Pourquoi fête-t-on la Saint Valentin ?
Connaissez -vous l'histoire qui se cache derrière la saint-Valentin ?
Pourquoi fête-t-on la Saint-Valentin ?
Connaissez-vous l'histoire qui se cache derrière la Saint-Valentin ?
Fête païenne, origine chrétienne, poèmes, oiseaux, martyrs… la fête de l'amour est entourée de mystères.
La Saint-Valentin est célébrée chaque année dans de nombreux pays le 14 février. Décriée par certains pour sa tournure trop commerciale, les entreprises nous inondant d'incitations à l'achat, elle reste pour d'autres une journée spéciale pour mettre à l'honneur l'amour. Mais son origine est-elle vraiment liée à l'amour ? Rien n'est moins sûr. Les historiens, sociologues et spécialistes ont dévoilé différents récits, qui tantôt se complètent ou se corroborent, tantôt se contredisent. S'il est par conséquent difficile de révéler le point de départ de cette fête, voici quelques pistes qui pourraient expliquer son apparition.
Une fête païenne antique
Une première origine de la Saint-Valentin pourrait se trouver dans les festivités liées aux Lupercales, en l'honneur de Lupercus, protecteur des troupeaux et des champs, célébrant la fertilité dans la Rome antique. Réalisé possiblement le 15 février, le rituel consistait pour les hommes à courir dans tous les sens et à fouetter des femmes à coups de lanières de peau d'animaux sacrifiés dans le but de les rendre fécondes. Jugée indécente, cette célébration païenne aurait été remplacée à la fin du Ve siècle par le pape Gélase qui y aurait substitué une fête de la purification le 2 février – devenue par la suite la Chandeleur –, puis, une seconde célébration au nom de l'amour (spirituel) le 14 février, récupérant le personnage du saint Valentin.
Non pas un mais des saints
Un autre élément vient corser le récit : il aurait en effet existé plusieurs saints Valentin – d'une à plusieurs dizaines –, même si certains, aux caractéristiques proches, pourraient n'être qu'une seule personne. Valentin de Terni, Valentin de Rome et Valentin de Rhétie sont généralement considérés comme ceux fêtés à cette date. Ils avaient comme point commun d'être tous les trois des martyrs. Un premier prêtre Valentin aurait été emprisonné, puis exécuté un 14 février pour célébration illégale de mariages, alors que l'Empereur Claude II les avait interdits, considérant qu'ils entravaient l'enrôlement des soldats. Selon l'une des multiples versions, ce Valentin aurait rendu la vue à la fille aveugle de son geôlier et lui aurait donné un mot signé « Ton Valentin ». Un autre – ou le même – Valentin aurait aussi réalisé un miracle, guérissant des handicaps physiques et convertissant par la même occasion des érudits au christianisme. Condamné par l'Empereur, il aurait été décapité également un 14 février, d'une année a priori différente. Néanmoins, ces narrations qui s'entremêlent proviennent probablement de légendes inventées au Moyen-Âge.
Cartes et poèmes
Ce n'est qu'au XIVe siècle qu'une origine présumée de la Saint-Valentin prend une tournure plus romantique. Considéré comme une période propice à l'accouplement des oiseaux, le 14 février aurait ainsi été choisi pour s'échanger des poèmes d'amour en Angleterre. Une coutume relayée notamment dans des vers, tels que ceux d'Othon de Grandson et sa Complainte de saint Valentin. La tradition anglo-saxonne s'exporte ensuite aux États-Unis qui s'approprient la pratique des cartes d'amitié, puis la rapportent outre-Atlantique lors de la Seconde Guerre.
Le milieu du XXe connaîtra un changement de paradigme, mettant à l'honneur le couple marié : une journée pour manifester son affection. Une décennie plus tard, le(s) saint(s) Valentin est cependant retiré du calendrier par l'Église catholique. Y trouvant un potentiel lucratif inouï, la société de consommation s'en emparera à son tour avec le succès que l'on connaît.
Il n'empêche, en dépit de cette origine floue et de son aspect commercial, la Saint-Valentin n'en reste pas moins une fête qui célèbre l'amour, un sentiment capital dont on manque cruellement dans un monde rempli d'hostilités.
