• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Carl’Antò
I PUTTACHJI


C’est contagieux !

Le Président du Conseil exécutif a récemment fait fort. Lors d’une rencontre avec les professionnels du tourisme et des transports, il a énoncé une curieuse recette pour aboutir à une réduction des tarifs d’Air France et d’Air Corsica: « Pour que ces compagnies puissent dégager des profits (et donc baisser le coût des billets, ndlr), il faut en partie diminuer les effectifs et peut-être en partie baisser les rémunérations ». Le macronisme, c’est comme la Covid, c’est contagieux.

On frise le ridicule

Les communes doivent fournir un support numéroté pour chacune des 37 listes en lice pour les élections européennes. Cette obligation est coûteuse et difficile à respecter dans de nombreux villages où les bras manquent pour confectionner ou installer des panneaux, et où les façades et alentours de la mairie se prêtent mal à l’alignement de ces supports panneaux. Par ailleurs, on frise le ridicule si on considère que quelques listes électorales comptent moins d’inscrits que de listes et que dans nombre de bureaux, le total des votants n’atteindra pas 37.

Une vérité arithmétique

Le futur chantier de rénovation du stade Armand Cesari n’est pas encore ouvert. Pourtant, le coût de l’opération a déjà pris son envol. Entre l’annonce du projet faite en 2021 et le vote de la délibération actant le financement lors du conseil communautaire ayant eu lieu ces derniers jours, on est passé, en millions d’euros, de 10 à 15. Cela n’a ému personne. Car il est vrai que la Collectivité de Corse et l’État ont remis au pot. Car il est vrai que l’on a eu besoin d’étude complémentaires du fait de l’impossibilité de mettre la main sur des plans et autres documents détaillant les travaux passés. Car il est vrai qu’il est question du stade Armand Cesari, 10 égale 15, cela devient une vérité arithmétique. Au fait, cela vaut aussi pour le chantier du Théâtre de Bastia où 20 hier va être égal à 40 demain.

Promouvoir et non se faire voir

Il y a quelques années, certains nationalistes n’avaient pas de mots assez durs pour dénoncer les déplacements des élus et de leurs staffs en toute occasion professionnelle ou festive (Salon de l’Agriculture, Salon du Tourisme, événements divers…). Ils les accusaient de se déplacer pour festoyer et se montrer. Cela était au mieux qualifié, par les vertueux détracteurs, de gaspillage d’argent public. La présence d’un stand de la Collectivité de Corse dans les espaces du Festival de Cannes n’avait bien entendu rien à voir avec cela. Il s’agissait bien sûr de promouvoir et non de se faire voir.
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