et ne laissera vraisemblablement derrière lui qu’une amertume et un ressentiment qui profiteront au Rassemblement national. En Italie, l’extrême-droite a porté Giorgia Meloni à la tête du gouvernement italien. La première constatation est que Meloni n’est pas Mussolini. La deuxième est que, dans un pays aussi endetté que l’Italie, les marges de manœuvre de l’extrême-droite sont tellement étroites que sa gestion n’est guère différente de celle de ses prédécesseurs.

Un raidissement à droite


Alors que le président Orban, le très réactionnaire Hongrois, va prendre la présidence de l’Europe, il est désormais clair que les peuples optent pour un raidissement à droite et pas seulement en Europe. Le vieux mythe des classes populaires qui opteraient nécessairement pour la gauche ou l’extrême-gauche a volé en éclat sous les coups de boutoir de la crise économique et idéologique. Nous commençons à comprendre le tremblement de terre qu’a été la chute de l’URSS à la fin des années quatre-vingt. La bipolarisation a paru d’abord disparaître. Elle renaît de ses cendres avec un nouveau champion : la Chine qui fait face à une Amérique malade de ses divisions. Et derrière la Chine, la Russie travaille à une nouvelle organisation manichéenne : l’Occident contre le reste du monde. En Afrique, elle s’efforce de briser ce qui peut rester de l’ancienne puissance coloniale française allant jusqu’à parfois favoriser l’extension de l’islam quitte à devoir le briser par la suite.
L’inégalité économique se paie désormais en territoires perdus qui passent sous la coupe de nouveaux colonisateurs aux apparences progressistes. Le regain des nationalismes joue contre la puissance américaine, mais surtout contre le projet européen.

Pauvres de tous les pays…


Les pauvres lorgnent à droite. C’est aujourd’hui une évidence planétaire. Ils veulent de l’ordre. Ils exigent que leurs existences soient prises en compte. Pour ce faire, ils se referment sur eux-mêmes favorisant la xénophobie quand ça n’est pas le racisme. Les vents mauvais sont de retour, favorisés par la crise climatique. Et c’est justement en cette période dramatique où l’humanité aurait besoin d’un gouvernement mondial que les peuples tentent de chacun tirer son épingle du jeu. Les gouvernements dressent des murs, érigent des frontières de barbelés attendant le grand choc qui arrive plus vite que prévu. La fonte glaciaire entraîne un ralentissement des courants froids déterminants pour le climat. C’était prévu, mais le phénomène a trente ans d’avance. En d’autres termes, la machine s’est emballée et personne ne sait comme y faire face. Et, contrairement à la légende marxiste, l’angoisse et la misère n’ont jamais été les ferments d’une révolution altruiste mais plutôt le marche-pied des régimes autoritaires.

Le temps des mutations


L’homme, non sans naïveté, à toujours cru que le progrès technologique le sauverait des conséquences de son inconséquence. Il s’est produit récemment deux évènements majeurs. Les progrès dans l’élaboration des puces électroniques sont tels qu’il faut s’attendre à une sorte de saut quantique dans un proche futur. Tout va aller plus vite, plus loin trop loin peut-être. Dans une déclaration publiée le 30 mai, plusieurs experts et chefs d’entreprise ont alerté sur les menaces d’« extinction » pour l’humanité que pose l’essor de l’intelligence artificielle (IA).
La lutte contre les risques liés à l’IA devrait être « une priorité mondiale au même titre que d’autres risques à l’échelle de la société, tels que les pandémies et les guerres nucléaires », ont écrit les signataires sur le site du Center for AI Safety (en anglais), une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis. Inquiétant non  ?

GXC
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