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Une affaire potentiellement explosive

La nouvelle affaire Peretti est désormais entre les mains de la justice

Une affaire potentiellement explosive



La nouvelle affaire Peretti est désormais entre les mains de la justice. U Levante et Madame Salotti ont porté plainte en diffamation contre Julien Peretti après que celui-ci a accusé ces derniers d’une tentative de racket perpétré il y a un an déjà. Quelques jours plus tard, l’accusateur est allé à son tour porter plainte pour la raison exposée plus haut. L’affaire est désormais entre les mains de magistrats. Ignorant la teneur de la plainte, il est difficile de commenter plus en avant cette affaire qui s’il se poursuit promet des suites politiques tellement l’association de protection de la nature et son agrément pour ester en justice était devenu en Corse une sorte d’icône intouchable.


Les accusations de Julien Peretti


On ne peut rentrer dans cette nouvelle affaire Peretti sinon en réaffirmant que c’est désormais aux services d’enquête de faire leur travail. Sans préjuger de ce que donnera la plainte en diffamation, des centaines de témoins peuvent attester de ce que Julien Peretti évoquait depuis des mois une tentative de racket exercée par un proche de la responsable d’u Levante. Il a affirmé cela publiquement dans une vidéo publiée par un site, Envers et contre tout, qui affirme être un regroupement de citoyens écologistes opposé à certaines pratiques écologistes qu’ils qualifient de punitives. Plusieurs vidéos sont en ligne qui traitent de la pratique de la chasse, de l’introduction du loup, de l’agrivoltaïque, des feux de forêt, etc. Des personnalités de premier plan font également partie des personnes interrogées sur le sujet : François de Rugy, ancien ministre, Émilie Bonnivard, député, Christian Duprae de l’INRAE, Stéphane Diagano, ancien joueur de football, Marion Maréchal, ancienne députée, Thierry Coste, lobbyiste, Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste. La Corse occupe dans ces vidéos une place de plus en plus importante. Il semblerait que « ce collectif de citoyen » y ait commencé une enquête approfondie en 2018 c’est-à-dire cinq ans avant le début de la campagne de solidarité avec les Peretti. Au menu, une interview de Paul Canarelli, le propriétaire du domaine de Murtoli, mais surtout l’affaire Peretti. La première vidéo est celle du rassemblement du 17 décembre au cours duquel deux des journalistes de ce collectif nous ont filmés individuellement et collectivement. Ils sont visiblement revenus filmer Julien Peretti pour la vidéo un an après. Il est vraisemblable que c’est à ce moment que Julien Peretti a enregistré ses accusations. Mais la vérité lui appartient.

Une vidéo accusatrice


Une deuxième vidéo a été mise en ligne par ce collectif de citoyens, celle-là beaucoup plus gênante pour u Levante qui, selon ses auteurs, n’a pas désiré répondre à ces accusations. Le sujet est en définitive unique. Elle veut démontrer que l’association de défense de l’environnement ciblerait ses « victimes » en évitant deux gros écueils : les nationalistes anciens clandestins ou proches du premier cercle de la majorité actuelle. Dans une interview accordée à Corse Matin sur l’affaire Peretti, Michelle Salotti se vantait en ces termes de l’efficacité de son association. Répondant à la question : « Ils [ses détracteurs vous accusent aussi de vous focaliser sur « trois maisons en pierre » quand les résidences pullulent. »
Réponse de Michelle Salotti « Les bras m’en tombe. Quelle association défère 1000 [sic] par an ? Certes on est loin de toucher tous les permis… On ne choisit pas en fonction des gens. »
Plus modeste au procès qu’elle m’avait intenté, elle rabaissait ce chiffre à une quatorzaine de dossiers qui tous n’étaient pas gagnés et parlait surtout des PLU. Précision qui semble plus proche de la réalité, mais qui, si on en croit la démonstration des auteurs de la vidéo, n’enlève rien à la question du choix donc reconnu par Madame Salotti qui affirme à juste titre ne pouvoir déférer toutes les constructions en supposée infraction. Quels sont donc les critères ? Sur quelles bases ? La dénonciation ? L’étude des dossiers.

Anatomie d’une chute


La défense de la famille Peretti a indéniablement ouvert une brèche dans la situation d’une association jusque là intouchable et intouchée. Le GARDE n’a pas jugé bon s’associer à la plainte en diffamation vraisemblablement parce qu’il n’y avait pas matière à plainte. Mais aujourd’hui l’avenir de l’association est suspendu aux conclusions de l’enquête judiciaire. Et c’est un sujet extrêmement délicat à traiter. U Levante porte de façon intrinsèque une telle réputation de probité et de courage qu’il faudra des preuves factuelles et inattaquables pour ébranler cet édifice ce qui est loin d’être acquis. Mais si l’enquête qu’un procureur va inévitablement lancer s’avérait positive alors l’onde de choc dépasserait la seule frontière de l’association tellement des personnalités politiques ont pris sa défense pour tenter de contrer l’offensive Peretti à suivre donc.

GXC
Photo: D.R
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