I puttachji di Carl' Antò
i Puttachji de la semaine
Anormal ? Non, logique !
Il sera bientôt possible d'acheter des munitions pour armes de chasse dans les bureaux de tabac. Objectif affiché : diversifier l’offre de produits vendus dans ces commerces afin de faciliter la vie quotidienne. Objectif plus discret : procurer de nouvelles recettes à des commerces menacés par les hausses successives des prix des cigarettes et l’explosion de la vente de cigarettes de contrebande, ainsi que par la baisse du pouvoir d’achat et les contrôles d’alcoolémie qui amenuisent la clientèle. Bien sûr, les armuriers font grise mine car ils risquent de perdre un partie de leurs recettes. Anormal ? Non, logique ! Déshabiller Pierre pour habiller Paul, tout comme payer la dette en en créant une autre ou résoudre un problème en en suscitant un autre, caractérisent désormais l’action d’une classe dirigeante en mal d’idées et de courage.
Entre Beaumarchais et Savonarole
Les trois élus zuccarellistes du groupe d’opposition municipale Unione per Bastia ont récemment tenu une conférence de presse pour fustiger l’action de Pierre Savelli. Ils ont tiré à boulets rouges, sur le maire de Bastia en dénonçant pêle-mêle : les « retards de projets », la « dérive financière », le « déclassement » de la ville, « l’inertie », la « faillite »… Critiques très sévères mais somme toute classiques. De bonne guerre. Cependant, très en verve, Jean Zuccarelli a aussi mis en cause une « gestion criminelle » conduisant à « une inexorable descente aux enfers ». Soit, nous ne sommes pas toujours tendres dans nos colonnes avec la politique de Pierre Savelli. Mais considérer qu’elle rende ce dernier passible de la Cour d’assises ou puisse le faire comparer à Méphistophélès, nous ne franchirons pas le pas. Entre Beaumarchais et Savonarole, notre choix est fait.
Le regard ?
Lors de la dernière réunion de l’assemblée de Corse et lors du débat sur l’autonomie, Romain Colonna a indiqué qu’ils étaient sur une ligne de crête et qu’il fallait essayer de regarder au loin.
Il est vrai que comme autonomiste convaincu, il lui est plus facile de regarder la ligne bleu des Vosges que les montagnes corses.
Et surtout, surtout, surtout !
L’autonomie est quasiment chaque jour au menu des médias. Elle figure aussi à l’ordre du jour de chaque session de l’Assemblée de Corse où, désormais, tout le monde ou presque la veut. Certes, pour la forme, on discute encore un peu de ce que doit être « le plein droit et le plein exercice ». Mais La tendance est à un quasi consensus. Dans l’hémicycle, on veut aussi - et surtout, surtout, surtout ! - que l’octroi de l’autonomie soit accompagné d’une belle enveloppe financière. En fait, le rêve caché est qu’avec l’autonomie, l’État institionnalise et rende honorable le séculaire recours à la sébille. Des sous pour la dotation de continuité territoriale, pour réparer les dommages des catastrophes naturelles, pour indemniser les éleveurs dont les bêtes sont atteintes par la fièvre catarrhale, pour financer la construction d’un nouvel hôpital à Bastia, pour … Bref, on espère que le Président de la République et le Parlement entérinent : envoyez l’argent, on se chargera du reste.
Il sera bientôt possible d'acheter des munitions pour armes de chasse dans les bureaux de tabac. Objectif affiché : diversifier l’offre de produits vendus dans ces commerces afin de faciliter la vie quotidienne. Objectif plus discret : procurer de nouvelles recettes à des commerces menacés par les hausses successives des prix des cigarettes et l’explosion de la vente de cigarettes de contrebande, ainsi que par la baisse du pouvoir d’achat et les contrôles d’alcoolémie qui amenuisent la clientèle. Bien sûr, les armuriers font grise mine car ils risquent de perdre un partie de leurs recettes. Anormal ? Non, logique ! Déshabiller Pierre pour habiller Paul, tout comme payer la dette en en créant une autre ou résoudre un problème en en suscitant un autre, caractérisent désormais l’action d’une classe dirigeante en mal d’idées et de courage.
Entre Beaumarchais et Savonarole
Les trois élus zuccarellistes du groupe d’opposition municipale Unione per Bastia ont récemment tenu une conférence de presse pour fustiger l’action de Pierre Savelli. Ils ont tiré à boulets rouges, sur le maire de Bastia en dénonçant pêle-mêle : les « retards de projets », la « dérive financière », le « déclassement » de la ville, « l’inertie », la « faillite »… Critiques très sévères mais somme toute classiques. De bonne guerre. Cependant, très en verve, Jean Zuccarelli a aussi mis en cause une « gestion criminelle » conduisant à « une inexorable descente aux enfers ». Soit, nous ne sommes pas toujours tendres dans nos colonnes avec la politique de Pierre Savelli. Mais considérer qu’elle rende ce dernier passible de la Cour d’assises ou puisse le faire comparer à Méphistophélès, nous ne franchirons pas le pas. Entre Beaumarchais et Savonarole, notre choix est fait.
Le regard ?
Lors de la dernière réunion de l’assemblée de Corse et lors du débat sur l’autonomie, Romain Colonna a indiqué qu’ils étaient sur une ligne de crête et qu’il fallait essayer de regarder au loin.
Il est vrai que comme autonomiste convaincu, il lui est plus facile de regarder la ligne bleu des Vosges que les montagnes corses.
Et surtout, surtout, surtout !
L’autonomie est quasiment chaque jour au menu des médias. Elle figure aussi à l’ordre du jour de chaque session de l’Assemblée de Corse où, désormais, tout le monde ou presque la veut. Certes, pour la forme, on discute encore un peu de ce que doit être « le plein droit et le plein exercice ». Mais La tendance est à un quasi consensus. Dans l’hémicycle, on veut aussi - et surtout, surtout, surtout ! - que l’octroi de l’autonomie soit accompagné d’une belle enveloppe financière. En fait, le rêve caché est qu’avec l’autonomie, l’État institionnalise et rende honorable le séculaire recours à la sébille. Des sous pour la dotation de continuité territoriale, pour réparer les dommages des catastrophes naturelles, pour indemniser les éleveurs dont les bêtes sont atteintes par la fièvre catarrhale, pour financer la construction d’un nouvel hôpital à Bastia, pour … Bref, on espère que le Président de la République et le Parlement entérinent : envoyez l’argent, on se chargera du reste.