Connaissez-vous l'histoire qui se cache derrière la Saint-Valentin ?
Fête païenne, origine chrétienne, poèmes, oiseaux, martyrs… la fête de l'amour est entourée de mystères.
La Saint-Valentin est célébrée chaque année dans de nombreux pays le 14 février. Décriée par certains pour sa tournure trop commerciale, les entreprises nous inondant d'incitations à l'achat, elle reste pour d'autres une journée spéciale pour mettre à l'honneur l'amour. Mais son origine est-elle vraiment liée à l'amour ? Rien n'est moins sûr. Les historiens, sociologues et spécialistes ont dévoilé différents récits, qui tantôt se complètent ou se corroborent, tantôt se contredisent. S'il est par conséquent difficile de révéler le point de départ de cette fête, voici quelques pistes qui pourraient expliquer son apparition.
Une fête païenne antique
Une première origine de la Saint-Valentin pourrait se trouver dans les festivités liées aux Lupercales, en l'honneur de Lupercus, protecteur des troupeaux et des champs, célébrant la fertilité dans la Rome antique. Réalisé possiblement le 15 février, le rituel consistait pour les hommes à courir dans tous les sens et à fouetter des femmes à coups de lanières de peau d'animaux sacrifiés dans le but de les rendre fécondes. Jugée indécente, cette célébration païenne aurait été remplacée à la fin du Ve siècle par le pape Gélase qui y aurait substitué une fête de la purification le 2 février – devenue par la suite la Chandeleur –, puis, une seconde célébration au nom de l'amour (spirituel) le 14 février, récupérant le personnage du saint Valentin.
Non pas un mais des saints
Un autre élément vient corser le récit : il aurait en effet existé plusieurs saints Valentin – d'une à plusieurs dizaines –, même si certains, aux caractéristiques proches, pourraient n'être qu'une seule personne. Valentin de Terni, Valentin de Rome et Valentin de Rhétie sont généralement considérés comme ceux fêtés à cette date. Ils avaient comme point commun d'être tous les trois des martyrs. Un premier prêtre Valentin aurait été emprisonné, puis exécuté un 14 février pour célébration illégale de mariages, alors que l'Empereur Claude II les avait interdits, considérant qu'ils entravaient l'enrôlement des soldats. Selon l'une des multiples versions, ce Valentin aurait rendu la vue à la fille aveugle de son geôlier et lui aurait donné un mot signé « Ton Valentin ». Un autre – ou le même – Valentin aurait aussi réalisé un miracle, guérissant des handicaps physiques et convertissant par la même occasion des érudits au christianisme. Condamné par l'Empereur, il aurait été décapité également un 14 février, d'une année a priori différente. Néanmoins, ces narrations qui s'entremêlent proviennent probablement de légendes inventées au Moyen-Âge.
Cartes et poèmes
Ce n'est qu'au XIVe siècle qu'une origine présumée de la Saint-Valentin prend une tournure plus romantique. Considéré comme une période propice à l'accouplement des oiseaux, le 14 février aurait ainsi été choisi pour s'échanger des poèmes d'amour en Angleterre. Une coutume relayée notamment dans des vers, tels que ceux d'Othon de Grandson et sa Complainte de saint Valentin. La tradition anglo-saxonne s'exporte ensuite aux États-Unis qui s'approprient la pratique des cartes d'amitié, puis la rapportent outre-Atlantique lors de la Seconde Guerre.
Le milieu du XXe connaîtra un changement de paradigme, mettant à l'honneur le couple marié : une journée pour manifester son affection. Une décennie plus tard, le(s) saint(s) Valentin est cependant retiré du calendrier par l'Église catholique. Y trouvant un potentiel lucratif inouï, la société de consommation s'en emparera à son tour avec le succès que l'on connaît.
Il n'empêche, en dépit de cette origine floue et de son aspect commercial, la Saint-Valentin n'en reste pas moins une fête qui célèbre l'amour, un sentiment capital dont on manque cruellement dans un monde rempli d'hostilités.
