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Un "Arc de triomphe" particulier

Le Quatar Prix de l'Arc de Triomphe s'est couru dimanche 4 Octobre sur l'hippodrome de Parislongchamp


Un « Arc de Triomphe » particulier

Plus grande course de chevaux au monde, le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe s’est couru dimanche 4 octobre sur l’hippodrome de ParisLongchamp. Remportée par le pur-sang français Sottsass, cette 99ème édition s’est disputée sans la présence du grand public.

Ce matin-là du 4 octobre, vers 10 heures, on cherche désespérément du regard la traditionnelle queue aux guichets d’entrée de l’hippodrome de ParisLongchamp. On ne la verra jamais. Pas plus qu’on entendra les encouragements des supporters britanniques et japonais qui, d’ordinaire, prennent d’assaut les tribunes du champ de courses parisien chaque premier dimanche d’octobre. Le Covid en a décidé autrement…
Des tribunes au rond de présentation, un inhabituel calme règne à quelques heures de la plus grande épreuve de la planète courses.
En temps normal, le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe attire quelque 60.000 spectateurs. Mais les temps ont malheureusement changé. La faute, encore et encore, à ce satané virus…
En raison des mesures sanitaires, la reine des épreuves du galop mondial se dispute pour la première fois sans la présence du grand public. En effet, seules mille personnes (personnels techniques compris) ont été autorisées à pénétrer sur l’hippodrome. Priorité a bien sûr été donnée aux professionnels ayant des chevaux participant à cette réunion de gala.

L’éclaircie Sottsass

Malgré des tribunes quasiment vides, la piste de Longchamp va quand même vibrer sous les foulées des champions. Là encore, on n’entendra pas la fameuse clameur qui accompagne d’habitude l’ouverture des stalles de départ de « l’Arc de Triomphe ». Idem dans la phase finale où seuls les cris d’encouragements des entourages s’envolent dans la grisaille parisienne.

L’éclaircie viendra de Sottsass, qui franchit le poteau en premier. Âgé de 4 ans, ce pur-sang français remporte « l’Arc de Triomphe » pour la première fois de sa carrière. Associé au jockey italien Cristian Demuro et entraîné par le Français Jean-Claude Rouget, ce cheval de 4 ans avait terminé troisième l’an passé. Cette fois, il se hisse sur le toit du monde hippique, offrant par là même un premier « Arc » à son entraîneur et à son pilote. « Plus la course approchait et plus j’étais confiant, confie Jean-Claude Rouget. Sotssass avait un bon numéro de corde, un superbe parcours. J’avais dit à Cristian Demuro d’attendre car, l’année dernière, il était venu un peu tôt à l’entrée de la ligne droite et là, il a démarré au bon moment. Je suis content pour le cheval mais aussi pour son propriétaire Peter Brant. L’année a été difficile pour tout le monde et pour Sottsass en particulier. Ce n’est jamais facile de gagner une course comme celle-là… »

Enable échoue encore
En s’imposant, Sottsass brise aussi le rêve de la grande championne Enable. Lauréate de « l’Arc » en 2017 et 2018, la jument de 6 ans entraînée par John Gosden tentait de décrocher un triplé inédit. Comme l’an passé, elle doit s’avouer vaincue, terminant à la sixième place. Celle qu’on surnomme « la reine » ne sera pas la première à gagner trois fois cette épreuve mythique.

Sportivement, on retiendra que cet « Arc » 2020 a consacré les chevaux français : fait plutôt rarissime, les cinq premiers de la course sont effectivement entraînés dans l’Hexagone.
Côté ambiance
, on repassera. Et on se souviendra que cette épreuve mythique s’est disputée sur un hippodrome aphone, quasiment vide. Triste. La faute à qui vous savez...
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